Gare de Trilport

La gare de Trilport est une gare ferroviaire française des lignes de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (dite aussi Paris à Strasbourg) et de Trilport à Bazoches, située sur le territoire de la commune de Trilport, dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Elle est établie au nord de l'agglomération, deux cents mètres après le pont sur la Marne.

Trilport

Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Trilport
Adresse 1, avenue de la Gare
77470 Trilport
Coordonnées géographiques 48° 57′ 37″ nord, 2° 56′ 58″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87116491
Service
Caractéristiques
Ligne(s) Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville
(dite aussi Paris à Strasbourg)
Trilport à Bazoches
Voies 2
Quais 2
Transit annuel 1 476 200 voyageurs (2018)
Zone 5 (tarification Île-de-France)
Altitude 61 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus Voir Intermodalité
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne

Elle est mise en service en 1849 par la compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, lorsqu'elle ouvre la section de Meaux à Épernay.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par les trains du réseau Transilien Paris-Est (ligne P).

Situation ferroviaire

Établie à 61 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Trilport est située au point kilométrique (PK) 50,240 de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (dite aussi ligne de Paris à Strasbourg), entre les gares de Meaux et Changis - Saint-Jean.

Nœud ferroviaire, elle est également l'origine de la ligne de Trilport à Bazoches, qui débute à deux kilomètres à l'est de la gare en direction de Strasbourg, avant la gare d'Isles - Armentières - Congis[1].

Histoire

Comme prévu dans la concession de la ligne de Paris à Strasbourg, l'État construit les infrastructures ferroviaires. Dans un souci d'économie et pour une rapidité d'exécution, il réalise pour les stations des bâtiments provisoires en bois[2]. Après la livraison de la ligne par l'État, la compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg met en service le [3] la station provisoire de Trilport[4] lors de l'ouverture au service commercial de la section de Meaux à Épernay.

Le bâtiment voyageurs définitif, qui date des années 1850-1860, est toujours utilisé par la SNCF. Il s’agit d’un bâtiment « Est » de type 7[5], dont de nombreuses copies furent édifiées à cette époque sur cette ligne, notamment pour la gare d'Esbly.

La déclaration d'utilité publique pour la ligne de Trilport à La Ferté-Milon est promulguée par une loi de 1883[6]. La Compagnie des chemins de fer de l'Est commence les travaux en 1888[6] ; elle a également obtenu l'autorisation d'augmenter les infrastructures nécessaires au service marchandises de la gare. La ligne et la gare réaménagée ouvrent au service commercial le [7].

La gare est située à environ 300 m du pont sur la Marne. Ce pont a été détruit durant la guerre de 1870, en 1914 lors de la première bataille de la Marne, ainsi qu'en 1940 pour ralentir l'avancée des Allemands. Reconstruit à chaque fois à l'identique, il s'agit d'un pont de près de 125 m arches comportant trois grandes arches et deux petites[5].

La voie, les quais, le bâtiment voyageurs et un train à vapeur au début des années 1900.

En 1900[8], la commune compte 1 000 habitants et il faut dix minutes pour parcourir les km qui permettent de rejoindre la gare de Meaux en chemin de fer. En 1934, la création d'une plage sur les bords de la Marne apporte une nouvelle animation en gare, renforcée encore avec les congés payés mis en place en 1936 par le gouvernement du Front populaire. Des parisiens et des banlieusards n'ayant pas les moyens d'aller sur les plages de la Manche viennent en trains spéciaux pour se détendre et se baigner à ce que l'on surnomme « Trilport-Plage »[9].

En 2006[10], le service en gare subit de nombreux dysfonctionnements, notamment des dégradations et un automate pour la délivrance des billets perpétuellement en panne. La municipalité estime que la présence d'un seul agent affecté à la gare est une des causes de ces nuisances qui rendent la sécurité aléatoire. Le [10], le conseil municipal vote une motion pour dénoncer les risques pour les usagers et réclamer notamment l'affectation d'un deuxième agent et l'urgence de la mise en œuvre des travaux de rénovation prévus.

C'est en [11] que les travaux de rénovation de la gare prennent fin. Un million d'euros ont été engagés, pris en charge à raison de 5 % par Réseau ferré de France (RFF), 46 % par la région Île-de-France et 45 % par la SNCF. Ces dépenses ont permis[12] la rénovation du bâtiment voyageurs, avec notamment, une peinture extérieure, le réaménagement de la salle d'attente et du guichet, la mise en place de portes automatiques et d'une rampe d'accès pour les personnes à mobilité réduite, le renouvellement des automates pour la délivrance des titres de transport ainsi que l'amélioration des éclairages et du mobilier de quais.

En 2018, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 1 476 200 voyageurs (nombre arrondi à la centaine la plus proche)[13].

Service des voyageurs

Accueil

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport Transilien et de valideurs pour carte Navigo disposés près des entrées. Des aménagements, équipements et un service, sont à la disposition des personnes à mobilité réduite[14].

Desserte

Trilport est desservie par les trains de la ligne P du Transilien du réseau Paris-Est du Transilien. C'est une gare de bifurcation des branches de Château-Thierry et de La Ferté-Milon. Sur la branche de Château-Thierry, elle est desservie à raison (par sens) d'un train toutes les heures aux heures creuses et d'un à deux trains par heure aux heures de pointe.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules, avec des places réservées pour les personnes à mobilité réduite, y sont aménagés[14].

La gare est desservie par les lignes 56, J, Js, M, Ms et Qs de la société de transport Marne et Morin, au niveau d'arrêts situés à quelques minutes à pied de la gare.

Modélisme

La firme Architecture & Passion commercialise un modèle réduit en carton découpé au laser de la gare de Trilport, à l'échelle HO. Il représente le bâtiment de Trilport en état d'origine et peut également être utilisé pour représenter les autres gares de type 7 des Chemins de fer de l'Est[15].

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [072] Trilport - Bazoches », p. 55.
  2. René-Charles Plancke, 1991, p. 37
  3. René-Charles Plancke, 1991, p. 89
  4. Site Structurae, Ligne Paris-Est - Nancy : 21 août 1849 lire en ligne (consulté le 10 mars 2011)
  5. « Trilport : 77 - Seine-et-Marne - Cartes postales anciennes sur CPArama », sur www.cparama.com (consulté le )
  6. René-Charles Plancke, 1991, p. 201
  7. René-Charles Plancke, 1991, p. 202
  8. René-Charles Plancke, 1991, p. 203
  9. site ville de Trilport, Les origines de Trilport lire en ligne (consulté le 9 mars 2011).
  10. Site officiel de la ville de Trilport, Motion de protestation devant la dégradation des conditions de sécurité et d’accueil en gare de Trilport, lire en ligne (consulté le 9 mars 2011).
  11. Site 77info.fr, Inauguration : la gare de Trilport est maintenant flambant neuve, article publié le 24 juin 2010 lire en ligne (consulté le 9 mars 2011).
  12. Blog de Jean Michel Morer (Maire de Trilport), Une nouvelle gare pour Trilport, article publié le 24 juin 2010 lire en ligne (consulté le 9 mars 2011).
  13. « Fréquentation en gares : Trilport », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  14. « Gare de Trilport », sur SNCF Transilien (consulté le ).
  15. « Réaliser un BV Est de type 7 à la façon Trilport - RMF n°591, octobre 2014 », sur fr.1001mags.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • René-Charles Plancke, « Aperçu anecdotique et seine-et-marnais de la ligne de Paris à Strasbourg », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7) pp. 89-134.
  • René-Charles Plancke, « En empruntant la ligne de Trilport - La Ferté-Milon », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7) pp. 201-206.

Articles connexes

Lien externe


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Est Meaux   Changis - Saint-Jean Château-Thierry
Meaux
ou Paris-Est
Meaux   Isles - Armentières - Congis La Ferté-Milon
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