Fraternisation
Une fraternisation est un cas où, durant un conflit civil ou armé, des membres de partis opposés cessent les hostilités à la suite d'un renversement des convictions de l'un des deux camps ou de l'accord sur un but commun. Également dénommée fraternisation avec l'ennemi, les autorités militaires considèrent la plupart du temps les fraternisations comme des cas de mutinerie.
Exemples de fraternisation
- 1871 : Pendant la Commune de Paris, la troupe fraternise avec les insurgés et Communards. On cite notamment le 88e régiment d'infanterie de ligne lors du soulèvement du 18 mars 1871.
- 1907 : Fraternisation du 17e régiment d'infanterie de ligne avec la population biterroise durant la révolte des vignerons du Languedoc.
- 1914-1915 : Trêve de Noël, brefs cessez-le-feu non officiels qui ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, en particulier celles entre les troupes britanniques et allemandes stationnées le long du front de l'Ouest en 1914, et dans une moindre mesure en 1915.
- : à la suite du putsch d'Alger, des manifestations de « fraternisation » entre Européens et musulmans ont lieu sur la place du Forum (Esplanade de l'Afrique) à Alger
- 2011 : Pendant la Révolution égyptienne, fraternisation des policiers et des protestataires à Alexandrie.
Cas limite
Cas le plus célèbre, la trêve de Noël, intervenue le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, est davantage une trêve qu'une fraternisation. Il y a cessez-le-feu, mais pas nécessairement conviction commune que le combat doit s'arrêter à la suite d'un accord sur un but commun rendant les combats injustifiés. Le film Joyeux Noël met en scène ces événements.