Germain-Éloi Legrand

Germain-Éloi Legrand est un architecte français, né à Paris le [1], et mort en avril 1751[2],[3].

Pour les articles homonymes, voir Legrand.

Germain-Éloi Legrand
Présentation
Naissance
Décès (à 58 ans)
Nationalité Royaume de France
Activités Architecte du roi
Premier architecte du duc d'Orléans
Œuvre
Réalisations Collège des Trente-Trois
Distinctions Académie royale d'architecture (1728)

Biographie

Germain-Eloi Legrand est le fils d'Éloi Legrand, sculpteur des bâtiments du roi, et de Geneviève Costard, baptisé le .

En 1722, il remplace Antoine Desgodets comme architecte de Mme Lombard d'Ermenonville, rue du Bourg-l'Abbé.

Germain-Eloi Legrand. est architecte du Roi, premier architecte du duc d'Orléans[4] et intendant de ses Bâtiments. La plupart de ses clients sont des proches du duc d'Orléans.

Il construit une maison pour l'abbé Larcher, rue du Gros-Chenet. Il donne les plans pour le remaniement d'une maison, rue des Tournelles, en 1734, pour le comte d'Argenson, réalisée par le maître maçon Jean Aumont. Il donne un projet pour des maisons à l'Orme-Saint-Gervais, en 1733.

Germain-Éloi Legrand a construit, en 1737, l'immeuble sur la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, no 33, du collège des Trente-Trois.

Il est désigné comme architecte de la 2e classe de l'Académie royale d'architecture le [5]. Le , les membres de l'Académie d'architecture le proposent au roi comme architecte de la 1re classe de l'académie et le reçoivent le . Le brevet est signé le [6]

Jacques-François Blondel lui reproche d'avoir trop recours au prestige des ornements dans ses constructions : « Dans ce temps de ténèbres et de vision, les Le Roux, les Le Grand, les Tannevot ne sachant guère que faire des plans, eurent recours au prestige des embellissements, et s'adressèrent aux Pinault, aux Meissonnier, aux Lajoux, qui, dans la suite, eurent des imitateurs dans les Mondon, les Cuvillier ; et ceux-ci achevèrent d'introduire le mauvais goût dans les ornemens, conséquemment dans l'architecture »[7].

Famille

Germain-Éloi Legrand a été marié à Geneviève Destas. De cette union est né Pierre-Germain Legrand (1725-1785), qui a succédé à son père comme architecte du duc d'Orléans de 1752 à 1785. Pierre Contant d'Ivry est le premier architecte du duc d'Orléans[8]. Pierre-Germain Legrand intervient en 1760 dans le parc du château de Saint-Cloud pour Louis-Philippe d'Orléans. Il réaménage le bosquet de la Félicité, avec pavillon, la cascade et le labyrinthe. En 1785, architecte en chef du duc d'Orléans, il touche 2 000 livres de gages.

Notes et références

  1. Actes d'état-civil d'artistes français, peintres, graveurs, architectes, p. 233.
  2. Voir : Michel Galet.
  3. Note : Son décès est annoncé dans une lettre de Gabriel datée du 14 avril et lue dans la réunion de l'Académie d'architecture du 19 avril 1751 (Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome VI 1744-1758, p. 155, Édouard Champion, Paris, 1920 (lire en ligne))
  4. Jacques-François Blondel, L'homme du monde éclairé par les arts, tome 2, p. 296 (lire en ligne)
  5. Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome V 1727-1743, p. 32-33, Édouard Champion, Paris, 1918 (lire en ligne)
  6. Voir : Henry Lemonnier, tome VI, p. 56, 67.
  7. Jacques-François Blondel, L'homme du monde éclairé par les arts, tome 1, p. 102-103 (lire en ligne)
  8. Gabrielle Joudiou, Constructions et projets de Contant d'Ivry à Paris, p. 89, 95, 99, Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1986 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 322, Paris, Mengès, 1995
  • Henry Lemonnier, W. Viennot, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome X Table générale, p. 147, Librairie Armand Colin, Paris, 1926 (lire en ligne)

Article connexe

Lien externe

  • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.