Gare de Crépy-en-Valois

La gare de Crépy-en-Valois est une gare ferroviaire française de la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), située sur le territoire de la commune de Crépy-en-Valois, dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Crépy-en-Valois

Le bâtiment voyageurs en 2013.
Localisation
Pays France
Commune Crépy-en-Valois
Adresse Place de la Gare
60800 Crépy-en-Valois
Coordonnées géographiques 49° 13′ 52″ nord, 2° 53′ 12″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87271593
Services
TER Hauts-de-France
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) La Plaine à Hirson et Anor (frontière)
Chantilly - Gouvieux à Crépy-en-Valois (HS)
Voies 5 (+ voies de service)
Quais 3 (dont deux centraux)
Transit annuel 1 047 666 voyageurs (2017)
Zone Tarification Île-de-France non applicable
Altitude 99 m
Correspondances
Bus et cars voir Intermodalité
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Hauts-de-France et Transilien.

Situation ferroviaire

Établie à 99 m d'altitude, la gare de Crépy-en-Valois est située au point kilométrique (PK) 60,719 de la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), entre les gares d'Ormoy-Villers et de Vaumoise. C'est une ancienne gare de bifurcation, aboutissement de la ligne de Chantilly - Gouvieux à Crépy-en-Valois (fermée).

Elle est équipée de trois quais, dont deux centraux : le quai « 1 », pour la voie « 1 », d'une longueur utile de 368 m ; le quai central « 2/4 », pour les voies « 2 » et « 4 », qui dispose pour chacune d'une longueur utile de 368 m ; le quai central « 6/8 », pour les voies « 6 » et « 8 », qui dispose pour chacune d'une longueur utile de 368 m et 245 m[1].

Les voies de la gare en direction de Paris.

Histoire

Les installations marchandises de la gare, vers 1906.
Vue générale de la gare vers la même époque, avec l'usine Clair.
Schéma des installations ferroviaires de la zone de Crépy-en-Valois et d'Ormoy-Villers, en 1960.

La gare de Crépy-en-Valois devient un nœud ferroviaire avec l'ouverture complète au service public de la ligne de Chantilly - Gouvieux à Crépy-en-Valois par Senlis, en . Le , s'y ajoute le raccordement de Duvy, greffé sur la ligne de Senlis et connectant Crépy à la ligne d'Ormoy-Villers à Boves. Les trains de voyageurs relient Crépy à Compiègne, avec correspondance pour Estrées-Saint-Denis en gare de Verberie. Quant aux trains de marchandises de cette ligne, ils ne passent pas par Crépy pour la plupart. Finalement, en , avec l'ouverture de la ligne d'Ormoy-Villers à Mareuil-sur-Ourcq, les trains de voyageurs de cette dernière ont également comme origine et terminus la gare de Crépy, alors que la desserte marchandises s'opère directement par Ormoy-Villers[2].

La gare subit des destructions pendant la Première Guerre mondiale[3],[4],[5],[6],[7].

Le service voyageurs sur les trois relations secondaires est supprimé le , dans le cadre de la « coordination » avec les autocaristes privés ayant fait concurrence aux transports ferroviaires[8]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des trains marchandises-voyageurs sont toutefois mis en place quotidiennement vers Estrées et Mareuil[2].

Le , le service voyageurs de la ligne de Senlis est repris à titre expérimental avec deux autocars sur rails Floirat (X 8001 et X 8002), mais, en dépit d'un certain succès, les trains sont de nouveau supprimés à compter de l'horaire d'été 1949[9]. Reste alors le trafic de marchandises vers Senlis, qui se maintient jusqu'en [10], mais l'électrification de la ligne d'Ormoy-Villers à Boves[2] et de celle de La Plaine à Crépy-en-Valois, en [11], entraîne le détournement de la ligne sur Ormoy-Villers. En effet, étant donné qu'elle passait en dessus des voies de la ligne de Verberie et que le pont était trop bas pour faire passer la caténaire, la construction d'un raccordement vers Ormoy-Villers a paru plus économique. Deux ans plus tard, le raccordement de Duvy, déjà pratiquement inutilisé depuis la fin du service voyageurs et mis à voie unique en 1959, est neutralisé[2]. Depuis, Crépy-en-Valois est redevenue une simple gare de passage.

En complément à l'électrification de La Plaine à la bifurcation de Rivecourt (sur la ligne de Creil à Jeumont), la courte section d'Ormoy-Villers à Crépy-en-Valois est donc également électrifiée pour les trains de banlieue. Les locomotives à vapeur cèdent la place aux BB 16500 du dépôt de La Chapelle, mais elles remorquent des rames formées de voitures de banlieue Nord des années 1930. Plus tard, ces compositions seront remplacées par des rames inox de banlieue (RIB) et des automotrices Z 6100[11].

Jusqu'en 1991, la liaison de Paris-Nord à Crépy est entièrement située au sein du périmètre de tarification de banlieue ; la Carte Orange s'y applique. Puis, ce périmètre est adapté aux limites administratives de la région Île-de-France, et toutes les sections de ligne situées dans l'Oise en sont exclues[11]. Celle qui est devenue la ligne K du Transilien reste toutefois gérée en totalité par le Syndicat des transports d'Île-de-France (devenu Île-de-France Mobilités en 2017), pour le compte de la région voisine Hauts-de-France en ce qui concerne la section de Dammartin - Juilly - Saint-Mard à Crépy.

En 2017, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 1 047 666 voyageurs, ce nombre s'étant élevé à 959 689 en 2016[12].

Service des voyageurs

Accueil

Gare[13] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours.

Un souterrain permet le passage d'un quai à l'autre.

Desserte

Crépy-en-Valois est desservie[13] par des trains TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions entre les gares : de Crépy-en-Valois et de Laon ; de Paris-Nord et de Laon. C'est également une gare terminus de la ligne K du réseau Transilien desservie depuis Paris-Nord. En 2009, la fréquentation de la gare était de 4 049 voyageurs par jour (montées et descentes)[14].

Intermodalité

Un parking est aménagé à ses abords[13].

La gare routière en face de la gare est notamment desservie par le réseau de bus Marne et Morin (ligne 22), par des lignes interurbaines du conseil départemental de l'Oise vers Compiègne, Senlis et Nanteuil-le-Haudouin, et par la ligne régionale « Picardie - Roissy » vers Roissypole.

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[15].

Notes et références

  1. Site rff.fr, Document de référence du réseau : annexe 7.1 - liste des quais, 2012 p. 22/89 lire (consulté le 25 décembre 2011).
  2. José Banaudo, Trains oubliés : 4. l'État, le Nord, les Ceintures, Menton, Éditions du Cabri, , 223 p. (ISBN 2-903310-24-6), p. 145-152.
  3. Section photographique de l’armée, « Photo : Crépy-en-Valois. La gare bombardée par avions : les abords de la gare », Fonds des Albums Valois - Département de l'Oise - Volume 34, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  4. Section photographique de l'armée, « Photo : Crépy-en-Valois. La gare bombardée par avions ; un trou fait par une bombe », Fonds des Albums Valois - Département de l'Oise - Volume 34, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  5. Section photographique de l'armée, « Photo : Crépy-en-Valois. La gare », Fonds des Albums Valois - Département de l'Oise - Volume 34, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  6. Section photographique de l'armée, « Photo : Crépy-en-Valois. La gare ; le ravitaillement militaire », Fonds des Albums Valois - Département de l'Oise - Volume 34, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  7. Section photographique de l'armée, « Photo : Crépy-en-Valois. Place de la gare et la gare », Fonds des Albums Valois - Département de l'Oise - Volume 34, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  8. Marc Gayda, André Jacquot, Patricia Laederich et Pierre Laederich, Histoire du réseau ferroviaire français, Valignat (03), Editions de l'Ormet, , 194 p. (ISBN 2-906575-22-4), p. 154-156 et 187.
  9. Pierre-Henri Émangard, Bernard Collardey et Pierre Zembri, Des omnibus aux TER (1949-2002), Paris, La Vie du Rail, , 466 p. (ISBN 2-902808-83-6), p. 19-21.
  10. Paul-Henri Bellot et Didier Leroy, Paris-Nord et sa banlieue, Paris, La Vie du Rail, , 176 p. (ISBN 978-2-915034-99-8 et 2-915034-99-0), p. 14.
  11. Cf. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue. Tome II. De 1938 à 1999, Ed. La Vie du Rail, Paris, 1997 (ISBN 2-902808-76-3), p. 294.
  12. « Fréquentation en gares : Crépy en Valois », sur SNCF Open Data (consulté le ).
  13. Site SNCF TER Picardie, Informations pratiques sur les gares : Gare de Crépy-en-Valois lire (consulté le 25 décembre 2011).
  14. Train Picardie - Résumé de la ligne Paris - Laon
  15. Site Fret SNCF : la gare de Crépy-en-Valois

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Nord Nanteuil-le-Haudouin
ou Ormoy-Villers
  Terminus Terminus
Paris-Nord Paris-Nord
ou Dammartin - Juilly - Saint-Mard
ou Nanteuil-le-Haudouin
TER Hauts-de-France Villers-Cotterêts Laon
Terminus Terminus TER Hauts-de-France Vaumoise Laon
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