François Guiannotte

François Guiannotte, né François Giuannotte, est un architecte belge né à Fleurus le et mort à Charleroi en 1914. Il appartenait à la génération d'architectes néo-classiques et historicistes.

Selon certains auteurs, il est à partir de 1900 l'architecte Art nouveau le plus important de Charleroi[1].

Biographie

François Guiannotte[2], est le fils de François-Joseph Giuannotte (sic), arpenteur domicilié à Fleurus[3], et de son épouse Marie Barbe Reumon.

François Guiannotte a épousé la romancière[4] et pédagogue[5] Suzanne Saerens, née à Châtelineau le 1 janvier 1862, active dans le monde de l'enseignement à Charleroi et à Schaerbeek, ainsi que dans la maçonnerie mixte[6].

Œuvre

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Maison communale de Montignies-sur-Sambre, de style néo-classique, 1910.

Né en 1843, François Guiannotte, appartient à la génération d'architectes qui précède celle de l'Art nouveau[7], tous nés un peu après la naissance de Paul Hankar et Victor Horta entre 1870 et 1880.

Il appartient, en effet, à cette génération d'architectes éclectiques comme Henri Maquet, inspiré par le classicisme français[8], ou comme Jean Baes, parangon du néo-Renaissance flamande[9] tout comme Émile Janlet qui furent les prédécesseurs de la nouvelle génération de l'Art nouveau[réf. nécessaire].

Jusqu'à présent l'œuvre de François Guiannotte de 1865 à 1910, de l'âge de 23 à 67 ans semble ignorée et reste à découvrir.

On connaît de lui avec certitude ce qui semble être son œuvre principale et le couronnement de sa carrière, la maison communale de Montignies-sur-Sambre datant de 1910[10]. Il s'agit d'un monument de style néo-classique

Une production Art nouveau

En 2006, Marie Wautelet réalise une étude sur base d'un dépouillement des permis de bâtir de l'ancienne ville de Charleroi entre 1899 et 1920[11]. S'appuyant sur l'écriture qui figure sur les plans et demandes de permis de bâtir, elle attribut à François Guiannotte une série de réalisations qui font qu'il est peut être l'architecte Art nouveau le plus important de Charleroi. Attributions qui semblent confirmées par le style des bâtiments[12].

Il serait le premier architecte à réaliser en 1900 une vitrine Art nouveau à Charleroi, celle de la ganterie Dechaume-Guinotte, aujourd'hui disparue, située à la place du Sud. Sa première maison de ce style, également disparue, date quant à elle, de 1905. D'après les plans, son caractère Art nouveau résidait surtout dans le travail des boiseries des châssis qui ne sont pas sans rappeler les modèles de Paul Hankar, plus spécifiquement l'hôtel Kleyer de 1898[13].

De 1907 à 1909, François Guiannotte réalise plusieurs maisons pour Joachim Baudhuin, industriel à Wanfercée-Baulet. Seule la première, située à l'angle de la place Charles II et de la rue Vauban peut être qualifié d'Art nouveau[14].

Dans un style beaucoup plus Art nouveau, il construit fin 1908 une maison à la rue de la Régence n°55. Mais le style est uniquement présent dans le travail des châssis. C'est également le cas pour la maison de la rue Zénobe Gramme n° 37. Celle-ci doit son originalité aux sgraffites de Paul Cauchie[15].

En 1908, il réalise pour le docteur Bastin, la maison des médecins. L'attribution de cette vaste demeure à François Guiannotte[16] est maintenant reconnue comme plus fiable que l'attribution à l'architecte Alfred Machelidon, auteur de constructions de style moderne, qui était faite sur base des témoignages transmis par la famille du commanditaire[17].

La maison Lafleur construite en 1908 au numéro 7 du boulevard Solvay, lui est également attribuée. Les plans ont longtemps été attribués à Joseph Charon, qui a peut-être participé à la réalisation, en tant qu'entrepreneur. L'esthétique de la façade semble inspiré de la maison Lapaille construite deux années auparavant à Liège par Victor Rogister[18].

Postérité

Il est le père de Léon Guiannotte, également architecte[19].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Marie Wautelet, « L'architecture Art nouveau à Charleroi, ses auteurs et ses spécificités. », Documents et rapports de la Société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, Charleroi, t. LXIII, 2006, p. 134.
    2. Lui-même et son épouse Suzanne Guiannotte-Saerens usaient du nom Guiannotte, sous lequel il figure dans l'acte de naissance de leur fils Léon. Voir aussi : Wallonia. Les amis de l'art wallon, 1913, volume 21, p. 83 : « François Guiannotte, architecte, rue Léon Bernus, Charleroi ».
    3. Fleurus, registre des naissances, acte n° 39 du 19 mars 1843 de François-Jules-Léandre Giuannotte, né le même jour, fils de François-Joseph Giuannotte, arpenteur domicilié à Fleurus, et de son épouse Marie Barbe Reumon.
    4. Camille Hanlet, Les écrivains belges contemporains de langue française, 1800-1946, 1946, p. 478 : « Des poétesses composèrent aussi pour la scène : Hélène Canivet (p. 425), Gabrielle Rémy (p. 425) et Germaine De Smet (p. 438) ; et des romancières : France Adine (p. 457), Cécile Gilson (p. 478) et Suzanne Guiannotte-Saerens (p. 478) »
    5. Elle a écrit dans le domaine de l'éducation les livres suivants : Cours d'économie domestique à l'usage des écoles moyennes, des écoles normales, des écoles ménagères, des écoles primaires, et des maîtresses de maison, par M. Guiannotte-Saerens, directrice d'école moyenne à Schaerbeek-Bruxelles . Première partie : L'habitation. Deuxième partie: le vêtement...Troisième partie: l'alimentation, Schaerbeek : impr. Charles Nossent, 1921 et : Cours d'économie domestique à l'usage des écoles moyennes, des écoles normales, des écoles ménagères, des écoles primaires et des maîtresses de maison, par Mme Guiannotte-Saerens, directrice d'école moyenne à Schaerbeek-Bruxelles . Deuxième et troisième parties, Bruxelles, 1922.
    6. Paul Ouwerx, Répertoire des francs-maçons belges, Louvain, 1939, p. 50 : « GUIANNOTTE (Mme), née SARENS, 111, avenue Rogier, Schaerbeek, L. "Vérité", Bruxelles (Droit Humain) ».
    7. François Loyer, « La généalogie de l'art nouveau », dans : Paul Hankar. La Naissance de l'Art Nouveau, Bruxelles, 1986, p. 40.
    8. Linda Van Santvoort, « Maquet, Henri », dans : Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, 2003, p. 414 : « L'architecture éclectique d'Henri Marquet puise à la tradition classique française (...). La principale caractéristique de ses hôtels particuliers est la "travée Maquet", alignement vertical entre trumeaux, inspirée du classicisme français ».
    9. Linda Van Santvoort, « Baes, Jean », dans : Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, 2003, p. 133 : « Jean Baes est un représentant marquant de l'éclectisme du XIXe siècle, en particulier du style néo-Renaissance flamande ».
    10. Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 35-38
    11. Wautelet 2006, p. 117.
    12. Wautelet 2006, p. 134.
    13. Wautelet 2006, p. 135.
    14. Wautelet 2006, p. 135-136.
    15. Wautelet 2006, p. 136-137.
    16. Wautelet 2006, p. 139-140.
    17. Chantal Mengeot et Anne-Catherine Bioul, Le patrimoine de Charleroi : Les fleurs de l'industrie : Art nouveau, Art déco et Modernisme, Namur, Institut du patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 128), , 64 p. (ISBN 978-2-87522-148-3), p. 60
    18. Wautelet 2006, p. 141-142.
    19. Un changement dans l'orthographe du nom s'est opéré (Wautelet 2006, p. 134).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marie Wautelet, « L'architecture Art nouveau à Charleroi, ses auteurs et ses spécificités. », Documents et rapports de la Société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, Charleroi, t. LXIII, , p. 115-188

    Article connexe

    Liens externes

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