Françoise Vallet

Françoise Vallet, née Françoise Jouanne le à Luisant (Eure-et-Loir), est une femme politique française. Membre du Parti socialiste, elle a démissionné de son mandat de conseillère municipale de Chartres (Eure-et-Loir) à la suite de sa défaite aux municipales de , et a perdu le son siège de députée de la 1re circonscription d'Eure-et-Loir, à la suite de la décision du Conseil constitutionnel d'invalider son élection, et de la condamner à un an inéligibilité. Elle est mariée, mère de trois fils et grand-mère de quatre petits-enfants.

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Françoise Vallet
Fonctions
Députée de la 1re circonscription
d'Eure-et-Loir

(4 mois et 22 jours)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Jean-Pierre Gorges
Successeur Jean-Pierre Gorges (UMP)
Conseillère municipale de Chartres

(6 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 16 mars 2001
Maire Jean-Pierre Georges
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Luisant
Nationalité Française
Parti politique PS (2002-2011)
Profession Enseignante
Résidence 1re circonscription d'Eure-et-Loir

Parcours professionnel

En 1969, elle a mené une carrière d'enseignante d'allemand depuis 1970 jusqu'en 2001. Parallèlement, entre 1975 et 1999, elle a été cogérante (avec son mari) d'une concession de motocyclettes à Chartres et organisatrice de compétitions dans la région.

Parcours politique

En 2001, elle est élue conseillère municipale en tant que représentante de la société civile sur la liste menée par Pascal Ory (PS) qui est battue au second tour par la liste menée par Jean-Pierre Gorges (DL). Cette même année, elle fonde une association citoyenne « Réagir pour Chartres », dont elle est aujourd'hui présidente.

En 2002, elle se rapproche du Parti socialiste, dont elle devient membre par la suite.

À l'automne 2007, elle est investie par le Parti socialiste pour mener une liste aux élections municipales de , à la suite d'un vote des militants qui la place largement en tête face à Bernard Farion, vice-président socialiste de la région Centre-Val de Loire.

Dès le lendemain de sa défaite aux municipales, elle démissionne de son mandat de conseillère municipale.

Scrutin de juin 2007

En 2007, elle est désignée par les militants du parti pour être candidate aux élections législatives dans la première circonscription d'Eure-et-Loir. Son suppléant est David Lebon. Elle échoue au 2d tour face au député sortant Jean-Pierre Gorges (UMP), qui ne l'emporte néanmoins que de 59 voix.

Par la suite, Jean-Pierre Gorges voit son élection invalidée en par le Conseil Constitutionnel, qui avait pointé 18 inaugurations de logements par M. Gorges, en tant que président de l'office public d'HLM de Chartres entre mars et . « La répétition de ces manifestations dans un délai rapproché revêt le caractère d'une "manœuvre" qui, eu égard à la faiblesse de l'écart de voix (59 voix), a altéré le résultat du scrutin »[1], avait estimé le Conseil constitutionnel. Néanmoins, cette situation que le député sortant ne conteste pas, n'entraîne pas pour autant son inéligibilité.

Scrutin partiel de février 2008

À la suite du nouveau scrutin alors organisé les et , elle est élue députée de la première circonscription d'Eure-et-Loir par 55,26 % des voix[2] face à Jean-Pierre Gorges.

Plusieurs recours sont alors déposés contre l'élection de Françoise Vallet, le . Ainsi, cinq recours viennent d'électeurs de la première circonscription, dont 35 élus ; le sixième provient du maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges. Ces recours dénoncent l’intrusion de l’hypermarché Leclerc de Luisant et de son PDG Olivier Ducatel dans la campagne électorale. Ce dernier dénonçant les agissements de Jean-Pierre Gorges qui veut l’empêcher d’installer son supermarché dans la zone de Barjouville. Jean-Pierre Gorges affirme préférer ainsi défendre le petit commerce. La distribution de tracts appelant à voter contre le maire de Chartres, le fait que Françoise Vallet se soit rendue dans cet hypermarché en compagnie de Ségolène Royal et qu’elle ait été présente quelques minutes devant la mairie de Chartres lors de la manifestation des salariés du supermarché sont les raisons invoquées pour expliquer ces recours[3].

Le , le Conseil constitutionnel, une semaine après son audience du , annule l'élection de Françoise Vallet et la déclare inéligible pour avoir « bénéficié d'avantages directs ou indirects d'une personne morale en contradiction avec les dispositions (...) de l'article L. 52-8 du code électoral »[4]. Ainsi s'exprime l'interprétation des faits par le conseil constitutionnel. C'est sur le seul scrutin des législatives que porte son inéligibilité durant un an. De ce fait, elle est empêchée de se présenter à nouveau face à son opposant l'UMP Jean-Pierre Gorges qui est réélu le .

Position sur le Traité de Lisbonne

Françoise Vallet avait affirmé qu'elle est opposée[5] à la modification de la Constitution permettant ensuite la ratification du Traité de Lisbonne au Congrès de Versailles le . Mais elle se rallie finalement au moment du vote au Congrès, à la majorité des votants du groupe SRC[6] « par discipline de groupe » : elle entend ainsi montrer son adhésion au groupe politique qu'elle rejoint ce jour-là au Congrès de Versailles, c'est son premier jour en tant que députée puisqu'elle vient tout juste d'être élue. Par la suite, le elle votera, comme la majorité des socialistes, en faveur de la ratification du Traité de Lisbonne à l'Assemblée Nationale[7] afin de ne pas freiner la poursuite du processus de l'Europe.

Échec aux municipales de Chartres en 2008

Françoise Vallet aborde l'élection dans des circonstances qui semblent favorables : elle vient de battre le maire sortant Jean-Pierre Gorges à l'élection législative qui vient d'avoir lieu, dans une circonscription correspondant en grande partie à Chartres même, et le parti du maire sortant semble nationalement affaibli.

Pourtant au premier tour elle recueille seulement 29,02 % des voix contre 46,1 % au maire sortant. Pour le second tour, elle fusionne avec le Mouvement démocrate qui a rassemblé 13,7 % des voix au premier tour.

Au second tour, sa liste PS/Modem est battue par celle de Jean-Pierre Gorges, qui l'emporte avec 56,3 % des voix. Françoise Vallet renonce à siéger au conseil municipal pour « se consacrer à son mandat de députée »[8], quoiqu'à aucun moment elle n'ait annoncé qu'elle choisirait entre les deux mandats[9].

Le , ses comptes de la campagne municipale sont sanctionnés par le Conseil d'État : il lui est reproché d'avoir tenu compte d'un avoir comptable promis, mais pas encore fourni par le fournisseur concerné sous forme de document comptable, à la date d'arrêt des comptes de campagne. C'est la raison pour laquelle elle est déclarée inéligible pour la seconde fois, son inéligibilité étant restreinte à tout scrutin MUNICIPAL et pour une durée d'un an.

En , Françoise Vallet démissionne du PS, reprochant aux dirigeants locaux le manque de débats, notamment le manque de loyauté et de respect mutuel, ainsi que le non-respect des statuts.

Mandats électoraux

Député
Conseiller municipal
  • 2001-2008 : conseillère municipale de Chartres

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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