Gerberoy

Gerberoy est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Il est classé parmi les plus beaux villages de France.

Pour les articles homonymes, voir Gerberoy (homonymie).

Gerberoy
De haut en bas et de gauche à droite: la mairie; la collégiale St-Pierre; La tour de la porte; le vieux logis; une ruelle; le puits; les halles.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Intercommunalité CC de la Picardie verte
Maire
Mandat
Pierre Chavonnet
2020-2026
Code postal 60380
Code commune 60271
Démographie
Gentilé Gerboréens
Population
municipale
88 hab. (2018 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 06″ nord, 1° 51′ 02″ est
Altitude Min. 111 m
Max. 201 m
Superficie 4,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Beauvais
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grandvilliers
Législatives 2e circonscription de l'Oise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Gerberoy
Géolocalisation sur la carte : Oise
Gerberoy
Géolocalisation sur la carte : France
Gerberoy
Géolocalisation sur la carte : France
Gerberoy
Liens
Site web http://www.gerberoy.fr/
    La rue du château et la Maison bleue.

    Géographie

    Gerberoy est un village situé à l'ouest du département de l'Oise dans le Pays de Bray picard, région Hauts-de-France, près de Songeons. Il est bâti sur une butte, à 83 km au nord de Paris et à 51 km au sud-ouest d'Amiens.

    L'expression touristique « Oise normande » a été créée pour valoriser le patrimoine local, dont les maisons à colombages et son appartenance traditionnelle au pays de Bray évoquent la Normandie. Cependant, cette région n'en a historiquement jamais fait partie.

    Communes limitrophes de Gerberoy
    Escames Songeons
    Buicourt Lachapelle-sous-Gerberoy
    Wambez

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 795 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Songeons », sur la commune de Songeons, mise en service en 1951[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 821,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 20 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Gerberoy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,6 %), prairies (19,3 %), terres arables (15 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), zones urbanisées (0,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Le lieu est attesté sous les formes :

    • Gerberacum en 946[21]
    • Gerboredum en 1015[22]
    • Girberei en 1077 (charte de l'abbaye de Marmoutiers)[23]
    • Gerborneth en 1079 (à lire peut-être * Gerborreth)[24]
    • [vice-domini] Gerboredi en 1138 (charte Sainte Marie de Briostel)[25]
    • de Gerboredo vers 1162[24]
    • Gerberroi en 1165 - 1169[24]
    • de Gerberoio en 1180[24]
    • Gerberei en 1184[24]
    • Gelberoi au XIIe siècle (Wace, Roman de Rou)[23]
    • Girberroi en 1203 (diplôme de Philippe-Auguste)[23]
    • Gerberay (sans date)[23]
    • Gerberoy (1454 - 1465)[23]

    En 1793, pendant la Révolution, la ville est, pendant un temps, renommée « Gerbe-la-Montagne »[26].

    Ses habitants sont appelés les Gerboréens.

    Discussion

    L'origine de ce nom de lieu ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes :

    • Albert Dauzat et Charles Rostaing[21] contestent l'hypothèse d'un toponyme basé sur l'anthroponyme germanique Gairbert (= Gerbertus) + -acum. Ils proposent un possible latin garbarium « gerbier, tas de gerbe », suivi du suffixe collectif -etum.
    • François de Beaurepaire y reconnaît le nom d'homme germanique Gerbold[27] suivi de l'élément celtique (gaulois) rito- « gué » (cf. gallois rhyd, vieux gallois rit « gué »). Cet appellatif s'est perpétué de manière plus tardive dans les actuels départements de la Seine-Maritime, de l'Oise et du Nord (voire ailleurs) : Longroy (homonymie avec le Gué-de-Longroi, qui est une formation tautologique où l'ajout de gué fait double emploi avec roi « gué », ce dernier terme étant devenu opaque), Val-du-Roy (jadis Waudenroy), Roy-Boissy (situé à une dizaine de kilomètres de Gerberoy sur la rivière du Petit Thérain), Miauroy et Maurois (jadis Mauroit) « mauvais gué », et en Basse-Normandie sous sa forme dialectale de l'Ouest rai, ray,  : Rémalard (Remalast 1099) « gué mal situé » dans l'Orne, etc.
    • Ernest Nègre propose le nom de personne germanique Gerwara, suivi du suffixe gallo-roman -acum d'origine gauloise[24].
    • Maurice Lebègue va dans le même sens que F. de Beaurepaire : Gerbold + roy[28].

    La première attestation a servi, ainsi que l'analogie avec les noms de la « gerbe » et du « roi » (cf. l'appellation révolutionnaire et transitoire de Gerbe-la-Montagne), à établir les armoiries du village, représentant trois gerbes.

    Le suffixe -acum est parfois confondu avec -etum dans les textes concernant d'autres villages : A. Dauzat rejette la terminaison -acum de la première attestation pour emprunter son -etum aux mentions suivantes. E. Nègre procède de manière inverse, il considère que le suffixe -acum qui explique la terminaison -ei est devenu -oi, par contamination des formes en -oi d'autres toponymes, issues de -etum.

    • Remarques : le suffixe -etum, en réalité gallo-roman -ETU, est un suffixe à valeur collective qui sert le plus souvent à désigner un « ensemble d'arbres appartenant à la même espèce ». Il a abouti généralement à -ey ou -ay en français de l'Ouest (plus rarement -et), d'où par exemple le Chesnay « la chênaie » . En picard, il a donné -oy, d'où par exemple le Quesnoy « la chênaie ». Il est noté -edum dans la seconde forme la plus ancienne, par lénition de la consonne [t], caractéristique de la langue d'oïl (la désinence -um correspondant évidemment à une latinisation de la forme romane[29]). Localement gerbe se dit guerbe, Gerberoy se situant nettement au nord de la ligne Joret.

    La nature du premier élément est, elle aussi, discutée. Pour proposer garbarium, A. Dauzat rejette implicitement toutes les formes anciennes en Gerbor-, pour ne prendre en compte que les formes en Gerber-, car théoriquement garbarium ne peut pas avoir abouti à Gerbor-. Par contre, le nom de personne germanique Gerwara proposé par E. Nègre s'accommode à la fois des Gerber- et des Gerbor-. Selon une tradition chez les toponymistes, c'est quasi-obligatoirement un anthroponyme qui est composé avec -acum « lieu de, propriété de ».

    Seul François de Beaurepaire propose une solution toute différente : il suppose qu'il s'agit de deux mots juxtaposés, selon le mode de composition toponymique déterminant + déterminé (par exemple * Henrycamp « le champ d'Henry ». Il la nomme formule A) et qu'il considère comme résultant de l'influence germanique, la tendance romane étant inverse, c'est-à-dire déterminé + déterminant (ex : * Champhenry. Formule B). C'est la formule A qui prédomine nettement dans la toponymie picarde du haut Moyen Âge. Ainsi trouve-t-on à côté de Gerberoy, le toponyme Wambez, d'origine francique, caractéristique de ce mode de composition.

    Cet auteur ne tient pas compte de la première forme ancienne Gerberacum qui contredit entièrement son explication et il postule, pour expliquer le premier élément, l'existence d'une finale -old qui se serait réduite à -o : Gerbold- > Gerbo-, or rien ne prouve que ce soit le cas, car il n'existe aucune trace du groupe -ld- dans les mentions anciennes. On doit simplement supposer un hypothétique amuïssement de [d] et une assimilation du [l] à [r]. L'argumentation repose principalement, outre les exemples en -roi ci-dessus, sur l'existence des deux toponymes Val-du-Roy (Waldonreium vers 1210, Waudenroy en 1248) et Ressenroy (Hersenroi en 1340) situés à peu de distance, dans le pays de Bray normand et dont l'étymologie est plus sûre. En effet, on identifie clairement les deux éléments, nom de personne + -roy, dans ces deux exemples. Le premier élément est très vraisemblablement un nom de personne germanique, Waldo dans Waudenroy et Hersendis dans Ressenroy. De plus, ils se trouvent tous deux à l'emplacement probable d'un gué.

    Par contre, ici, le terme rito- « gué » s'applique plutôt de manière paradoxale à ce village situé sur une colline. Cependant, il a pu glisser du sens de « gué », à celui de « château contrôlant un gué », ce qui va d'ailleurs dans le sens de son association avec un nom de personne (propriétaire ou seigneur)[30]. Il est aussi possible que tout ou partie du village ait été déplacé de la vallée vers les hauteurs dans des circonstances historiques à déterminer (crue du Thérain, guerre, etc.). On aura, bien sûr, conservé le nom.

    Histoire

    En 885, Foulques, premier seigneur de Gerberoy, vassal du comte de Beauvais, construit le premier château fort en pierre, pour remplacer un donjon sur motte en bois.

    En 912, avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la forteresse, située à la frontière normande, devient une place stratégique que Normands et Français, puis Anglais et Français se disputeront du XIe au XVIe siècle.

    Fin janvier ou début février 1079, Guillaume le Conquérant affronte, près de Gerberoy, son fils Robert Courteheuse, allié au roi de France Philippe Ier. Cette bataille voit la défaite du roi d'Angleterre, qui est même blessé au cours des affrontements[31].

    En 1435, Gerberoy est le lieu d'une bataille de la guerre de Cent Ans[32]. Un val qui fait face à Gerberoy, s'appelle depuis le Val d'Arondel, du nom du comte d'Arundel, seigneur anglais qui y fut défait par les troupes françaises. Bien que la ville, avant et après, ait été le théâtre de nombreux autres faits de guerre, cette bataille est restée la plus célèbre dans la mémoire locale.

    En , après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire campe près de Sarcus, et brûle au passage Songeons et Gerberoy.

    Gerberoy est pillée et ruinée à plusieurs reprises durant les guerres de Religion, puis ses murailles sont démantelées et la ville cesse définitivement d'être une place forte.

    En 1679, une Histoire du château et de la ville de Gerberoy, du chanoine Jean Pillet, est publiée ; c'est la principale source d'informations historiques sur Gerberoy du Moyen Âge au XVIIe siècle.

    Politique et administration

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes de la Picardie Verte, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1973 mars 2001 Louis Vallois    
    mars 2001 mars 2008 Marina Rophé    
    mars 2008 mars 2014 Yvette Autricque[33]   Directrice générale de la Chambre d’agriculture de l’Oise ( ? → 2016)
    mars 2014[34] En cours
    (au 28 mai 2020)
    Pierre Chavonnet   Cadre du secteur privé
    Maire réélu pour le mandat 2020-2026[35]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].

    En 2018, la commune comptait 88 habitants[Note 7], en diminution de 2,22 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    296313293271282291298336342
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    315312316301275265269248265
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    256225192166157116113136122
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1331131081081361111029091
    2018 - - - - - - - -
    88--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (30 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54,4 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 45,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 12,2 %, 15 à 29 ans = 14,6 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 22 %, plus de 60 ans = 31,7 %) ;
    • 54,4 % de femmes (0 à 14 ans = 16,3 %, 15 à 29 ans = 10,2 %, 30 à 44 ans = 18,4 %, 45 à 59 ans = 26,5 %, plus de 60 ans = 28,6 %).
    Pyramide des âges à Gerberoy en 2007 en pourcentage[39]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    14,6 
    75 à 89 ans
    10,2 
    17,1 
    60 à 74 ans
    18,4 
    22,0 
    45 à 59 ans
    26,5 
    19,5 
    30 à 44 ans
    18,4 
    14,6 
    15 à 29 ans
    10,2 
    12,2 
    0 à 14 ans
    16,3 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Manifestations culturelles et festivités

    • La fête des Roses, initiée par le peintre Henri Le Sidaner, est traditionnellement organisée le 1er dimanche de juin.
    • Depuis 2007, un festival de musique est organisé annuellement le premier ou le second week-end de juin. Il s'agit des Moments musicaux de Gerberoy. Les concerts prennent place principalement dans la collégiale Saint-Pierre, renommée pour sa précieuse acoustique. Le violoniste Nicolas Dautricourt est le directeur artistique du festival et il y a déjà invité des artistes tels que Cédric Tiberghien, Gary Hoffman, le quatuor Talich, European Camerata, Giovanni Bellucci…
    • Depuis 2008, au mois de mai, une fête médiévale annuelle commémore la bataille du 9 mai 1435.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Collégiale Saint-Pierre, Gerberoy.
    Jardin des Ifs.

    Gerberoy compte trois monuments historiques sur son territoire :

    • Collégiale Saint-Pierre (inscrite monument historique par arrêté du [41]) : elle date du XIe siècle et a été reconstruite au XVe siècle. dans la nef, plusieurs tapisseries de Beauvais[42] ;
    • Ferme de Vidame (inscrite monument historique par arrêté du [43]) ;
    • Ancien moulin (inscrit monument historique par arrêté du [44]).

    On peut également signaler :

    • Halle-hôtel de ville du XVIIIe siècle ;
    • Musée communal[45];
    • Jardins Henri-Le Sidaner[46]labellisés "Jardin remarquable" depuis 2013[réf. nécessaire]
    Ouverts au public depuis 2009, accessible d'avril à octobre.
    Depuis 2009, les jardins Henri-Le Sidaner organisent la fête des Plantes le deuxième week-end de septembre et lors des journées européennes du patrimoine.
    • Jardin des ifs : ouvert au public en 2016, accessibles de mai à fin septembre.
    Installé en terrasse, largement ouvert sur l'horizon, symétrique et orné de topiaires, le jardin est caractéristique du style classique prôné par Olivier de Serres (1539-1619) - très estimé d'Henri IV pour son Théatre de l'agriculture et Mesnage des Champs -,  qui fut le précurseur d'André Le Nôtre (1613-1700), jardinier de Louis XIV.
    Composé d’ifs et de buis taillés, ce jardin pluri-centenaire est probablement antérieur à la maison actuelle qui date du début du XVIIIe siècle. Vert et graphique toute l’année, le jardin surprend par son décor d’ifs géants, aux formes et volumes curieux et impressionnants. Ils composent le mobilier symétriquement disposé d’un « salon de verdure » pour la conversation et la réflexion parmi les fleurs : viburnum tinus, rosiers tels que « château de Bertangles », « Covent Garden », « Jules Verne », « Christopher Marlowe », ainsi que des hydrangeas variés « Limelight », « Magical Jade », « White Dazzler ».
    Le Jardin des ifs a obtenu le prix EBTS France (European Boxwood and Topiary Society) « Topiaire 2018[47] ».
    • Les vignes du Clos Gerberoy.
    Le Clos Gerberoy est une association loi 1901, fondée en 2004 à l'initiative de Jean-Pierre et Danièle His, ancien président de la République de Montmartre avec Étienne Le Sidaner, petit-fils du peintre Henri Le Sidaner, et Louis Vallois, maire honoraire de Gerberoy, qui rassemble une centaine d’autres membres, tous passionnés par ce projet unique et si original en Picardie, « La naissance d’un vignoble ». Cette association vineuse, fraternelle et caritative a pour but la création et la promotion du “ Clos Gerberoy ”. Aider des associations caritatives œuvrant notamment en direction des enfants et d'aider à la sauvegarde du patrimoine de Gerberoy[réf. nécessaire].
    • Gerberoy est connue pour son architecture et son remarquable fleurissement, principalement de roses, qui lui valent d'être classé parmi les plus beaux villages de France.

    Personnalités liées à la commune

    • Eustache Du Caurroy, musicien et compositeur français (Gerberoy, - Paris ).
    • Jean-Marie Ricard (1622-1678), jurisconsulte.
    • Henri-Eugène Le Sidaner, (1862-1939), peintre français post-impressionniste, y acquit une maison et y passa une grande partie de son temps de 1901 à 1939 ; il est à l'origine de la renaissance de Gerberoy ; il fut cofondateur de la Société des Amis de Gerberoy et du musée communal ; il créa dans sa propriété de Gerberoy un jardin paysager remarquable.
    • René Pinon (1870-1958), historien, chroniqueur politique à la Revue des deux Mondes et à Radio Tour Eiffel, professeur à Sciences Po, auteur de nombreux ouvrages d'histoire des relations internationales, et ardent dénonciateur du génocide arménien, s'intéressa beaucoup au site et à son histoire ; demeurant dans la commune voisine de Songeons, il fut lui aussi cofondateur, puis président, de la Société des Amis de Gerberoy, auteur d'articles sur la bataille de 1435, et il écrivit en 1935 un ouvrage de luxe à tirage limité, intitulé Gerberoy, dont Henri Le Sidaner illustra la couverture.
    • Pierre Dumayet[pourquoi ?]
    • Jean Tardieu résida à Gerberoy dans le courant des années 1980 à 1995.
    • Alexandre Tarta, réalisateur de télévision[pourquoi ?].
    • Louis Pons, artiste[réf. nécessaire]
    Toits de Gerberoy.

    Gerberoy dans les arts

    Quelque soixante-dix tournages[réf. nécessaire] ont été recensés à Gerberoy dont le dernier en date « Le Retour du héros » : quatre jours de tournage entre le 9 et le , époque 1810. Des scènes tournées en décor naturel, avec pour toile de fond le clocher de Gerberoy, le puits à auvent, l’hôtel de ville XVIIIe siècle, la maison bleue (scène de la descente de la diligence avec Jean Dujardin en clochard).

    Héraldique

    Les armes de Gerberoy se blasonnent ainsi :

    D'azur aux trois gerbes de blé d'or.

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Hélène d'Argœuves, Gerberoy, Beauvais, Imprimerie centrale administrative, , 105 p.
    • Jean Pillet, Histoire du château et de la ville de Gerberoy de siècle en siècle, Rouen, Imprimerie Eustache Viret, , 366 p. (lire en ligne)
    • René Pinon, Gerberoy, Agen, Imprimerie Moderne, , 55 p.
    • N.-R. Potin de la Mairie, Gerberoy, St-Germer et leurs environs, Res universis, 1988 (réimpression), 184 p. (ISBN 978-2-87760-009-5)
    • Remy Le Sidaner, Gerberoy, boulevard du Beauvaisis : Résumé et additifs, Rouen, Lecerf, , 135 p.
    • Remy Le Sidaner, Gerberoy, boulevard du Beauvaisis : Le Vidamé, les Conquets et Gournay-en-Bray, des origines à Henri IV, Rouen, Lecerf, , 205 p.
    • L. Wilhorgne, « Gerberoy : Ses foires et marchés », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l’Oise, vol. 14, , p. 310-336 (ISSN 1280-5343, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Songeons - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Gerberoy et Songeons », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Songeons - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Gerberoy et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Beauvais », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 316.
    22. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
    23. Remy Le Sidaner, Gerberoy, boulevard du Beauvaisis, Résumé et additifs, Lecerf, Rouen, 1985. p. 9.
    24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne)., p. 755.
    25. Remy Le Sidaner, Op. cité, p. 18.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Le nom de personne Gerbold (formes latinisées Gerbaldus, Gerboldus) est illustré par au moins deux personnages : saint Gerbaud ou Gerbold, évêque de Bayeux au VIIe siècle, et saint Gerbaud, évêque de Chalon-sur-Saône au IXe siècle.
    28. Maurice Lebègue, Les noms des communes du département de l’Oise, Amiens, 1994, p. 103.
    29. Contrairement à ce qu'écrit Remy le Sidaner dans son ouvrage, il ne se développe pas « des appellations plus ou moins francisées », mais ce sont de simples variantes, parfois purement graphiques, parfois reflets d'un "dialectalisme". Ce sont les latinisations médiévales, plus ou moins correctes, de formes romanes, et non pas des francisations.
    30. Maurice Lebègue et Jacques Chaurand, Les Noms de lieux de Picardie, Bonneton, 2000, p. 82.
    31. Histoire de la France et des Français au jour le jour, André Castelot et Alain Decaux, Le Robert diffusion directe, janvier 1991
    32. Jean Favier, La guerre de Cent ans, Paris, Fayard, , 678 p. (ISBN 978-2-213-00898-1).
    33. Brigitte Falguiere, « Ancienne maire de Gerberoy, Yvette Autricque publie son premier roman », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    34. « Les maires déjà en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3283, , p. 15.
    35. Sylvie Godin, « Gerberoy : Pierre Chavonnet maire de la cité des roses », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le ).
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    39. « Évolution et structure de la population à Gerberoy en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    40. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    41. « Collégiale Saint-Pierre », notice no PA00114702, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Ensemble de 3 pièces murales : verdures », notice no PM60000862, base Palissy, ministère français de la Culture.
    43. « Ferme de Vidame », notice no PA00114584, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. « Ancien moulin », notice no PA00114585, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Ouvert du 1er avril au 30 septembre, les samedis, dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h30. Non accessible aux handicapés
    46. Notice no IA60001338, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    47. LP, « Gerberoy : nouvelle distinction pour le jardin des Ifs : Elle salue l’art de tailler architecturalement les arbres des jardins », Le Parisien,édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « Avec ce quatrième titre, le jardin des Ifs, ouvert au public depuis le printemps 2016, continue de montrer qu’il est exceptionnel. Il avait rapidement obtenu le label « Arbres Remarquables » pour trois de ses ifs « XXXL ». En 2017, il est logiquement classé « Jardin remarquable » par le ministère de la Culture. Avant d’obtenir, le 19 décembre 2017, le « Grand prix du public » au concours national de l’arbre de l’année 2017 pour son If taillé en igloo ».
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