Gabriele Schnaut

Gabriele Schnaut (née le à Mannheim) est une artiste lyrique allemande qui commença sa carrière comme mezzo-soprano en 1976 et la poursuivit comme soprano dramatique à partir de 1985.

Carrière

Gabriele Schnaut grandit à Mayence, en Rhénanie-Palatinat et, enfant, y reçoit des cours de violon et de chant. Elle poursuit ses études de violon au Conservatoire de musique Peter-Cornelius (de) de Mayence en même temps qu'elle suit les cours de musicologie de l'Université de Mayence[1]. À partir de 1971, elle étudie le chant au Conservatoire de musique et d'art dramatique de Francfort-sur-le-Main (de). Elle reçoit son premier engagement en 1976 comme mezzo-soprano à l'Opéra de Stuttgart[1].

En 1977, elle fait ses débuts au Festival de Bayreuth : elle y chante Waltraute ainsi que la Seconde Norne dans le Ring du centenaire mis en scène par Patrice Chéreau et dirigé par Pierre Boulez[2],[3]. Elle se produit de nouveau au festival en 1980 : elle chante Wellgunde dans Le Crépuscule des dieux ; en 1985, Vénus dans Tannhäuser et la Troisième Norne dans Le Crépuscule ; en 1986, Sieglinde dans La Walkyrie ; en 1987, Ortrud dans Lohengrin et en 2000, Brünnhilde dans L'Anneau du Nibelung[2].

Gabriele Schnaut a été membre du Théâtre de Darmstadt (1878-1980) ; du Théâtre national de Mannheim (1980-1988) où elle chanta le rôle d'Ophelia dans Die Hamletmaschine (en), opéra de Wolfgang Rihm[2] ; à partir de 1988, elle rejoignit l'opéra allemand du Rhin de Düsseldorf[2] ; elle devint ensuite membre de l'Opéra de Hambourg ; depuis 2013 elle est membre de l'Opéra de Bavière à Munich[3].

Elle travailla avec Hanne-Lore Kuhse (de) de Berlin-Est afin de pouvoir s'approprier le répertoire de soprano dramatique. En 1985, elle chanta le rôle-titre de Tristan und Isolde de Wagner au Théâtre de Dortmund (de)[2]. En 1994, elle apparaît à La Scala dans le rôle-titre d’Elektra de Richard Strauss et en Brünnhilde de La Walkyrie. C'est avec ce rôle qu'elle fit ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 1996[2]. Cette même année, elle chanta la Kundry de Parsifal à l'Opéra de Vienne[4]. À Hambourg, elle chanta La Teinturière et La Nourrice de La Femme sans ombre de Richard Strauss[5] En 1992, lors des festivités des Jeux Olympiques de Barcelone, elle chanta La Vénus de Tannhäuser et le rôle du Waldvogel dans les Gurre-Lieder d'Arnold Schönberg[6]. Elle joua les tôles-titres de Tosca à Munich[3] et de Turandot au Festival de Salzbourg[7].

À Munich, elle tint le rôle d'Emilia Marty dans l'opéra L'Affaire Makropoulos de Janáček et deux rôles de mezzo : Klytämnestra dans Elektra et Herodias dans Salome. En 2006, elle chanta dans la création de l'opéra Das Gehege, de Wolfgang Rihm[5], une commande d'Opéra de Hambourg. Elle fit aussi la création de Babylon, opéra de Jörg Widmann. En 2013, elle interpréta le personnage désespéré de la grand-mère Buryja dans le Jenůfa de Janáček.

Elle a enseigné le chant à l'Université des arts de Berlin[3].

Enregistrements

Dans les années 1970, Gabriele Schnaut a enregistré avec Helmuth Rilling et son Gächinger Kantorei plusieurs cantates profanes et sacrées de Jean-Sébastien Bach ainsi que sa Passion selon saint Matthieu ; elle y interprète des airs d'alto ainsi qu'un air de soprano[1].

Elle chante le rôle de Waltraute et celui de la Seconde Norne dans la captation du Ring du centenaire réalisée en 1980[8].

Elle a engistré en 1988 des œuvres de Paul Hindemith sous la direction de Gerd Albrecht : le rôle de Die Dame dans Cardillac, avec Siegmund Nimsgern dans le rôle-titre[9] et celui de La Femme dans Mörder, Hoffnung der Frauen avec Franz Grundheber (en) dans le rôle de L'Homme[10].

En 1989, elle a enregistré Der Schatzgräber (en) (Le chasseur de trésor), opéra de Franz Schrecker, sous la direction de Gerd Albrecht, avec Josef Protschka dans le rôle-titre[11].

Gabriele Schnaut a enregistré en 1990 Leonore dans le Fidelio de Beethoven sous la direction de Christoph von Dohnányi.

En novembre 1992, elle a enregistré pour Decca Brünnhilde dans La Walkyrie avec l'Orchestre de Cleveland sous la direction de Dohnányi.

Distinctions

En 2003, Gabriele Schnaut a été élevée à la dignité de Kammersängerin du Land de Bavière par le Ministre de la Culture de Bavière[12].

Elle aussi titulaire de l'Ordre bavarois du Mérite.

Références

  1. « Gabriele Schnaut (Soprano, Mezzo-soprano) », Bach Cantatas Website (consulté le )
  2. (de) « Gabriele Schnaut », Festival de Bayreuth (consulté le )
  3. « Gabriele Schnaut », Bayerische Staatsoper (consulté le )
  4. (de) « Parsifal », Wiener Staatsoper (consulté le )
  5. (de) « Gabriele Schnaut » [archive du ], Hamburgische Staatsoper (consulté le )
  6. (de) Bernhard Wördehoff, « Eine Stimme auf dem Olymp / Gabriele Schnaut gilt als neuer Stern am Opernhimmel. In Barcelona sang sie die Venus im vorolympischen "Tannhäuser" », Die Zeit, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Puccini, G. / Berio, L.: Turandot (Salzburg Festival, 2002) (NTSC) », Naxos (consulté le )
  8. « Der Ring des Nibelungen », wagnerdiscography.com (consulté le )
  9. « Sound Recordings (Cardillac op. 39) » [archive du ], Fondation Hindemith (consulté le )
  10. « Mörder Hoffnung der Frauen. Paul Hindemit », Oxford Journals (consulté le )
  11. Andrew Clements, « Schreker: Der Schatzgräber – review », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  12. (de) Deutsches Bühnen-Jahrbuch, F. A. Günther & Sohn, (lire en ligne), p. 889

Voir aussi

Liens externes

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