Gabriel-Laurent Paillou

Gabriel Laurent Paillou (né à Chantonnay le , mort à La Rochelle le ) fut évêque de la Rochelle de 1803 à 1826, il est aussi baron de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur.

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Biographie

Gabriel Laurent Paillou né le dans le village de Puybelliard en Vendée, il est le fils de l'avocat Jacques Joseph Paillou et de Marie Perrine Blanchard. Il fait d’abord de brillantes études au séminaire Saint-Sulpice de Paris et devient professeur de philosophie puis de théologie au grand séminaire de Luçon. Dans cette ville il est chanoine de la cathédrale et vicaire général de monseigneur de Mercy, l’abbé Paillou se révèle alors comme étant un excellent administrateur et un homme d’autorité. Il refuse de prêter serment et se voit contraint de s'exiler en Espagne. Il s'embarque avec 73 autres prêtres sur le Jean-François aux Sables d'Olonne le [1] pour se réfugier dans le diocèse de León où il résida surtout à Astorga.

Il ne revient de cet exil qu'en où il s'installe chez une de ces nièces à La Flocellière. L’arrivée de l'abbé Paillou fut pour les paroissiens une bénédiction, depuis près de quatre ans, ils étaient sans prêtre. L'ancien curé de la Flocellièren Mr Serres, ne revient qu'en 1802. Monsieur l'abbé Paillou continue tout de même à résider dans la paroisse, il lui donne le une relique de la vraie croix provenant du couvent des capucins de Luçon et le il y érige une confrérie, celle du Saint Scapulaire.

Monseigneur Paillou.

Il devient par la suite vicaire général de monseigneur Demandolx alors évêque des deux diocèses réunis, de la Rochelle et de Luçon (le diocèse de Luçon supprimé était joint alors à celui de la Rochelle). Le à Fontenay-le-Comte, en présence de l’évêque, il prête serment de fidélité au Concordat avec d'autres curés de Vendée. Au mois de monsieur Paillou est demandé à Paris : l'empereur veut le voir, il pense faire de lui un évêque. En effet depuis le , Bonaparte, Premier Consul, est devenu l’empereur Napoléon Ier. Le nouveau pontife fut sacré à Paris, le , en compagnie de Mgr de Pradt (nommé à Poitiers), par le pape Pie VII en personne, le pape étant à Paris pour y sacrer l’Empereur le .

Le nouvel évêque de La Rochelle passe désormais les hivers dans son palais épiscopal à la Rochelle. Mais, chaque année, et pendant longtemps, il reviendra, la semaine de Pâques et pour tout l’été à La Flocellière dans la maison de sa nièce. Il regagne son siège épiscopal à la Rochelle, tous les ans, à la Saint-Michel. En 1817, le diocèse de Luçon est rétabli et comprend toute la Vendée. Le nouvel évêque est alors monseigneur Soyer. Ce n’est pas sans peine que monseigneur Paillou, alors âgé de 88 ans, voit la partie de son immense diocèse qu'il affectionnait le plus passer en d’autres mains. Désormais il ne se sent plus chez lui, comme autrefois, et ne fait plus à La Flocellière que de brefs séjours. Le vénérable prélat meurt le , à 93 ans et dix mois.

Articles connexes

Références

  1. Edgar Bourloton, Le clergé de la Vendée pendant la Révolution, in la Revue du Bas-Poitou, 1897, page 32

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