Grande Galerie du Louvre

La Grande Galerie du Louvre, anciennement Galerie du bord de l'eau, est un édifice du Palais du Louvre. Construite sous Henri IV entre 1595 et 1610, cette galerie de près de 500 mètres de longueur permettait à l'origine de relier le Louvre au palais des Tuileries.

Cet article concerne le Palais du Louvre. Pour le Louvre-Lens, voir Grande galerie (Louvre-Lens).

Le bâtiment accueille la plus vaste salle du musée du Louvre, dans laquelle se trouve une grande partie de leur collection de peintures italiennes de la Renaissance.

Vue d'ensemble de la Galerie du bord de l'eau (1595-1610), le long du quai François Mitterand.

Histoire

Construction sous Henri IV

Les palais du Louvre et des Tuileries sur le plan de Mérian (1615).

Henri IV, en arrivant au pouvoir, donne un nouvel élan au chantier du Louvre, dans sa volonté de relance économique par de grands travaux édilitaires. Cette volonté d'agrandir le Palais du Louvre et de le relier aux Palais des Tuileries prend le nom de Grand Dessein. Un ambitieux chantier se met alors en place entre 1594 et 1610 : la Galerie du bord de l'eau ou Grande Galerie, qui réalise la jonction entre Louvre et Tuileries[1].

Longue de 450 mètres et large de 13, cette réalisation s'élève sur deux niveaux, et est l'œuvre de deux architectes : Louis Métezeau pour la partie comprise entre la Petite galerie et l'enceinte de Charles V, Jacques II Androuet du Cerceau pour la suite, de 1607 à 1610, jusqu'au palais des Tuileries. Si le gros œuvre est achevé dès 1600, ce n'est pas le cas du décor, la galerie restant nue de tout ornement jusqu'au règne de Louis XIII.

Aménagements intérieurs

Au rez-de-chaussée de la Grande Galerie, des boutiques ouvrent au nord, tandis que des logements pour les artistes sont situés à l'entresol, un passage au premier étage[pas clair]. Par la volonté du roi, les galeries du Louvre se transforment en véritable cité d'artistes[2].

Espace de réception (dont le décor inachevé avait été commandé à Nicolas Poussin), la galerie haute a abrité, tout au long du XVIIIe siècle, la collection royale de plans-reliefs des villes fortifiées. L’idée d’installer les collections royales dans la Grande Galerie du Louvre, siège de l’Académie royale de peinture et de sculpture, prit corps dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’action du directeur général des Bâtiments du Roi, le comte d’Angiviller, et la création en 1784 d’un comité chargé d’organiser les collections permirent de faire avancer le projet. Les premiers tableaux y sont déposés depuis Versailles en 1785[3]. Mis en sommeil pendant la tourmente révolutionnaire, la confusion des biens de la Couronne avec ceux de la nation et la nécessité d’instruire le peuple rendirent cependant urgente sa création, qui eut lieu en pleine Révolution, la Grande Galerie ouvrant au public le 10 août 1793.

Sous l'Empire, Percier et Fontaine rythment la galerie par des groupes de colonnes. Réduite du tiers de sa longueur lors des réaménagements effectués sous le Second Empire, elle est alors pourvue de d'un toit en verrière et de deux rotondes décorées de stucs par Albert-Ernest Carrier-Belleuse.

Arts

Le peintre Hubert Robert, nommé garde des tableaux du roi en 1784, est chargé d'étudier l'aménagement de la future Grande Galerie entre 1784 et 1792, puis entre 1795 et 1802. Pour le Salon de 1796, il imagine une vue de la Galerie présentant les aménagements qu'il estime nécessaire, en particulier le percement de verrières permettant un éclairage zénithal des œuvres : à cette fin il crée son tableau Projet d'aménagement de la Grande Galerie du Louvre. Hubert Robert réalise plusieurs autres tableaux prenant la Grande Galerie comme sujet : projets d'aménagement, tableaux descriptifs et même une vue imaginaire où il imagine la salle en ruines.

Autres

Le journal trimestriel d'informations publié par le Louvre a pour titre Grande Galerie.

Articles connexes

Références

  1. Germain Brice, Description de Paris, p. 68-83, Paris, 1698
  2. Lettres patentes de Henri IV du relatives à la destination de la Grande Galerie, enregistrées le  ; transcrites d'après les registres du Parlement, In : Adolphe Berty, « Topographie historique du vieux Paris : Région du Louvre et des Tuileries », deuxième édition, Paris, Imprimerie impériale, 1885, p. 100 (en ligne).
  3. Catalogue des tableaux du Roi déposés au Louvre en 1785, suivi de la Suite de catalogue des tableaux du Roi contenant les nouvelles acquisitions faites sur les ordres de M. le comte d'Angiviller… déposés au Cabinet du Pavillon Neuf du Louvre
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