Georges Claretie

Georges Claretie, né le à Paris 9e et mort le à Paris 7e, est un avocat et homme de lettres français.

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Biographie

Fils de l’académicien Jules Claretie, il a obtenu son doctorat à la Faculté de droit de l'université de Paris, le , avec une thèse sur l’Usure en matière civile et pénale. au barreau, il a été l’avocat de la Société des gens de lettres et de la Comédie-Française, dont son père avait été administrateur général.

Chroniqueur judiciaire au Figaro[1], de l’affaire Steinheil au procès des Oustachis, il a suivi, pendant près de trente ans, toutes les grandes audiences des cours d’assises… S’il était un chroniqueur judiciaire de grand talent, sa curiosité s’étendait à tous les domaines intellectuels : littérature, peinture, musique, sans compter le théâtre, à la vie duquel il avait été mêlé tout jeune[2], mais, lorsqu’il parlait théâtre, il disait souvent avec son fin sourire « La plus belle scène, c’est celle des assises[2] ! » Il était également un critique littéraire autorisé[3].

Duel de Georges Claretie et Léon Daudet.

Le , il a échangé, sans résultat, quatre balles sur le pré avec Léon Daudet car ce dernier avait critiqué la pièce controversée Après moi de son ami Henri Bernstein[α 1],[4], dénoncée comme une œuvre « juive » et qui plus est d'un « juif déserteur », par ses détracteurs qui jugeaient qu'elle n’avait pas sa place au théâtre[α 2]. Comme personne n’était blessé, ces messieurs se sont battus à l’épée. À la deuxième reprise, il a été légèrement blessé et le combat a été arrêté malgré la volonté de ce dernier. Les adversaires ne se sont pas réconciliés[5]. L’évènement sera médiatisé jusqu’à New York[6].

Il a publié divers ouvrages inédits tirés d’un journal intime de son père. L’œuvre du journaliste est aussi digne d’attention, et ses chroniques avaient autant d’élégance que de sûreté d’information[1].

À l’issue de ses obsèques à Sainte-Clotilde, il a été inhumé au Père-Lachaise avec son père[1]. Il avait épousé une des deux filles de Charles Risler, maire du 7e arrondissement de Paris de 1882 à 1919[7].

Nommé chevalier de la Légion d’honneur, le , il avait été élevé au rang d’officier, le [8]. Il était également vice-président de l’Association de la presse judiciaire parisienne[1].

Publications

Notes et références

Notes

  1. Effectuant son service militaire, en 1900, Bernstein avait décidé de déserter au bout de sept mois et de s’enfuit à Bruxelles, avant d’obtenir, sur intervention de Madame Simone, le droit de rentrer en France, du ministre de la guerre, le Général André, ainsi qu'une dispense d'effectuer les dix-sept mois de service militaire qu'il lui restait à accomplir
  2. La même année, le , il se battra contre Bernstein lui-même.

Références

  1. « Écrivain et avocat : Georges Claretie est mort », Comœdia, Paris, 30e série, no 8643, , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  2. « Notre confrère Georges Claretie », Le Journal, Paris, no 16067, , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. « Georges Claretie », La Dépêche de Madagascar, Tananarive, 3e série, no 226, , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. Lucien Rebatet, « Portrait d'Henri Bernstein », Je suis partout, , p. 7.
  5. « Un quart de siècle… », Comœdia, Paris, 30e série, no 8426, , p. 1 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  6. (en) « Fierce "Apres Moi" Duel : Georges Claretie Wounded by Leon Daudet -- Pistols and Swords Used », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  7. Ernest Risler, Tableaux généalogiques de la famille Risler : 1481-1910, Mulhouse, Ernest Meininger, , 170 p., 26,5 x 18,5 cm (OCLC 602050933, lire en ligne sur Gallica), p. 148.
  8. Archives nationales, « Dossier cote LH//542/34 », sur base Léonore (consulté le ).

Liens externes

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