Gare de Genève-Eaux-Vives

La gare de Genève-Eaux-Vives est une gare ferroviaire desservie par quatre lignes du réseau express régional franco-valdo-genevois dit « Léman Express », située dans le quartier des Eaux-Vives de Genève (Suisse), et qui fut le terminus de la ligne d'Annemasse à Genève-Eaux-Vives. Jusqu'à sa fermeture provisoire le 27 novembre 2011 au soir, elle était la porte d'entrée genevoise du réseau TER vers la Haute-Savoie, via Annemasse, avec des liaisons ferroviaires directes pour Évian-les-Bains, La Roche-sur-Foron, Annecy (en train jusqu'en 2007, puis par autocar) ou Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet.

Genève-Eaux-Vives

Entrée principale, en face de la station de tramway des TPG.
Localisation
Pays Suisse
Ville Genève
Quartier Les Eaux-Vives
Adresse Place de la Gare-des-Eaux-Vives
Avenue de la Gare-des-Eaux-Vives
Coordonnées géographiques 46° 12′ 04″ nord, 6° 09′ 58″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire CFEG
Exploitant CFF
Code UIC 85162735
Services
RE
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne d'Annemasse à Genève-Eaux-Vives (1888-2011)
CEVA (depuis )
Voies 2
(anciennement 3)
Quais 1 (central)
(anciennement 1 latéral et 1 central)
Zone 10 (Unireso)
Altitude 402 m
Historique
Mise en service (ligne des Eaux-Vives)
(CEVA)
Fermeture (pour reconstruction)
Architecte Hermann Hug (bâtiment de 1888)
Ateliers Jean Nouvel (gare du CEVA)
Correspondances
Tramway (de façon directe ou à Amandolier par la voie publique)
Autobus
(de façon directe ou à distance par la voie publique, pour le détail voir à Intermodalité)
Cars Transalis T71
Noctambus
(par la voie publique, pour le détail voir à Intermodalité)
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève

Elle est rouverte le en tant que gare intermédiaire du CEVA.

Situation ferroviaire

Établie en souterrain à 402 mètres d'altitude, la gare de Genève-Eaux-Vives est située sur le CEVA entre les gares de Genève-Champel et de Chêne-Bourg.

Du temps de la ligne d'Annemasse à Genève-Eaux-Vives, elle était située en surface au point kilométrique (PK) 5,994 et constituait le terminus de la ligne, précédant la gare de Chêne-Bourg.

Histoire

La gare « provisoire »

La gare est construite en 1887 et ouvre en même temps que la ligne d'Annemasse à Genève-Eaux-Vives le [1],[2]. Les plans de la gare sont dessinés par l'architecte cantonal Hermann Hug[1].

La gare est construite de façon provisoire en bois, sans horloge ni marquise de quai, ni décorations soignées[1]. Une gare provisoire qui durera toutefois plus d'un siècle puisque ce bâtiment ne sera détruit qu'en [3].

La gare, terminus de la desserte assurée par la SNCF avec le réseau TER vers Annemasse puis Évian-les-Bains ou Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet ou Annecy (uniquement par correspondance), est fermée le afin de pouvoir entamer les travaux du CEVA, prolongeant la ligne des Eaux-Vives jusqu'à la gare de Cornavin, nécessitant la destruction des bâtiments d'origine afin d'être reconstruite en souterrain[4].

La nouvelle gare souterraine

La gare historique laisse place à une nouvelle gare souterraine dans le cadre du projet CEVA ; dessinée par les Ateliers Jean Nouvel, elle sera alors une des gares principales du futur Léman Express. Cette liaison est achevée en .

Le projet de desserte[5] prévoit la circulation des trains directs entre Coppet (Suisse), Genève-Cornavin, Genève-Eaux-Vives et Annemasse toutes les 15 minutes. Ces trains continueront au-delà d'Annemasse vers Annecy, Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet et Évian-les-Bains. La structure cadencée du réseau et le fonctionnement des gares d'Annemasse et de La Roche sur Foron comme des nœuds de correspondance permettront de proposer 2 liaisons par heure et par sens vers l'ensemble des destinations.

En complément de cette desserte régionale, des trains RegioExpress circuleront entre Annemasse et Lausanne (voire au-delà vers Vevey et Romont). Depuis décembre 2019, ils circulent toutes les 30 minutes et desservent notamment les gares de Lancy-Pont-Rouge, Genève-Cornavin, Coppet, Nyon, Gland, Rolle, Allaman et Renens.

À plus long terme, après la mise en service de CEVA, la réouverture de la ligne du Tonkin entre Évian-les-Bains et Saint-Gingolph (frontière franco-suisse) pourrait permettre la création de liaisons plus efficaces entre le bassin genevois et le canton du Valais, via la rive sud du Léman. Ce projet de réouverture est à l'étude par SNCF Réseau et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Un projet d'urbanisme

Les nouveaux immeubles (à gauche) et la nouvelle comédie de Genève (à droite) en construction sur le site de la gare, en juillet 2018.


Service des voyageurs

Accueil

Quai central de la nouvelle gare souterraine.

La gare, souterraine dans sa nouvelle configuration, est située dans le quartier des Eaux-Vives, sur l'avenue de la gare des Eaux-Vives. La reconstruction de la gare s'accompagne de la constructions de logements et de bureaux (projet O'Vives), ainsi que de la Nouvelle Comédie, le nouveau bâtiment de la Comédie de Genève[6].

Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite.

La nouvelle gare dispose d'une galerie commerciale qui accueille 16 commerces dont notamment Migrolino, la Fnac, le caviste Nicolas ou encore une boulangerie[6].

Elle dispose d'un unique quai central située au milieu des voies, accessible par ascenseur, escalier ou escalier mécanique.

Desserte

La gare est desservie par les trains RegioExpress (RE) reliant la gare d'Annemasse aux gares de gare de Vevey ou Saint-Maurice et par les trains Léman Express qui relient la gare de Coppet aux gares d'Évian-les-Bains (L1), d'Annecy (L2), de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet (L3) et d'Annemasse (L4)[7].

Intermodalité

Arrêt Genève-Eaux-Vives-Gare situé devant l'entrée principale de la nouvelle gare.

Le site de la gare de Genève-Eaux-Vives est desservi comme suit :

Une nouvelle boucle de retournement sera construite via la rue de Savoie au lieu de passer dans les deux sens sur l'avenue de la gare[8]. L'ancienne boucle de retournement est fermée depuis début 2017[9].

Notes et références

  1. Bénédict Frommel et Enis Arikok, Les chemins de fer du canton de Genève, Étude historique 1840-1960 : Ligne Eaux-Vives - Moillesulaz, Genève, DAEL - Service des monuments et des sites, , 257 p. (lire en ligne), p. 200-231
  2. Revue : La Vie du Rail, n° 1 809
  3. Laurence Bézaguet, « Des nostalgiques pleurent la gare des Eaux-Vives », sur https://www.tdg.ch, (consulté le ).
  4. JdW, « 21 mois de retard à Champel: la mise en service du CEVA est reportée », La Tribune de Genève, (lire en ligne , consulté le ).
  5. « Communiqué de presse des Cantons de Genève et Vaud du 13 janvier 2009 sur la future offre du RER Franco-Valdo-Genevois »
  6. « Migros entre en force à la gare des Eaux-Vives », sur https://comedie2020.letemps.ch, (consulté le )
  7. « Horaires Léman Express », sur https://www.lemanexpress.ch (consulté le )
  8. « CEVA et Léman Express », sur http://www.citrap-ge.ch, (consulté le )
  9. « Les TPG vu par la Citrap Genève », sur http://www.citrap-ge.ch (consulté le )

Bibliographie

  • Gaston Maison, Les Chemins de fer du Jura de Genève à Bâle, Éd. Revue du Rail, 1979.
  • Voies Ferrées n° 11 de mai-juin 1982, Les atouts d'un raccordement (CEVA), article de William Lachenal.
  • Connaissance du Rail n° 302-303 d'octobre-novembre 2006, Le Sillon alpin, article de William Lachenal.
  • Connaissance du Rail n° 340-341 août-septembre 2009, articles de William Lachenal sur "le rail à Genève" avec photos des trains SNCF et CFF, pages 6 à 15 ; et sur le projet CEVA, pages 16 à 19.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Saint-Maurice
ou Vevey
Lancy-Pont-Rouge RE Annemasse Annemasse
Coppet Genève-Champel Chêne-Bourg Évian-les-Bains
Coppet Genève-Champel Chêne-Bourg Annecy
Coppet Genève-Champel Chêne-Bourg Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet
Coppet Genève-Champel Chêne-Bourg Annemasse
  • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
  • Portail du chemin de fer en Suisse
  • Portail de Genève et son canton
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.