Gabriel Chevallier (écrivain)

Gabriel Chevallier, né le à Lyon et mort le à Cannes, est un écrivain français.

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Gabriel Chevallier
Gabriel Chevallier, La Femme de France, 17 juin 1934.
Nom de naissance Marie Émile Régis Gabriel Chevallier
Naissance
Lyon 5e
Décès
Cannes
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Biographie

Né le dans le 5e arrondissement de Lyon[1], fils d'un clerc de notaire lyonnais, Gabriel Chevallier fait des études dans divers établissements, dont un collège religieux (Sainte-Marie à Saint-Chamond). Il passe ses vacances scolaires dans la campagne charolaise, à Gueugnon, au numéro 35 de la rue de la Liberté[2], chez sa grand-mère maternelle[3]. Il entre ensuite aux Beaux-Arts de Lyon, mais la guerre interrompt ses études. Mobilisé dès 1914, il est blessé un an plus tard. Une fois rétabli, il retourne au front, où il restera comme simple soldat jusqu’à la fin du conflit. Rendu à la vie civile à la fin de l’année 1919, il exerce divers métiers : retoucheur de photographie, voyageur de commerce, journaliste, dessinateur, affichiste, professeur de dessin…

Collège Sainte-Marie à Saint-Chamond, le « Sainte-Colline » de Gabriel Chevallier.

À partir de 1925, il se lance dans l’écriture romanesque en utilisant sa propre expérience. Avec La Peur, il témoigne de son calvaire de soldat. C’est encore sa propre vie qu’il exploite pour écrire Durand, voyageur de commerce ou, en souvenir de sa détestable scolarité, Sainte-Colline.

C’est avec Clochemerle, une chronique villageoise rabelaisienne éditée en 1934, qu’il connaît le succès. Traduit en vingt-six langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires, l’ouvrage assure à son auteur gloire et fortune.

Le 18 juin 1936, Gabriel Chevallier épouse Madeleine Louise Valansot, à la mairie de Lyon 2e[4].

Il est élu le 4 juin 1946 à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[5].

Gabriel Chevallier meurt le à Cannes[6] et il est inhumé 4 jours plus tard à Meyzieu[7],[8].

Gabriel Chevallier laisse une œuvre abondante qu’éclipse cependant Clochemerle, toujours réédité en collection de poche[9]. Une partie de ses manuscrits, couvrant sa première période de création jusqu'à 1936, complété d'une correspondance littéraire, a été remis aux archives départementales du Rhône[10].

Plaque de la rue Gabriel Chevallier, dans le village de Vaux-en-Beaujolais, qui a inspiré Clochemerle.

Citation

  • « Une vertu qui repose sur l'ignorance du mal est fragile, le jour que les circonstances du mal se présentent »[11].

Œuvres

Pensionnat du collège Sainte-Marie à Saint-Chamond.
  • 1936 : Propre à rien ;
  • 1936 : Rire / Revue Mieux Vivre no 3 - Mars 1936 éditée par Formule Jacquemaire no 60 , J. Bonthoux pharmacien, Rhône
  • 1937 : Sainte-Colline, roman inspiré de l'année 1912, passée au collège Sainte-Marie de Saint-Chamond ;
  • 1940 : Ma petite amie, Pomme auto édité pendant la guerre aux Éditions Clochemerle ;
  • 1945 : Les Héritiers Euffe (dont une édition est illustrée par Jacques Touchet) ;
  • 1945 : Le Guerrier désœuvré - extraits de ses carnets de 1939 - 1940, tirage limité avec illustrations de l'auteur ; Un chapitre de L'Envers de Clochemerle reprend ces textes.
  • 1945 : Chemins de solitude - Premier tome de ses « souvenirs apaisés » ;
  • 1948 : Mascarade - nouvelles (rééd. 2010) ;
  • 1951 : Le Petit Général ;
  • 1953 : Le Ravageur ;
  • 1954 : Clochemerle-Babylone ;
  • 1956 : Carrefours des hasards - Deuxième tome de ses « souvenirs apaisés » ;
  • 1958 : Lyon 2000
  • 1959 : Olympe ou les Premières Amours ;
  • 1960 : Les filles sont libres ;
  • 1961 : Miss Taxi ;
  • 1963 : Clochemerle-les-Bains ;
  • 1966 : L'Envers de Clochemerle - « Propos d'un homme libre » ;
  • 1968 : Brumerives.

La première édition de Brumerives (Flammarion n° 6166, 1968) mentionne trois livres « en préparation » : Méli-mélo (Mélanges), L'Héroïque Suzy (Roman), Un assassin vous parle (roman) ; aucun de ces livres ne sera cependant publié, Gabriel Chevallier décédant quelques mois plus tard.

Notes et références

  1. Mairie de Lyon, « Acte de naissance no 333 », sur Archives municipales de Lyon, (consulté le ).
  2. « Rendons à Gueugnon... ce qui est à Gueugnon ! Ou la vérité sur Clochemerle », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 51 (automne 1982), pages 10 et 11.
  3. « Gabriel Chevallier en Charolais », article de Lucien Taupenot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 136 de décembre 2003 (page 3).
  4. Mairie de Lyon, « Acte de mariage no 207 », sur Archives municipales de Lyon, (consulté le ).
  5. Michel Le Guern, CHEVALLIER Gabriel (1895-1969), in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017 , p. 308 (ISBN 978-2-9559433-0-4).
  6. Mairie de Lyon, « Transcription d'acte de décès no 124-2 », sur Archives municipales de Lyon, (consulté le ).
  7. « Ça s'est passé à Lyon un 5 avril : François Ier arrive à Lyon », Lyon Capitale, Lyon, (consulté le ).
  8. Mairie de Lyon, « Convois funèbres », sur Archives municipales de Lyon, (consulté le ).
  9. Gabriel Chevallier, Clochemerle, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » (no 252), , 376 p. (ISBN 978-2-253-00563-6, OCLC 1014215865).
  10. Simon-Pierre Dinard, Fonds Gabriel Chevallier, écrivain (47 J 1-119), Lyon, Archives départementales du Rhône, , 7 p. (lire en ligne)
  11. Ma petite amie Pomme, 1940, p. 12. Et il ajoute : « Mais une vertu qui oppose le refus aux délices d'un mal déjà expérimenté est pleine de mérite ».

Annexes

Bibliographie

Sitographie

Liens externes

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