Frankliniella occidentalis

Le thrips des petits fruits, ou thrips californien (Frankliniella occidentalis (Pergande)), est un important insecte ravageur des cultures. Cette espèce de thrips est originaire d'Amérique du Nord mais s'est répandue dans les autres continents dont l'Europe, l'Australie et l'Amérique du Sud à la faveur de la dispersion de plantes infectées[1]. Il peut se développer sur environ 500 plantes hôtes dont de nombreuses cultures d'arbres fruitiers et de plantes maraîchères et ornementales.

Frankliniella occidentalis
Trips des petits fruits
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Thysanoptera
Famille Thripidae
Sous-famille Thripinae
Genre Frankliniella

Espèce

Frankliniella occidentalis
Pergande, 1895

Description

Le mâle adulte a environ 1 millimètre de long, la femelle est légèrement plus grande, environ 1,4 millimètre de long. La plupart des thrips des petits fruits sont femelles et se reproduisent par parthénogenèse. Les mâles sont rares. Ils sont de couleur variées, certains types de couleurs étant plus abondants à certaines saisons. Les couleurs varient du rouge au jaune et au brun. Les adultes sont allongés et fins, avec deux paires de longues ailes. Les œufs, ovales ou réniformes, sont blancs et ont 0,2 millimètre de long. La nymphe est jaunâtre aux yeux rouges.

Cycle biologique

Le cycle biologique du thrips des petits fruits a une durée variable car les adultes peuvent vivre de deux à cinq semaines ou plus et la nymphe peut vivre de 5 à 20 jours. La femelle pond de 40 à plus de 100 œufs dans les tissus des plantes, souvent dans la fleur, mais aussi dans le fruit ou dans les feuilles. La nymphe nouvellement éclose se nourrit de la plante pendant deux de ses stades de développement puis se laisse tomber de la plante pour terminer ses deux derniers stades de développement.

Dégâts

L'insecte attaque les plantes de plusieurs manières. Les principaux dommages sont causés par les adultes lorsqu'ils pondent dans les tissus de la plante. Les plantes sont également dévorées par l'insecte, ce qui laisse dans les feuilles des trous et des marques de décoloration argentées lorsque la plante réagit à la salive des insectes. Les nymphes se nourrissent abondamment des jeunes fruits commençant à peine leur développement à partir des fleurs. Le thrips des petits fruits est aussi le principal vecteur de la maladie bronzée de la tomate, grave maladie virale des cultures de tomates[2].

Lutte

Le thrips des petits fruits est un ravageur présent tout au long de l'année, mais il est moins nuisible par temps humide. Les nuisances peuvent être limitées en constituant des « barrières » de plantes non hôtes autour des cultures et en éliminant les plantes réservoirs, celles qui attirent spécifiquement le thrips, telles que le datura stramoine. Les ennemis naturels du thrips comprennent des punaises du genre Orius. D'autres agents paraissent utilisables en lutte biologique, parmi lesquels le champignon Metarhizium anisopliae[3] et l'acarien Neoseiulus cucumeris[4].

Notes et références

  1. Kirk, DJ; Terry, IL (2003). The spread of the western flower thrips Frankliniella occidentalis (Pergande). Agricultural and Forest Entomology 5: 301 – 310.
  2. Jacques Barnouin, Ivan Sache et al. (préf. Marion Guillou), Les maladies émergentes : Épidémiologie chez le végétal, l'animal et l'homme, Quæ, coll. « Synthèses », , 444 p. (ISBN 978-2-7592-0510-3, ISSN 1777-4624, lire en ligne), V. Barrière d'espèces et émergences virales, chap. 27 (« L'émergence de maladies virales chez les plantes : des situations variées et des causes multiples »), p. 284, accès libre.
  3. Ansari, M.A., et al. (2007). Control of western flower thrips (Frankliniella occidentalis) pupae with Metarhizium anisopliae in peat and peat alternative growing media. Biological Control 40:3, 293-297.
  4. Culture de pieds-mères de Pelargonium : contrôle des thrips à l'aide de Neoseiulus cucumeris / C. CHAMBOLLE in PHM REVUE HORTICOLE, 429 (01/10/2001)

Voir aussi

Liens taxonomiques

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