François Gervais

François Gervais, né le , est un physicien et essayiste français.

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Professeur émérite de l'Université de Tours, où il enseignait la physique et la science des matériaux[1], il se fait connaître dans les milieux dits climato-sceptiques par ses positions concernant le changement climatique.

Carrière scientifique

François Gervais rédige un ouvrage consacré aux supraconducteurs en 1999. Les supraconducteurs posent des problèmes dans le cadre de la théorie BCS, car celle-ci échoue à expliquer la persistance de la supraconductivité à de hautes températures et nécessite des ajouts théoriques pour expliquer un certain nombre de constatations empiriques[2].

Dans le cadre de ses travaux, il est lauréat du prix Ivan Peychès de l'Académie des sciences, titulaire de la médaille de bronze du CNRS (thermodynamique)[Quand ?] et officier dans l'ordre des Palmes académiques[3].

Climatoscepticisme

En 2011-2012, François Gervais s'est porté volontaire pour être examinateur[4] du rapport AR5 du GIEC. Toute personne pouvant prouver une activité scientifique non spécifique au climat peut demander à être examinateur. Il est possible d’être examinateur sans avoir d’expertise en ce qui concerne le climat. Un examinateur critique les rapports provisoires du GIEC afin de les clarifier ou de signaler d’éventuelles erreurs.[5] Ces remarques sont prises en compte par les scientifiques du GIEC et peuvent être à l’origine de modifications ou alors rejetées selon leur pertinence.

Dans un livre à destination du grand public, publié en 2013 chez un éditeur non-scientifique[6], il « s'oppose à la conception univoque et réductrice qui fait du gaz carbonique le responsable de tous les maux » en matière de climat[7] et dénonce les « exagérations alarmistes »[8]. Il y discute notamment de la problématique propre aux effets de saturation de l'effet de serre[9]. François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA/CNRS/UVSQ) et coauteur du dernier rapport du GIEC, ayant lu ce livre, dénonce dans un article paru le 28 octobre 2013 dans le journal Le Monde la présence dans ce livre « d'une série de manipulations, de citations détournées, de données fictives et de courbes tronquées » et Le Monde relève que ces « travaux » dans le domaine constituent un « pamphlet climatosceptique »[10].

François Gervais a répondu à ces critiques dans un droit de réponse paru lui aussi dans Le Monde du 28 octobre 2013[11] et de façon plus détaillée sur le web[12]. Il a publié sur le sujet du changement climatique deux articles dans des revues à comité de lecture, un en 2014[13] et un autre en 2016[14], qui ont tous deux fait l'objet de réfutations dans la communauté scientifique[15].

Certains démystificateurs se sont penchés sur son discours pour en souligner les incohérences[16].

Il défend ses convictions en la matière dans des interviews réalisées sur YouTube pour des partis politiques comme Solidarité et Progrès, qui combat ce qu'il analyse comme l'idéologie malthusienne qui sous-tend la thèse de l'origine humaine du réchauffement climatique, réchauffement qu'il considère comme une mystification[17].

Publications

  • Les Nouveaux Supraconducteurs, Tec Et Doc, Sciences Appliquées, 1999
  • L'Innocence du carbone. L’effet de serre remis en question, Albin Michel, 2013
  • L'urgence climatique est un leurre, L'Artilleur, 2018 (ISBN 9782810008513)

Notes et références

  1. Francois Gervais, « Université de Tours - M. Francois GERVAIS », sur Université de Tours (consulté le ).
  2. « Une continuité dans la supraconductivité », François Gervais, larecherche.fr, 1er octobre 2006.
  3. Ces renseignements sur la carrière scientifique de François Gervais proviennent de sa page sur le site de l'université de Tours.
  4. Un examinateur est une personne qui s'est portée candidate, et après acceptation, pour « comment[er] le texte en fonction de [ses] connaissances et de [son] expérience ». [PDF]Procédures à suivre pour l'élaboration, l'examen, l'acceptation, l'adoption, l'approbation et la publication des rapports du GIEC.
  5. GIEC, Comment le GIEC sélectionne-t-il ses auteurs ?,
  6. François Gervais, L'Innocence du carbone. L’effet de serre remis en question, Albin Michel, 2013, 320 pages.
  7. Description du contenu du livre, reproduite sur Google Livres.
  8. Aperçu du livre sur Google Livres.
  9. Climat : « le réchauffement s’est arrêté depuis 15 ans », entretien, enviro2b.com, 1er octobre 2013.
  10. « Les contre-vérités du dernier pamphlet climatosceptique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  11. Le Monde, 28 octobre 2013, « La réponse de l'auteur, François Gervais », en ligne (mis à jour le 30 octobre 2013).
  12. « Réponses point par point de François Gervais », sur kin152.gadz.org.
  13. François Gervais, « Tiny warming of residual anthropogenic CO2 », International Journal of Modern Physics B, vol. 28, , p. 1450095 (ISSN 0217-9792, DOI 10.1142/S0217979214500957, lire en ligne, consulté le ).
  14. François Gervais, « Anthropogenic CO2 warming challenged by 60-year cycle », Earth-Science Reviews, vol. 155, , p. 129–135 (DOI 10.1016/j.earscirev.2016.02.005, lire en ligne, consulté le ).
  15. « Un climatosceptique pour les livres scolaires ? », Le Canard Enchaîné, no 5162, .
  16. « Analyse du discours d'un climato-sceptique: François Gervais », sur Youtube (consulté le ).
  17. Alexandre Moatti, Alterscience : Postures, dogmes, idéologies, Odile Jacob, , 336 p. (ISBN 978-2-7381-7779-7, lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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