Frances Benjamin Johnston

Frances Benjamin Johnston, née le à Grafton (Virginie-Occidentale) et morte le à La Nouvelle-Orléans en Louisiane[1], est l'une des premières femmes américaines photographe et photojournaliste.

Biographie

Née en 1864[2], elle est la fille d’un père travaillant au ministère des finances et d’une mère journaliste politique[3]. Elle se forme au dessin et à la peinture à Paris, à l'Académie Julian[3].

De retour aux États-Unis, elle fournit plusieurs magazines en dessins, mais obtient aussi un appareil photo Kodak qui lui est remis des mains du fondateur de cette entreprise, George Eastman, entreprise dont elle devient une des représentantes[3]. Elle crée aussi un atelier et studio photo où elle réalise des portraits, y compris de personnalités et de dignitaires. Cet atelier est tout d'abord à Washington dans la maison familiale[3] (puis elle l'installera à New York[3]). Dans un autoportrait en « Nouvelle Femme » réalisé en 1896, elle se photographie devant une cheminée, de profil, petit chapeau posé à l'arrière de la tête, cigarette et chope de bière en mains, les jambes croisées, tournant le dos aux cruches[3].

En 1897, elle publie un article dans un magazine féminin déjà bien connu, le Ladies' Home Journal, intitulé «What a Woman Can Do with a camera», où elle détaille les préalables et les conseils de création d'un atelier photo, pour en faire une activité professionnelle[2]. En 1900, notamment pendant l'Exposition universelle de 1900 à Paris, elle organise deux expositions successives dans la capitale française, réunissant les créations photographiques d'une trentaine de femmes photographes américaines[2],[4]. Elle réalise aussi des reportages photographiques dans son pays, et consacre ses dernières années à en documenter le patrimoine architectural et environnemental. Elle meurt en 1952, à 88 ans[2].

Galerie

Notes et références

  1. (en) « Frances Benjamin Johnston - Biographical Overview and Chronology », sur le site The Library of Congress (consulté le ).
  2. Julie Jones, « Frances Benjamin Johnston », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 68
  3. Marie Cordié Levy, « Variation sur l’autoreprésentation photographique féminine au tournant du siècle », Caliban, , p. 233-241 (DOI 10.4000/caliban.2147, lire en ligne)
  4. Elisabeth Lebovici, « Frances Benjamin Johnston détonne », Libération, (lire en ligne)

Article connexe

Liens externes

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