Georg August Schweinfurth

Georg August Schweinfurth (né le à Riga - mort le à Berlin), est un botaniste, ethnologue allemand de la Baltique et explorateur de l'Afrique noire.

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Biographie

Après avoir étudié dans plusieurs universités (Heidelberg, Munich et Berlin) il s'investit dans la botanique et la paléontologie[1].

Chargé de classer les collections ramenées du Soudan par le baron von Barnim et le Dr Hartmann, il s'intéressa à cette région africaine. En 1863 il entreprend un voyage le long des côtes de la mer Rouge, se rend à Khartoum et revient en Europe en 1866. Ses recherches suscitent l'intérêt de la Humboldt-Stiftung de Berlin et on l'envoie en 1868 pour une importante mission scientifique dans l'intérieur de l'Afrique de l'Est[1].

Son voyage le mène de Khartoum à Bahr-el-Ghazal en suivant le Nil blanc, puis en compagnie de marchands d'ivoire il traverse les régions habitées par les Diur (Dyoor), Dinka, Bongo et Niam-Niam[1]. Il entre ensuite dans le pays des Mangbettu (Monbuttu) et découvre la rivière Welle (le ), qui ne fait pas partie du bassin hydrographique du Nil, et qu'il pensa erronément lié au lac Tchad (en réalité affluent du fleuve Congo).

En 1871 il découvre en Afrique centrale des figurines sculptées, c'est le début des dits Arts Nègres en Europe.

Schweinfurth a fait largement évoluer la connaissance que l'on a des habitants, de la faune et de la flore d'Afrique centrale. Il a décrit en détail les pratiques cannibales des Mangbettu[2], et sa découverte des pygmées Akka mit un terme au débat sur l'existence d'hommes de petite taille en Afrique[3]. Le récit de son expédition a été publié dans Im Herzen von Afrika[4].

En 1873-1874 il accompagne Friedrich Gerhard Rohlfs (1831-1896) dans son expédition à travers le désert Libyen.

Installé au Caire en 1875, il crée la Société khédivale de géographie[5], et se consacre exclusivement à l'étude historique et ethnologique de l'Afrique.

En compagnie de Paul Güssfeldt (1840-1920), il pénètre dans le désert d'Arabie, et continue ses explorations jusqu'en 1888 (notamment des observations botaniques et géologiques à Fayoum, dans la vallée du Nil). L'année suivante, il retourne vivre à Berlin, mais repartira encore visiter l'Érythrée alors colonie italienne en 1891, 1892 et 1894.

Œuvres

Postérité

Plusieurs espèces lui ont été dédiées : Canarium schweinfurthii, Psiadia schweinfurthii, Thunbergia schweinfurthii, etc.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Francis Duranthon/Sylvie Le Berre, Histoires de mammifères, Éditions Bréal, 2005, p.70.
  2. (en) Robert O. Collins, Eastern African history, Markus Wiener Publishers, 1991, p.69.
  3. Victor Bissengué, Contribution à l'histoire ancienne des Pygmées : l'exemple des Aka, Éditions L'Harmattan, 2004, p.73.
  4. Leipzig, 1874 ; édition anglaise, The Heart of Africa, 1873, nouvelle édition en 1878
  5. (en)H. Glenn Penny, Objects of culture : ethnology and ethnographic museums in Imperial Germany, UNC Press, 2002, p.63.

Schweinf. est l’abréviation botanique standard de Georg August Schweinfurth.

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