George Bridgetower

George Augustus Polgreen Bridgetower (né à Biała Podlaska, Pologne, , mort à Peckham, Londres le [1]) est un violoniste polonais.

George Bridgetower serait le fils d'un habitant d'origine africaine des îles anglaises de l'Amérique[2], et d'une européenne, polonaise ou anglaise[3]. Il passa la majeure partie de sa vie en Angleterre.

Une enfance à Eszterhazy ?

Les enfants Bridgetower ont-ils réellement résidé au château d'Eszterhazy avec leur père Friedrich Augustus ? La chose n'est pas certaine bien que George Bridgetower ait montré quelques familiarités avec ses hôtes lors d'un séjour à Eszterhazy, quelques années plus tard[4]. Résidant à Eszterhazy, il y a de fortes probabilités que le jeune George ait reçu des leçons de Joseph Haydn.

Virtuose du violon

Virtuose précoce, George Bridgetower se produit à onze ans à la salle du Panthéon, Paris, le [1] au Concert Spirituel, lors d'une tournée européenne. Selon le carnet de rendez-vous de Thomas Jefferson, ce concert donné au bénéfice de Bridgetower fut le dernier à Paris avant la Révolution[5].

George Bridgetower a également joué à Londres, au Drury Lane Theater, en seconde partie du Messie de Haendel en 1790. Il a été membre, toujours en 1790 d'un quartet pour cordes dont était également membre Franz Clement. La somme des âges des membres de ce quartet était inférieure à 40 ans[6]. Le programme comprenait deux concertos, l'un de Giornovichi et l'autre de Giovanni Battista Viotti.

Philharmonic Society Orchestra

George Bridgetower dirigea le prestigieux orchestre de la Royal Philharmonic Society. Il jouit de son vivant d'une grande popularité et reçut diverses distinctions honorifiques.

Dédicataire d'une sonate de Beethoven

En 1803, son ami Beethoven entendait dédier à George Bridgetower[7],[8] sa Sonate pour violon n° 9 qui, à la suite d'une querelle, alla finalement à Rodolphe Kreutzer. Kreutzer refusa de jouer cette partition, et c'est Bridgetower qui assura la création de l'œuvre, accompagné de Beethoven au piano, le [7],[8].

Œuvres

Représentations dans les arts

L'écrivain congolais Emmanuel Dongala consacre un roman à George Bridgetower, La Sonate à Bridgetower, qui paraît chez Actes Sud en 2016[9].

Références

  1. Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 172
  2. Voir Peuple Caraïbe, indigènes des Antilles et du nord de l'Amérique du Sud et Caraïbe, espace contemporain
  3. George Bridgetower, né à Londres en 1778 d'un père jamaïcain et d'une mère anglaise. Pierre Bardin, Joseph, sieur de Saint-George : le chevalier noir : XVIIIe – XXIe siècle : 1745-2008, Paris, Guénégaud, (lire en ligne). (notice BnF no FRBNF40973268)
  4. Oscar George Theodore Sonneck, The Musical quarterly, Volume 66 : XVIIIe – XXe siècle : 1780-1980, S.l., G. Schirmer, (lire en ligne).
  5. Sandor Salgo et Thomas Jefferson Foundation, Thomas Jefferson, musician and violinist : XVIIIe – XXe siècle : 1743-2000, USA, UNC Press Books, (lire en ligne).
  6. Aaron Horne, Woodwind music of Black composers, Issue 24 de Music reference collection : XVIIe – XIXe siècle : 1650-1990, Greenwood, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne).
  7. Barry Cooper, Dictionnaire Beethoven, J.C. Lattès, , 613 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0), p. 375
  8. Maynard Solomon (trad. de l'anglais par Hans Hildenbrand et Jean Nithart), Beethoven, Paris, Fayard, , 570 p. (ISBN 2-213-61305-2, OCLC 53859243, notice BnF no FRBNF38960806), p. 187.
  9. Emmanuel Dongala : « Au siècle des Lumières, il y avait déjà une élite noire européenne », entretien pour le journal Le Monde le 18 janvier 2017 (propos recueillis par Séverine Kodjo-Grandvaux). Page consultée le 10 février 2017.

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