Gabriel Amard

Gabriel Amard, né le à Juvisy-sur-Orge en Seine-et-Oise, est un homme politique français, anciennement président de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne (2004-2014) et ancien maire de Viry-Châtillon (1995-2006), auteur d'essais sur les modes de gestion publique de l'eau.

Gabriel Amard
Fonctions
Conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes
En fonction depuis le
(2 mois et 7 jours)
Élection 27 juin 2021
Président Laurent Wauquiez
Président de la Communauté d'agglomération Les Lacs de l’Essonne

(10 ans)
Maire de Viry-Châtillon

(11 ans et 3 mois)
Élection 18 juin 1995
Réélection 18 mars 2001
Conseiller régional d'Île-de-France

(3 ans et 6 mois)
Élection 15 mars 1998
Conseiller général de l'Essonne

(7 ans et 6 mois)
Élection 18 mars 2001
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise)
Nationalité Français
Parti politique PS (jusqu'en 2008)
PG (depuis 2008)
LFI (depuis 2016)
Résidence Vertrieu (Isère)
Site web gabrielamard.eu

Il consacre son activité professionnelle à la formation des élus locaux en tant que Directeur du Formateur des Collectivités (FDC) dont le siège se trouve à Lons-le-Saunier depuis février 2014. Il participe à la création et à l'animation de la Coordination Jurassienne Eau et Assainissement (CoJEA), collectif regroupant les associations et usagers s'intéressant à la gestion des services d'eau et de l'assainissement ainsi que la préservation de la ressource.

Gabriel Amard quitte le Parti socialiste en 2008 avec Jean-Luc Mélenchon pour le nouveau Parti de gauche. Il rejoint huit ans plus tard La France insoumise à sa création.

Parcours politique

Gabriel Amard a été en 1997-1998 le directeur politique et le principal animateur des Cahiers à Gauche – Réflexions pour la République sociale (Éditions France Laïque), se proposant de diffuser les analyses politiques du courant de la Gauche socialiste au sein du PS et dans la société.

Il est candidat pour le Parti socialiste aux élections législatives de 2002 dans la 7e circonscription de l'Essonne. Il est en ballotage au premier tour avec 32,01 % des voix, en 2e position, et il est battu au 2e tour avec 46,28 %, face au candidat de l'UMP Jean Marsaudon[1].

S'attachant à partir de 2005 à l'application du non-cumul des mandats d'élus, il renonce successivement à son mandat de maire (2005) puis à se représenter à celui de conseiller général (2008) pour se consacrer uniquement à la présidence de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne[2].

Après le départ de Jean-Luc Mélenchon, du Parti socialiste, il annonce qu'il quitte lui aussi le PS le , après avoir été membre du Conseil national de ce parti, et rejoint ainsi le Parti de gauche dès sa création. Il est aujourd'hui membre du secrétariat national et du bureau national du Parti de Gauche. Maire honoraire de Viry-Châtillon, il est président de l'association La Gauche par l'Exemple, qui rassemble les élus du PG et apparentés.

Cofondateur de « France Eau Publique », le réseau des gestionnaires publics de l'eau dans le cadre de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Administrateur de « Élus Associations Usagers » (EAU) présidé par Michel Partage. Il milite également aux côtés d'Anne Le Strat, présidente de Eau de Paris et de Aqua publica europea.

Animateur du combat pour la gestion publique de l'eau, il impulse la sortie de Viry-Châtillon du syndicat des Eaux d'Île-de-France (SEDIF) et crée la régie publique Eau des Lacs de l'Essonne[3] après une votation citoyenne organisée à Viry-Châtillon et Grigny en juin 2010. Il est ensuite le président du conseil d'exploitation de cette régie publique (2010-2014). Les Lacs de l'Essonne est la première collectivité depuis 1923 à quitter le SEDIF pour la gestion potable. Il est le premier élu à mettre en place, en France, des conditions d'accès à l'eau potable (2011) qui allient la gratuité des mètres cubes indispensables à la survie et des compteurs ainsi que des conditions différenciées selon les usages de conforts, de luxes ou professionnels[4].

Membre de l'association Pour la République sociale (PRS)[5], il a été responsable national des élus au sein de cette organisation.

Il est candidat pour le Front de gauche aux élections législatives de 2012 dans la 7e circonscription de l'Essonne. Il est battu au premier tour avec 11,18 % des voix, en 5e position[6]. Il s'installe dans le Jura fin 2013, à Lons-le-Saunier. En 2014, désigné comme tête de liste du Front de Gauche dans le Grand Est pour les élections européennes il annonce qu'il ne briguera pas de mandat municipal ou communautaire. Il obtient à cette élection 5,24 % des suffrages et n'est pas élu.

Il est candidat aux élections législatives de 2017 dans le Jura (1re circonscription), pour la France insoumise, mais il est battu au premier tour avec 14,22 % des voix, en 3e position[7]. Il est ensuite candidat aux élections européennes de 2019, en huitième position sur la liste de la France insoumise[8], mais n'est pas élu, celle-ci remportant six sièges.

Pour les élections municipales de 2020, il est tête de liste de la France insoumise à Villeneuve-d'Ascq (Nord)[9]. Sa liste arrive en 3e position et obtient 8,18 % des suffrages exprimés au premier tour[10]. Elle fusionne au 2e tour avec la liste EELV menée par Pauline Ségard, dans le cadre d'une triangulaire avec les socialistes et une alliance LREM-LR. Gabriel Amard retire sa candidature et laisse ses colistiers participer à la fusion. La liste fusionnée termine en 2e position derrière les socialistes avec 29,64 % des voix et remportent 7 sièges au conseil municipal.

Il s'établit en Isère en 2021[11]. Il est chef de file de La France insoumise pour les élections régionales de 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes en binôme avec Magali Romaggi, et chef de file dans le département de l'Isère en binôme avec Émilie Marche[12]. Candidat sur la liste de Cécile Cuckierman du PCF-LFI, il est en 5e position de la liste isèroise d'union de la gauche au second tour. Gabriel Amard est élu conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes à l'issue du second tour[13].

Mandats électifs

Vie personnelle

Gabriel Amard a pour compagne Maryline Mélenchon, fille de Jean-Luc Mélenchon[14]. Lors de l'émission de télévision Envoyé spécial de France 2 du présentant le parcours de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard est cité comme étant « son gendre »[15].

Bibliographie

Ouvrages de Gabriel Amard

  • Gabriel Amard, Faut-il interdire le Front National ?, Éditions France Laïque, coll. « Cahiers À Gauche », (ISBN 978-2-912627-01-8)
  • Gabriel Amard (dir.), Erick Aouchar (dir.) et Stéphane Arrial (dir.) (préf. Jean-Luc Mélenchon), Pour la République sociale : la gauche socialiste dans ses textes, Paris, Éditions L'Harmattan, , 215 p. (ISBN 978-2-7384-5514-7, lire en ligne)
  • Paul Ariès (dir.) et Gabriel Amard, Ralentir la ville… : pour une ville solidaire, Villeurbanne, Éditions Golias, , 134 p. (ISBN 978-2-35472-069-8)
  • Gabriel Amard, L'eau n'a pas de prix : vive la régie publique !, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 95 p. (ISBN 978-2-916333-74-8)
  • Paul Ariès (dir.) et Gabriel Amard, Liberté Égalité Gratuité : Pour la gratuité des services publics, Villeurbanne, Éditions Golias, , 126 p. (ISBN 978-2-35472-112-1)
  • Gabriel Amard (dir.), Guide de la gestion publique de l'eau, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Les guides républicains », , 2e éd. (1re éd. 2011), 175 p. (ISBN 978-2-36488-017-7)
  • Gabriel Amard (dir.), Terres de Gauche : Abécédaire des radicalités concrètes, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 285 p. (ISBN 978-2-36488-024-5)
  • Gabriel Amard (dir.) (préf. Gilles Clément), Biodiversité : Une approche urbaine et multiforme, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Les guides républicains », , 253 p. (ISBN 978-2-36488-058-0)
  • Gabriel Amard, La guerre de l'eau : La régie publique, c'est possible, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 143 p. (ISBN 978-2-36488-066-5)
  • Gabriel Amard, Le grand trafic néolibéral : Les lobbys en Europe, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 197 p. (ISBN 978-2-36488-093-1)

Articles sur Gabriel Amard

  • Lilian Alemagna, « Les piliers de la maison Mélenchon », Libération, (lire en ligne)
  • Gérald Andrieu, « Comment une multinationale a voulu déstabiliser un élu du Parti de gauche », Marianne, (lire en ligne)

Liens externes

Notes et références

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