Garennes-sur-Eure

Garennes-sur-Eure est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Garennes-sur-Eure

La commune vue depuis le pont.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Évreux
Intercommunalité Évreux Portes de Normandie
Maire
Mandat
Jean-Pierre Gatine
2020-2026
Code postal 27780
Code commune 27278
Démographie
Gentilé Garennais
Population
municipale
1 926 hab. (2018 )
Densité 183 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 42″ nord, 1° 26′ 25″ est
Altitude Min. 51 m
Max. 137 m
Superficie 10,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-André-de-l'Eure
Législatives Première circonscription
Localisation
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Garennes-sur-Eure
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Garennes-sur-Eure
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Localisation

    Garennes-sur-Eure est une commune de l'Eure, limitrophe du département d'Eure-et-Loir (commune de Guainville). Elle appartient à la communauté d'agglomération Évreux Portes de Normandie.

    Garennes-sur-Eure est limitrophe des communes de Bueil et Neuilly au nord, La Couture-Boussey au sud-ouest, Ivry-la-Bataille au sud est et Guainville à l'ouest. Elle se situe à 30 km d'Évreux, 28 km de Dreux et 28 km de Mantes-la-Jolie.

    La commune possède quatre hameaux : Grenelle, Tourneboisset, Villeneuve et Le Parc.

    Voies de communication et transport

    Elle est traversée par la route départementale 836 reliant Louviers à Ivry-la-Bataille.

    Une voie verte a succédé à l'emprise ferroviaire de l'ancienne ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly.

    Géologie et relief

    Entourée de collines boisées de sapins, Garennes-sur-Eure s'étend sur 1 052 ha et son altitude varie entre 51 et 135 mètres.

    Hydrographie

    La commune est traversée par l'Eure, affluent de la Seine. Le Radon parcourt aussi son territoire au nord est, en confluence avec l'Eure au Pec.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 637 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de , mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 22 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Garennes-sur-Eure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,9 %), zones urbanisées (20,4 %), forêts (13,7 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), eaux continentales[Note 7] (2,9 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Garenae en 1152, pluriel de l'oïl garenne, « lieu où la chasse est réservée au seigneur »[23].

    L'Eure est une rivière française qui prend sa source dans la région naturelle du Perche et qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de l'Eure et de la Seine-Maritime.

    Histoire

    Garennes comprenait six fiefs : Grenelle, Jean du Plessis , Malafe , Raoul de Jouy , Tourneboisset et le Vivier.

    En 1725, Marie-Thérèse de Bourbon obtint des lettres patentes du roi pour créer la baronnie de Garennes, qui resta indépendante de celle d'Ivry jusqu'en 1745, lorsque le duc de Penthièvre les réunit à nouveau. La Révolution française créa les deux communes de Garennes et Ivry-la-Bataille, et contribua à les séparer définitivement, le chef-lieu de canton restant cependant Ivry.

    La culture céréalière et l'importante fabrication de flûtes, exploitation de moulins à blé et tan font l'économie de la commune.

    La référence au nom de la rivière Eure a été ajoutée au nom de la commune en 1948.

    Jusqu'au , la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly possédait une section à Garennes-sur-Eure, alors déclassée[24].

    Économie

    Plusieurs commerces de proximité sont implantés sur la commune : une boulangerie, un bar-tabac, un supermarché discount, un coiffeur et un camion-pizza itinérant. Garennes-sur-Eure dispose également d'une agence immobilière, d'une auto-école et d'un camping. Une vingtaine d'entreprises et artisans sont également installés dans le village, notamment dans la ZA de Grenelle.

    Les ateliers de fabrication d'instruments à vents de La Couture-Boussey étaient à l'origine situés à Garennes-sur-Eure (ateliers Martin).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001   Daniel Douard    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2018, la commune comptait 1 926 habitants[Note 8], en augmentation de 3,38 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    697708715729690677662647623
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    645648641605609623620616602
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    563559580606622613622602636
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    7477838811 1541 3651 5721 7791 8251 884
    2018 - - - - - - - -
    1 926--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Le village possède un club de football : FCGBCB (football club de Garennes, Bueil, La Couture-Boussey, Breuilpont).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le menhir et l'église Saint-Aignan.
    • Menhir
    • Église Saint-Aignan (XVIe siècle). Sa dédicace intervient le par l'évêque de Thessalonique[29]. Si l'église ne fait l'objet d'aucune mesure de protection patrimoniale, son mobilier est en revanche recensé au titre du patrimoine culturel[30],[31] ; les décorations actuelles (statues, vitraux et autre mobilier) sont apparues à partir du XVe siècle.
    • Un vitrail, ayant le père Jacques-Désiré Laval pour motif est réalisé en 1878 par les ateliers Lorin de Chartres[32].
    • Le haras de Grenelle, aujourd'hui transformé en habitations, était l'un des haras les plus réputés de la région au début du XXe siècle.
    • Groupe scolaire de style anglo-normand.
    • Pont moderne en arc en béton armé sur l'Eure.
    • Friche de l'ancienne usine Sogetram.

    Personnalités liées à la commune

    • Le docteur Louis Delasiauve est né à Garennes le , ce fut un des pionniers de la psychiatrie française.

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    d’or au chevron brisé de gueules issant d’une trangle ondée d’azur, surmonté d’une fleurs de lys du même.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Bu_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Garennes-sur-Eure et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Bu_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Garennes-sur-Eure et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Ernest Nègre -Toponymie générale de la France, page 1491[réf. incomplète].
    24. PK 28,200 à 29,050 déclassée le 23 juin 1982 - Journal Officiel de la République Française du 28 juin 1982, p. 6037.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Charpillon et Caresme op. cit..
    30. « Mobilier de l'église Saint-Aignan. », notice no IM27012784, base Palissy, ministère français de la Culture.
    31. « Mobilier de l'église Saint-Aignan : liste supplémentaire. », notice no IM27013175, base Palissy, ministère français de la Culture.
    32. « verrière : père Laval (le) (baie 5). », notice no IM27012785, base Palissy, ministère français de la Culture.
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