François Fontan

François Fontan, né le à Paris et mort le à Coni, est un penseur politique français occitaniste, fondateur du Parti nationaliste occitan, aujourd'hui Parti de la nation occitane (PNO).

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Biographie

Famille

François Fontan naît en 1929 dans une famille d’origine gasconne. La maison de famille de Fontan se trouve à Roquefort-sur-Garonne à l’ouest de Muret. Son père, Fernand, travaille dans les chemins de fer, ce qui permet à son fils de voyager fréquemment. Sa mère, Louise de Cours d’Entras est issue d’une lignée de nobles gascons ruinés.

Formation politique

Il suit des cours à l’École des langues orientales à Paris ou à l’Institut d'études politiques de Toulouse[réf. souhaitée] sans obtenir de diplôme. Né dans une famille monarchiste, il s’engage en politique pour la première fois dans le Mouvement socialiste monarchiste vers ses quinze ans, mais il abandonne vite cette tendance pour adhérer aux idées anarchistes. Il les quitte ensuite pour soutenir les trotskistes du groupe Socialisme ou Barbarie. Il s'installe alors à Nice où il a de la famille. Il fréquente un temps le Parti communiste français (PCF) qui le choque pour son stalinisme et choisit la Deuxième Gauche qui est une des branches fondatrices du Parti socialiste unifié (PSU).

Au printemps 1959, il fonde le Parti nationaliste occitan à Nice. Poursuivi à la suite de procès pour aide au FLN pendant la guerre d'Algérie, il s’établit à Frassino, dans le val de la Varaita, une des vallées occitanes. Après avoir passé deux ans à établir la frontière linguistique de l’occitan avec le piémontais, il fonde en 1967 le Mouvement autonomiste occitan.

À partir de 1962, François Fontan est entré en correspondance avec le professeur Guy Héraud[1]. Depuis Frassino, il dirige le PNO jusqu’à sa mort.

Il meurt à Coni en 1979 à l'âge de cinquante ans, à la suite d'une attaque cérébrale.

Pensée politique occitane

L’élaboration de sa pensée est le fruit d’une recherche scientifique. L’essentiel de sa pensée est fixée déjà dans des écrits huit à dix ans avant la création du PNO, au début des années 1950. C’est la réflexion sur la décolonisation du Viêt Nam, du Maroc, de la Tunisie et surtout de l’Algérie qui lui a servi de cadre politique concret. C’est la découverte de la sociologie marxiste et l’étude de la psychanalyse, surtout de l’œuvre de Wilhelm Reich qui le mène à l’ethnisme. Marx comme Wilhelm Reich lui ont fait comprendre l’aliénation profonde de l’humanité et c’est l’étude de la question nationale dans le monde qui l’ont mené au nationalisme occitan. L’essentiel de ses idées sont établies quand le professeur Pierre Bec (Pèire Bec), de Cazères près de Roquefort lui fait découvrir l’existence de la langue occitane. Pour Fontan donc, s’il y a une langue spécifique, il y a une nation qui doit se libérer. C’est par logique politique qu’il a fondé le PNO.

Principalement, trois courants de pensée l’ont poussé à fonder le PNO. Tout d’abord, la critique de Wilhelm Reich, ensuite la critique du marxisme, et enfin la critique de l’impérialisme.

Bibliographie

Ses ouvrages les plus connus et emblématiques sont Ethnisme de 1961, La Clef, publié à titre posthume en 1998.

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

François Fontan, aux origines du Parti de la Nation Occitane

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