Georg Ohm

Georg Simon Ohm, né le à Erlangen est mort à 65 ans le à Munich, est un physicien allemand ayant étudié à l'université d'Erlangen.

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Georg Simon Ohm
Georg Simon Ohm
Naissance
Erlangen, Principauté de Bayreuth
Décès
Munich, Royaume de Bavière
Domaines Physique
Institutions Université de Munich
Diplôme Université d'Erlangen
Renommé pour Loi d'Ohm
Distinctions Médaille Copley (1841)

Professeur d'université, Ohm a commencé ses travaux de recherche par une étude sur la cellule électrochimique récemment inventée par Alessandro Volta. En utilisant du matériel de sa propre invention, Ohm a découvert l'existence d'une relation de proportionnalité directe entre la différence de potentiel appliquée aux bornes d'un conducteur et le courant électrique qui le traverse, ce qu'on appelle maintenant la loi d'Ohm. Ces résultats expérimentaux lui ont permis de déterminer les relations fondamentales entre courant, tension et résistance électrique, ce qui constitue le début de l'analyse des circuits électriques.

L'ohm, unité de mesure de résistance électrique, est nommé en son honneur.

Biographie

Jeunesse

Georg Simon Ohm est né à Erlangen en Franconie, fils de Johann Wolfgang Ohm, serrurier, et de Maria Elizabeth Beck, la fille d'un tailleur d'Erlangen. Bien que ses parents n'aient pas fait d'études supérieures, le père d'Ohm était un homme respecté et un autodidacte qui a lui-même donné à son fils une excellente éducation.

Certains des frères et sœurs d'Ohm meurent en bas âge et seuls trois survivent : lui, son plus jeune frère Martin qui deviendra un célèbre mathématicien et sa sœur Elizabeth Barbara. Sa mère meurt lorsqu'il a dix ans.

Depuis leur plus jeune enfance, Georg et Martin reçoivent de leur père des enseignements de très bon niveau en physique, mathématiques, chimie et philosophie. Georg Simon fréquente le lycée d'Erlangen de onze à quinze ans et il y reçoit une éducation scientifique très restreinte, contrastant avec les enseignements de son père. Cette caractéristique ressemble à celle de la famille de Bernoulli, comme le remarquera Karl Christian von Langsdorf, un de ses professeurs à l'Université d'Erlangen.

Vie universitaire

Statue en mémoire de Georg Ohm à l'Université technique de Munich.

En 1805, à l'âge de quinze ans, Ohm entre à l'Université d'ErlangenKarl Christian von Langsdorf, notamment, lui enseigne les mathématiques. Au lieu de se concentrer sur ses études, il passe son temps à danser, à faire du patin à glace et à jouer au billard. Son père, en colère devant le gâchis de ses possibilités, l'envoie en Suisse où, en 1806, il prend un poste de professeur de mathématiques dans une école, l'Institution Gottstadt près de Nidau en Suisse.

Karl Christian von Langsdorf quitte l'Université d'Erlangen au début de l'année 1809 pour prendre un poste à l'Université Ruprecht-Karls de Heidelberg et Ohm veut l'y accompagner pour recommencer ses études mathématiques. Langsdorf, cependant, conseille à Ohm de continuer ses études de mathématiques par lui-même et de lire les travaux d'Euler, Laplace et Lacroix. Plutôt réticent, Ohm suit le conseil, mais quitte son poste d'enseignant à l'Institut Gottstadt près de Nidau (canton de Berne) en Suisse, en pour devenir précepteur à Neuchâtel pendant deux ans. Il continue également à suivre les conseils de Langsdorf en poursuivant ses études de mathématiques. Puis, en il retourne à l'Université d'Erlangen.

Carrière enseignante

Ses études lui furent utiles pour obtenir son doctorat de l'Université d'Erlangen le et rejoindre immédiatement l'équipe enseignante comme maître de conférences en mathématiques. Après trois semestres, Ohm abandonne son poste universitaire en raison de perspective peu encourageante, alors même qu'il a du mal à joindre les deux bouts. Le gouvernement bavarois lui offre alors un poste de professeur de mathématiques et de physique dans une école de mauvaise qualité à Bamberg ; poste qu'il accepte en janvier 1813. Malheureux dans son travail, il se consacre à la rédaction d'un livre de géométrie élémentaire afin de prouver ses véritables capacités. L'école est fermée en et le gouvernement l'envoie dans une école surpeuplée de Bamberg pour aider à l'enseignement des mathématiques.

Il envoie son manuscrit, une fois achevé, au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse qui, satisfait de son travail lui offre un poste au lycée jésuite de Cologne le . Grâce à la réputation de cette école dans l'enseignement des sciences, Ohm se retrouve à enseigner aussi bien les mathématiques que la physique. Le laboratoire de physique étant bien équipé, il se consacre à des expérimentations ; fils de serrurier, il a une connaissance pratique des appareils mécaniques.

Il entre à l'école polytechnique de Nuremberg en 1833 et en 1852 devient professeur de physique expérimentale à l'université de Munich, où il meurt un peu plus tard.

Découverte de la loi d'Ohm

Ce qui est actuellement connu sous le nom de loi d'Ohm est apparu dans le livre Die galvanische Kette, mathematisch bearbeitet (« Le circuit galvanique étudié mathématiquement ») (1827) dans lequel il fournit une théorie complète de l'électricité. Le livre commence par les bases mathématiques nécessaires à la compréhension du reste du travail. Ohm présente sa théorie comme reposant sur de la quicheta actions de contact, par opposition au concept d'action à distance. Il pensait que la propagation de l'électricité se réalisait entre « particules contiguës » qui est le terme qu'il employait lui-même[1]. Le livre repose sur cette idée, et notamment sur l'illustration des différences d'approches scientifiques par rapport aux travaux de Fourier et Navier[2].

Études et publications

Ses écrits sont nombreux. Le plus connu est sa brochure publiée à Berlin en 1827, Die galvanische Kette mathematisch bearbeitet. Ce travail, dont les prémisses sont apparues durant les deux années précédentes dans les journaux de Schweigger et Poggendorff, a exercé une influence importante dans le développement de la théorie sur le courant électrique. Le nom d'Ohm a été introduit dans la terminologie de la science électrique par le biais de la loi d'Ohm (qu'il fut le premier à publier dans Die galvanische Kette...), et a également été donné à l'unité dérivée du Système international pour la résistance, l'ohm (symbole Ω).

Bien que ces travaux aient fortement influencé les théories ultérieures, ils ont été initialement fraîchement accueillis[3]. Cependant ses travaux ont finalement été reconnus par la Royal Society qui lui décerne la médaille Copley en 1841[4]. Il devient membre étranger de la Royal Society en 1842, et en 1845 membre de l'académie de Bavière.

La découverte de la Loi d'Ohm, timbre émis par la poste allemande le 5 mai 1994.

Travaux

  • Grundlinien zu einer zweckmäßigen Behandlung der Geometrie als höheren Bildungsmittels an vorbereitenden Lehranstalten / entworfen (Guidelines for an appropriate treatment of geometry in higher education at preparatory institutes / notes)
Erlangen : Palm und Enke, 1817. - XXXII, 224 S., II Faltbl. : graph. Darst. (PDF, 11.2 MB)
  • Die galvanische Kette : mathematisch bearbeitet (The Galvanic Circuit Investigated Mathematically)
Berlin : Riemann, 1827. - 245 S. : graph. Darst. (PDF, 4.7 MB)
  • Elemente der analytischen Geometrie im Raume am schiefwinkligen Coordinatensysteme (Elements of analytic geometry concerning the skew coordinate system)
Nürnberg : Schrag, 1849. - XII, 590 S. - (Ohm, Georg S.: Beiträge zur Molecular-Physik ; 1) (PDF, 81 MB)
  • Grundzüge der Physik als Compendium zu seinen Vorlesungen (Fundamentals of physics: Compendium of lectures)
Nürnberg : Schrag, 1854. - X, 563 S. : Ill., graph. Darst. Erschienen: Abth. 1 (1853) - 2 (1854) (PDF, 38 MB)

Notes et références

Références

  1. Pour une étude détaillée de l'approche conceptuelle d'Ohm concernant sa loi : T Archibald, Tension and potential from Ohm to Kirchhoff, Centaurus 31 (2) (1988), 141-163
  2. B Pourprix, G S Ohm théoricien de l'action contiguë, Arch. Internat. Hist. Sci. 45(134) (1995), 30-56
  3. M. Schagrin, « Resistance to Ohm's Law », American Journal of Physics, n°31, 1963, p. 536-547.
  4. (en) Winners of the Copley Medal of the Royal Society of London

Notes

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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