Georges Claude

Georges Marie Auguste Claude, né à Paris 11e le et mort le à Saint-Cloud[1], est un physicien et chimiste français. Il fut un inventeur industriel et praticien remarquable par l’étendue et la diversité de ses travaux. Entre autres la création du tube Néon. Plusieurs de ses découvertes ont mené à la fondation de la société Air liquide. Son prestige souffre de sa collaboration avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour les articles homonymes, voir Claude.

Georges Claude
Georges Claude en 1926.
Naissance
Paris (France)
Décès
Saint-Cloud (France)
Nationalité française
Domaines chimie et énergie
Institutions Air liquide
Diplôme ESPCI
Renommé pour Liquéfaction de l’air
Distinctions Membre (exclu) de l'Académie des sciences

Biographie

Scientifique et industriel

Fils d'un instituteur inventif qui l'a éduqué, chimiste de formation, ingénieur de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (5e promotion)[2], il commence sa carrière d'ingénieur par ses travaux sur la dissolution de l’acétylène dans l’acétone, découverte qui conduit à l’utilisation industrielle de ce gaz. Indépendamment de Carl von Linde, il met au point en 1902 un procédé industriel de liquéfaction de l’air. Les brevets qu’il prend à cette occasion (avec l'appoint d'André Helbronner) sont à l’origine de la société Air liquide, dont il est l'un des administrateurs et qui assure sa fortune : il reçoit statutairement 25 % des bénéfices de cette firme[3]. Il préconise en 1910, mais en vain, l’utilisation de l’oxygène liquide en sidérurgie. Ce procédé ne sera adopté qu’après la Seconde Guerre mondiale. Il met au point une nouvelle façon de réaliser la synthèse de l'ammoniaque ainsi qu'un système d'éclairage au néon.

Il est élu membre de l'Académie des sciences le [4]. Alors que ses collègues de l'Académie des sciences signent en 1928 une pétition demandant que la rosette d'officier de la Légion d'honneur lui soit remise[5], il n'est promu officier qu'en 1933, avec le physicien Paul Langevin comme parrain.

Il engloutit dans l'entre-deux-guerres une partie de sa fortune[6] dans des recherches et des expériences spectaculaires suivies par les médias, visant notamment à domestiquer l'énergie géothermique des océans.

Liquéfaction de l'air

Claude imagine un procédé de liquéfaction de l'air qui améliore le rendement du procédé Linde et où le travail fourni par la détente adiabatique de l'air après sa compression est utilisé dans le compresseur. Le refroidissement qui l'accompagne (effet Joule-Thomson) est mis à profit dans un échangeur de chaleur qui refroidit l'air à la sortie du compresseur. Claude réalise ainsi la séparation par distillation fractionnée de l'oxygène, de l'azote, de l'argon.

Le froid nécessaire à la liquéfaction industrielle de l'air est obtenu par détente, en tirant parti des deux propriétés suivantes de l'effet Joule-Thomson:

  • l'abaissement de température provoqué par la détente est proportionnel à la différence entre les pressions initiale et finale, tandis que,
  • l'énergie dépensée au moment de la compression est proportionnelle au logarithme du rapport des pressions, ce qui signifie que la dépense est la même pour comprimer une masse de gaz de 1 à 10 atmosphères ou de 10 à 100. Dans ce second cas, pour la même dépense d'énergie, l'abaissement de température après la détente est dix fois plus fort que dans le premier. En pratique, l'air est dépoussiéré, débarrassé de son gaz carbonique et de son humidité, comprimé vers 200 atmosphères, refroidi dans un échangeur, puis détendu jusqu'à 25 atmosphères. Une série de compressions et de détentes aboutit à la liquéfaction. Dans la plupart des usines, l'air liquide est immédiatement soumis à une distillation fractionnée qui sépare l'oxygène, l'azote et les gaz nobles. Les installations industrielles sont importantes et il n'est pas rare de voir traiter plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d'air à l'heure.
Tube à néon
Georges Claude démontrant la production d'électricité par l'énergie thermique des mers à l'Institut de France en 1926.

Poursuivant ses travaux sur les gaz rares (qu'il obtient en distillant l'air liquide), Claude met à profit l’émission lumineuse qui accompagne le passage de la décharge électrique dans un tube à gaz : la mise au point d’enduits fluorescents le conduit ainsi, en 1910, à la réalisation de l’éclairage au néon, d’abord utilisé dans les enseignes lumineuses (il s'associe en 1912 aux établissements Paz et Silva qui avaient réalisé la première publicité lumineuse électrique, puis les rachète pour former la société Claude-Paz et Silva, qui sera elle-même ensuite acquise par JCDecaux) puis, dans la fabrication des lampes « Claude »[7].

En 1913 avec Arsène d'Arsonval, il constate les propriétés explosives de l’air liquide (qu'on utilisera durant la Première Guerre mondiale pour produire des mines (à air liquide et au noir de fumée). Il met au point (1917) un procédé haute pression, (1 000 atmosphères et 550 °C), améliorant le procédé Haber-Bosch de synthèse de l'ammoniac.

Énergie thermique des mers

Claude s'intéresse à la production d'électricité et teste dès 1926 une production électrique basée sur la différence de température entre les eaux de surface (plus chaudes) et le fond (froides) des mers chaudes (énergie maréthermique ou énergie thermique des mers). Avec Paul Boucherot, il construit une turbine utilisant ce gradient de température entre les couches superficielles et profondes (1930). En 1933, tirant les leçons de la démonstration[8] faite à Cuba en 1930, et en vue de réaliser une première expérience industrielle, Claude achète sur ses propres deniers le navire La Tunisie[9], un cargo de 10 000 tonnes. La Tunisie fut transformée aux Ateliers et Chantiers de France-Dunkerque en 1933 pour devenir une usine de réfrigération capable de produire 2 000 tonnes de glace par jour grâce à l'énergie thermique des mers. Cinq cents personnes ont travaillé sur ce projet durant un an[10]. Cependant le tube attaché à un caisson de 15 tonnes se rompt à proximité du fond; il déclare que c'est « l'échec le plus cuisant de ma carrière »[11].

Les engagements politiques : militant d'extrême droite et collaborationniste

Ancien combattant, il est titulaire de la croix de la Légion d'honneur à titre militaire et de la croix de guerre avec palme (1915) : il a « joint aux qualités remarquables de l'homme de science une activité, une énergie et un courage hors de pair. ( Il ) n'a cessé de se dépenser sans compter tant pour la fabrication des projectiles que pour leur lancement, participant lui-même à toutes les opérations de bombardement sur l'ennemi et donnant à tous le meilleur exemple de dévouement et de sang-froid »[12].

À la fin de la guerre, il publie un réquisitoire violent et documenté contre les « politiciens et les polytechniciens » des administrations civiles et militaires qui ont refusé ou freiné l'utilisation de ses inventions, dont la bombe à air liquide[13].

C'est un homme de droite, partisan « de l'ordre et de la liberté », qui fait connaître en 1925 son opposition au cartel des gauches, aux politiciens, aux chefs radicaux-socialistes « prétendus patriotes, prétendus amis de l'ordre, laissent faire, sous la menace allemande plus grave que jamais, tous ceux dont le désir violent est de chambarder la France »[14].

Il se présente sans investiture ni comité aux élections législatives de 1928 à Fontainebleau, berceau de ses travaux sur l'ammoniaque, contre le député sortant radical-socialiste Jacques-Louis Dumesnil. Il se veut un candidat apolitique - il est cependant classé « union nationale » (le terme désigne les partisans de Raymond Poincaré hostiles au cartel des gauches) par les journaux - et indépendant. Ses réunions électorales intéressent la presse car elles sont originales: elles mêlent en effet politique et science, Georges Claude se livre à des expériences scientifiques devant les électeurs. Il dénigre la « lutte des classes », la politique, les politiciens et leurs « querelles stériles », les pouvoirs publics qui ignorent la science, vante l'action de la science qui peut générer la prospérité et les bienfaits de l'organisation du travail (le taylorisme), sur le modèle des États-Unis, ainsi que la collaboration du capital et du travail : il estime que « les savants, ainsi que tous ceux qui travaillent à la prospérité nationale, ont le devoir de descendre dans l'arène politique, pour y défendre la production, le progrès, la science, contre les parleurs stériles et les briseurs d'efforts ». Il cite son cas personnel et ne cache pas son amertume, rappelant qu'il avait proposé vainement durant la guerre son invention d'une bombe à l'air liquide[15]. S'il l'emporte en voix au premier tour, il est battu au second tour par le député sortant de quelques centaines de voix.

Quoique républicain, il donne quelques mois plus tard 250 000 francs au quotidien royaliste et nationaliste L'Action française, par patriotisme. Il reconnaît publiquement ce don en 1929 lorsque Georges Valois prétend que cette somme a été versée par Marthe Hanau pour faire taire le quotidien de Charles Maurras[16]. Il publie fin 1931 Souvenirs et enseignements d'une expérience électorale, qui dénonce une nouvelle fois les politiciens et invite les partis de droite à l'union[17].

Nationaliste et dégoûté du régime parlementaire, au sommet de la réussite, de la richesse et de la célébrité[18], il adhère de façon spectaculaire à l'Action française (AF) en ; la ligue royaliste, à qui il verse 100 000 francs, met en valeur son adhésion qu'il proclame lors d'un meeting parisien[19]. Qui est le premier d'une longue suite de conférences et de réunions qu'il donne pour cette ligue[20]. Il affirme alors:

« (Il faut) culbuter les politiciens qui tuent la France. (...) On n'est plus que les instruments des professionnels d'indiscipline et de démolition, et pendant ce temps-là cette Chambre qui nous achève s'entête à ne s'occuper que de ses propres intérêts. Eh bien, avant que se consomme cette œuvre, je jette mes illusions républicaines étant d'abord Français. Ainsi mon expérience rejoint les conclusions de l'Action française. (...) J'ai voulu en douter. J'ai vu qu'elle a raison. (...) Une seule chance: chasser ces gens. Mais d'abord, quoi mettre à leur place ? (... ) (La France) brûle de mettre au pas ces neuf cent agités. Mais seul y parviendra (...) un pouvoir qui leur soit supérieur. Donc, dictature ou monarchie. (...) Alors, royaliste ! »[21].

Il propose en 1935 d'être l'intermédiaire discret entre l'AF et des donateurs éventuels[22]. Il fait connaître son hostilité aux partis de gauche et au Front populaire[23]. La Ligue d'Action française ayant été dissoute en 1936, il demeure proche des royalistes d'AF et de Maurras: il est membre du Cercle Jacques Bainville parisien à partir de 1936, assiste à des réunions du Cercle Fustel de Coulanges aux côtés de Maurras[24], vient attendre ce-dernier à sa sortie de prison en 1937[25], prend la parole au meeting de 1937 destiné à célébrer le leader de l'AF[26], défile aux côtés des chefs de l'AF pour la fête de Jeanne d'Arc[27], participe au banquet de l'AF en 1938[28] et à un meeting en 1939 organisé pour remettre à Maurras son épée d'académicien[29], etc.

Signataire du Manifeste des intellectuels français pour la défense de l'Occident et la paix en Europe, il dénonce « l'impuissance et la nocivité » de la Société des nations et est à l'origine en 1936 d'une pétition réclamant la fin des sanctions contre l'Italie à la suite de la guerre d'Éthiopie[30]. Il vante l'œuvre de Mussolini en 1936 et 1937[31], ce qui lui vaut de recevoir la croix de grand officier de la Couronne d'Italie[32]. Il partage alors les positions de l'AF en matière de politique étrangère : hostilité à l'Allemagne de Hitler, soutien à l'Italie fasciste et à l'Espagne de Franco, néo-pacifisme anticommuniste. C'est ce qu'il exprime à un meeting du Front national en 1938[33].

En 1938-1939, il tente de convaincre des méfaits de la loi des 40 heures du Front populaire, dans des articles publiés par La Journée industrielle et le Journal des débats[34], dans des ouvrages (Ma bataille contre la vie chère, 1939) ainsi que des conférences à l'adresse des élites mais aussi des ouvriers. Il préconise un plan de sauvetage économique du pays, comportant une augmentation de la durée du travail, une baisse des prix et une diminution des impôts. Là encore, il cite son cas personnel, celui d'un pauvre devenu riche grâce à la science, et ses conférences se terminent parfois par des expériences sur l'air liquide et plus souvent par la diffusion d'un film sur ses recherches sur l'énergie thermique des océans à Cuba[35].

En , il participe à une conférence scientifique internationale en Allemagne, à Karlsruhe. Il la conclut en célébrant une « collaboration française » avec l'Allemagne et en souhaitant la paix, mettant en garde contre les conséquences de la science dans la perspective d'une guerre entre les deux pays: « (...) Devant la puissance de plus en plus terrible (de la science), l'incertitude est de plus en plus grande pour chaque peuple de ce qui serait le résultat d'un nouveau conflit. (...) Puisse cette incertitude retenir l'humanité sur la pente redoutable où elle est engagée »[36]. Cette même année, il plaide dans une lettre ouverte publiée aux États-Unis par Time Magazine pour une entente américano-anglo-française contre Hitler. Au printemps 1940, il tente sans succès de proposer à l'armée française puis à la Navy britannique une de ses inventions permettant de lancer des fléchettes d'un avion sur des troupes au sol, ce que son avocat en 1945 mettra en avant pour prouver son patriotisme[37]. Il a également fait signer à ses collègues de l'Académie des sciences une protestation contre l'expulsion par l'Allemagne des universitaires de Cracovie, en [38].

Après la défaite de 1940, il abandonne ses anciennes convictions germanophobes, rompt avec l'Action française et se déclare publiquement favorable à la collaboration franco-allemande à partir du [39]. Il multiplie alors les conférences, anglophobes et anticommunistes, à Paris et en province[40], et les écrits, articles[41] et brochures, éditées notamment par l'agence de presse Inter-France, en faveur de la collaboration[42],[43].

Quelque peu passionné sinon dérangé, il tente de se suicider à l'issue d'une conférence donnée à Bordeaux le , pour prouver au public et à Hitler sa sincérité et réveiller les consciences. Interrompant sa conférence, il déclare au public : « J'ai fait mon devoir et je vais le prouver. » Il avale le contenu d'un flacon, puis affirme qu'il vient de s'empoisonner, afin de produire sur le peuple français un choc psychologique. Un simple vomitif suffit à contrecarrer l'effet du poison. L'incident est passé sous silence par la presse, du fait de la censure[44]. Il déclare encore en  : « Il n'est plus qu'une chose pour nous sauver : la victoire allemande, à condition de l'aider »[45].

Il est membre du comité d'honneur du groupe Collaboration, fondé en , et préside le comité d'honneur de sa section scientifique[46]. Il est nommé par Vichy membre du Conseil national consultatif en 1941. Il est aussi membre du comité d'honneur de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme[47]. Il a participé à quelques manifestations collaborationnistes et anticommunistes, aux côtés des principales autres personnalités de la collaboration[48].

Ses prises de position ont fini par irriter et inquiéter les dirigeants d'Air liquide, et son président, Paul Delorme, s'est tardivement résolu à lui demander de démissionner de ses fonctions d'administrateur, ce que Georges Claude accepta[49].

Son attitude collaborationniste lui vaut d'être radié de l'Académie des sciences le [50]. Il avait été arrêté par les maquisards de Sologne le à La Ferté-Saint-Aubin au château de la Beuvronne où il résidait[51] - il a alors 74 ans et est devenu complètement sourd. Interné, il est condamné le par la Cour de justice de la Seine à la réclusion perpétuelle, à la confiscation de tous ses biens et à la dégradation nationale, échappant à la peine de mort requise par le commissaire du gouvernement (procureur). La Cour de justice lui reproche les nombreuses conférences qu'il a données en faveur de la collaboration et la pétition de qu’il a signée à l'instar de presque tous les ténors de la collaboration, à la demande de Dominique Sordet, réclamant le retour à Paris d’un gouvernement élargi « par l’entrée des éléments indiscutables » et des « sanctions sévères, allant jusqu’à la peine capitale, à l’égard de tous ceux dont l’action encourage la guerre civile ou compromettrait la position européenne de la France »[52]. Il a dû affronter des rumeurs telle celle affirmant qu'il est l'inventeur du missile V1 dont il aurait livré le brevet aux Allemands. Rumeurs relayées par la presse communiste et réfutées lors du procès, notamment par son ancien condisciple devenu communiste, Paul Langevin[53]. Ce-dernier explique ainsi l'engagement de Claude lors du procès :

« Comment expliquer pareille aberration ? Tout d'abord, à mon sens, par cette griserie et cet excès de confiance en soi que produit le succès matériel chez ceux que l'esprit critique ou de solides qualités humaines ne protègent pas suffisamment. (...) Ainsi conduit par cet égocentrisme vers des conclusions fausses (...), il en est venu à se considérer comme chargé d'une mission au service de laquelle il a mis, avec l'outrance naturelle à son caractère et la confiance en soi développée par le succès matériel, son goût du risque, sa combativité et l'indéniable courage dont il avait, autrefois, fait un meilleur usage[54]. »

Il bénéficie par la suite d'une commutation de sa peine à dix ans de réclusion. Détenu depuis le au centre pénitentiaire de La Châtaigneraie, à La Celle-Saint-Cloud, il est libéré conditionnellement en raison de son grand âge (79 ans) début [55].

Il se consacre ensuite à des recherches sur l'utilisation de l'énergie des mers.

Publications

  • L'Électricité à la portée de tout le monde, Dunod, 1901.
  • L'air liquide, sa production, ses propriétés, ses applications, préface d'Arsène d'Arsonval, Dunod, 1903.
  • Air liquide, oxygène, azote, préface d'Arsène d'Arsonval, Dunod et Pinat, 1909
  • Au creuset de la guerre. Politiciens et polytechniciens, Boulogne-sur-Seine, chez L'auteur, 1919, 223 p.
  • Sur l'utilisation de l'énergie thermique des mers, Institut Océanographique, 1926
  • Souvenirs et Enseignements d'une expérience électorale, Paris, Nouvelle Librairie française, 1931, 287 p.
  • Pourquoi je vais à l'Action française, conférence faite par M. Georges Claude le , à la salle Bullier, puis à Nancy, Lyon et Marseille, et redonnée le à Luna-Park, Carcassonne, impr. de E. Roudière, 1934, 16 p.
  • Choses d'Italie et d'Espagne, Paris, impr. de Ducros et Colas, 1938, 43 p.
  • Un plan de sauvetage économique du pays. Suivi d'un Appel aux ouvriers, Paris, A. Fayard, 1938, 63 p.
  • Ma bataille contre la vie chère, Fayard. 1939, 77 p.
  • De l'hostilité à la collaboration, Editions de la France, Paris, 1941, 60 p.
  • La seule route, Paris, Publication du centre d'études de l'Agence Inter France, 1942, 127 p.
  • Français, il faut comprendre ! , Paris, 1943
  • Ma vie et mes inventions, Plon, 1957, 273 p.

Annexes

Bibliographie

  • La liquéfaction de l'air et ses applications à la fabrication de l'oxygène et de l'azote. - Conférence faite a l'École nationale des Ponts et Chaussées, par M. Georges Claude, Ingénieur, dans Annales des ponts et chaussées. 1re partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, septembre-, p. 7-39 (lire en ligne)
  • Maurice Ribet, Le procès de Georges Claude, Jean Vigneau, 1946, 197 pages
  • Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, Les patrons sous l'occupation, Odile Jacob, Paris, 2013
  • Rémi Baillot, Georges Claude, le génie fourvoyé, EDP Sciences, 2010 (ISBN 9782759803965)

Articles connexes

  • Paul Langevin, En l'honneur de Georges Claude et Paul Boucherot, 1930.
  • Paul Langevin, Témoignage au procès de Georges Claude, 1944.

Liens externes

Notes et références

  1. Acte de naissance no 11/3988/1870 portant mention marginale « décédé à Saint-Cloud le 21 mai 1960 », « registres d'état civil 1860-1902 », sur Archives numérisées de Paris (consulté le ).
  2. Ingénieurs de la 5e promotion de l'ESPCI.
  3. Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, Les patrons sous l'Occupation, Odile Jacob, 1995, p. 254
  4. « Liste des membres, correspondants et associés étrangers de l'Académie des sciences depuis sa création en 1666 C », sur Académie des sciences (consulté le ). Élu au premier tour par 41 voix sur 71: Le Gaulois, 2 décembre 1924
  5. Le Gaulois, 26 juin 1928
  6. Bulletin de la Société industrielle de Rouen, 1932
  7. Pierre Marie Gallois, Le sablier du siècle, L'âge d'homme, (lire en ligne), p. 37.
  8. L'énergie thermique des mers (ETM), pionnier.
  9. L'énergie thermique des mers (ETM), George Claude, l'opération Tunisie.
  10. La Voix du Nord, 29 janvier 2010.
  11. Un iceberg dans mon whisky, Nicolas Chevassus-au-Louis, éd Seuil, 2016, p. 152
  12. Cf. son dossier de la Légion d'honneur, p. 17
  13. Le Matin, 25 mai 1919, "Un réquisitoire documenté et attristant contre ceux malgré qui nos soldats ont remporté la victoire", Ibid., 26 mai 1919, "Politiciens et polytechniciens. Le général Bernard répond à M. Georges Claude et dit son rôle dans l'histoire des bombes à l'air liquide", Ibid., 28 mai 1919, "M. Georges Claude, l'inventeur des bombes à air liquide, répond au général Bernard", Ibid., 1er juin 1919, "Une lettre du général Bernard", Ibid., 5 juin 1919, Lettre de G. Claude, La Lanterne, 11 juin 1919, "Une lettre de M. Georges Claude", Le Populaire, Ludovic Zoretti, "La guerre des savants" ( compte-rendu critique du livre de Claude ) ( Lire en ligne ), L'Action française, 4 novembre 1919, Le Rappel, 26 mai 1919
  14. L'Action française, 3 mai 1925, Lettre de G. Claude
  15. La Revue hebdomadaire, janvier 1928, G. Claude, "Un savant peut-il se désintéresser de la politique ?", Ibid., mars 1928, G. Claude, "Quelques idées d'un candidat aux prochaines élections", L'Echo de Paris, 14 avril 1928, Le Matin, 12 avril 1928, Stéphane Lauzanne, "La science ouvre le feu sur la politique dans la bataille électorale. La campagne chimique de M. Georges Claude",L'Intransigeant, 28 avril 1928, Le Petit Parisien, 20 avril 1928, Journal des débats, 25 février 1928, L'Action française, 24 février 1928, L'Action française, 11 décembre 1927, "A Fontainebleau. Une conférence de M. Georges Claude". Parmi les titres de droite ou d'information, Clément Vautel dans Le Journal est l'un des rares à critiquer la façon de faire de Claude ( Le Journal, 19 avril 1928 ), ce qui ravit le quotidien socialiste Le Populaire: Le Populaire, 20 avril 1928
  16. L'Action française, 30 mai 1929, Ibid., 12 octobre 1932
  17. L'Action française, 25 janvier 1932, Ibid., 27 janvier 1932, Ibid., 2 janvier 1932, Ibid., 4 octobre 1935 ( Lettre de G. Claude )
  18. Rémi Baillot, op. cit., p. 280
  19. L'Action française, 22 octobre 1933, L'Action française, 28 octobre 1933, "A la salle Bullier. Avec Georges Claude, quinze mille Français acclament la France, le Roi, l'Action française",L'Action française, 29 octobre 1933
  20. Dominique Venner, Histoire de la collaboration, Pygmalion-Gérard Watelet, 2000. Par exemple: L'Action française, 11 novembre 1933, "Georges Claude à Nancy", Ibid., 10 juillet 1934, "Les patriotes de Bordeaux acclament Georges Claude et l'Action française", Ibid., 2 juillet 1934, Ibid., 21 mai 1935, "Au banquet des étudiants d'Action française. Le discours de Georges Claude"
  21. L'Action française, 22 novembre 1933
  22. L'Action française, 25 novembre 1935, "L'appel de Georges Claude"
  23. L'Action française, 23 avril 1936 Tract de G. Claude, "Le bilan effrayant de 18 années", Journal des débats, 25 avril 1936
  24. L'Action française, 24 décembre 1936
  25. L'Action française, 7 juillet 1937
  26. L'Action française, 9 juillet 1937
  27. L'Action française, 11 mai 1938
  28. L'Action française, 21 décembre 1938
  29. L'Action française, 5 mars 1939
  30. Le Figaro, 31 mai 1936, "Un appel contre les sanctions", Journal des débats, 10 juin 1936,Le Journal, 11 juin 1936, G. Claude, "Il faut lever les sanctions contre l'Italie"Frontières, 1936, "Pour ou contre la SDN" (réponse de G. Claude), Paris-Soir, 20 juin 1936, Journal des débats, 19 juin 1936,Journal des débats, 2 juillet 1936, Rémi Baillot, op. cit., p. 314
  31. L'Action française, 29 octobre 1936, Christophe Poupault, Les voyages d’hommes de lettres en Italie fasciste. Espoir du rapprochement franco-italien et culture de la latinité, Vingtième siècle. Revue d'histoire, 2009/4, n° 104, Georges Claude, Choses d’Italie et d’Espagne, Paris, Ducros et Colas, 1938,
  32. Journal des débats, 24 janvier 1937
  33. L'Action française, 8 juin 1938
  34. Journal des débats, 13 octobre 1938, G. Claude, "Sur la loi de 40 heures", Ibid., 16 octobre 1938, G. Claude, "Pour le sauvetage économique du pays"
  35. La Revue hebdomadaire, 24 décembre 1938, "Comment remettre la France au travail ?", L'Action française, 22 octobre 1938, Ibid., 24 octobre 1938, Ibid., 1er juin 1938, Ibid., 27 novembre 1938, Ibid., 16 janvier 1939, Ibid., 20 mai 1939, Ibid., 13 août 1939, Journal des débats, 30 janvier 1939, Le Petit Parisien, 27 février 1939, Marianne, 25 janvier 1939
  36. Revue générale du froid, septembre-octobre 1939. Claude Singer, qui s'appuie sur un texte ultérieur de Georges Claude (pourtant intitulé De l'hostilité à la collaboration, Editions de France, 1941) le présente comme un « inconditionnel du rapprochement avec l'Allemagne », citant ses voyages en Allemagne et cette conférence où il aurait prôné la nécessité d'une collaboration avec l'Allemagne: Claude Singer, La science française à la dérive. Itinéraires de scientifiques collaborationnistes sous l'occupation allemande, dans Gérard Fussman (dir.), Croyance, raison et déraison: colloque de rentrée 2005 du Collège de France, Odile Jacob, 2006, p. 295
  37. Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, Les patrons sous l'occupation, Odile Jacob, 1995, p. 254
  38. Journal des débats, 29 novembre 1939
  39. Le Matin, 2 novembre 1940, "Une déclaration de Georges Claude"
  40. Jean-Claude Hazera, Les patrons sous l'Occupation, Odile Jacob, 1995, p. 252-255
  41. Le Matin, 29 décembre 1941, G. Claude, "Réprobation de tous les vrais Français"
  42. Ce sont les textes de ses conférences: Histoire d'une évolution: de l'hostilité à la collaboration ( Le Matin, 23 mars 1941), Les Éditions de France, 1941 ; La seule route, Inter-France, 1942 ( Le Matin, 23 juin 1942) ; Français, il faut comprendre ! Imp. L. Hardy, 1943.
  43. Cf. Compte-rendu de sa brochure Français, il faut comprendre dans Je suis partout, 15 octobre 1943, p. 6.
  44. René-Gustave Nobécourt, Les secrets de la propagande en France occupée, Fayard, 1962, p. 61-62 (Lire en ligne), Le Monde, 27 juin 1945, Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera écrivent faussement que sa tentative de suicide ratée a fait « les gros titres dans les journaux » ( Les patrons sous l'occupation, Odile Jacob, 1995, p. 255)
  45. Le Matin, 22 mai 1944
  46. Claude Singer, op. cit., p. 294
  47. Informations générales, 30 juin 1942, Le Matin, 23 juin 1942
  48. Le Matin, 2 mars 1942, "L'exposition Le bolchevisme contre l'Europe a été inaugurée", Le Matin, 12 avril 1943, Journal des débats, 6 mai 1944, "Une manifestation de Collaboration"
  49. Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, op. cit., p. 259-260
  50. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, t. 219, juillet-décembre 1944, p. 264 : « Comité secret » (consulté le ), L'Humanité, 5 septembre 1944.
  51. Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, op. cit., p. 255 et http://chantran.vengeance.free.fr/Doc/Wetterwaldv50.pdf
  52. Le Monde, 25 juin 1945, "Georges Claude va être jugé", Ibid., 26 juin 1945, "Georges Claude devant la Cour de justice", Ibid., 27 juin 1945, "La peine de mort requise contre Georges Claude", Ce Soir, 27 juin 1944, Ibid., 24 juin 1945, L'Humanité, 24 juin 1945, Ibid., 26 juin 1945, Ibid., 27 juin 1945
  53. L'Humanité, 21 septembre 1944, L'Humanité, 6 octobre 1944, La Défense, 16 août 1946, L'Echo d'Alger, 21 septembre 1944, Le Monde, 9 février 1945, Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, op. cit, p. 253
  54. Nicolas Chevassus-au-Louis, Savants sous l'Occupation. Enquête sur la vie scientifique française entre 1940 et 1944, Seuil, 2015
  55. Le Monde, 3 janvier, 1950
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