François Fabié

François-Joseph Fabié[1], né au Moulin de Roupeyrac à Durenque (Aveyron) le 3 novembre 1846 et mort le 18 juillet 1928 à La Valette-du-Var (Var), est un poète régionaliste français.


François Fabié
François Fabié par Joseph Uzanne (1894)
Nom de naissance François Fabié
Naissance
Durenque (Aveyron)
Décès (à 81 ans)
La Valette-du-Var (Var)
Nationalité Française
Activité principale
Autres activités
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

  • La Poésie des bêtes (1879)
  • Le Clocher, poèmes de Rouergue (1887)
  • Moulins d'autrefois (1914)
  • Les Paysans et la guerre (1921)
François Fabié en 1925

Le Moulin de Roupeyrac, sa maison natale, est aujourd'hui un musée consacré à sa vie et à son œuvre.

Biographie

François Fabié est le fils du meunier du moulin de Durenque et l'ainé d'une famille de quatre enfants. Brillant élève à l'école primaire, de 8 à 11 ans, il entre en 1857 au collège des frères de la paroisse de Saint-Amans à Rodez, puis en 1860 à l'institution Palous[Notes 1] et fin 1860 comme externe au pensionnat Saint-Joseph qui venait d'ouvrir. Après une interruption de 18 mois, il y retourne en 1864 pour faire une année de préparation au concours de l'École normale. Reçu premier à l'École normale de Rodez en 1865, il part pour l'École normale spéciale de Cluny en Bourgogne en 1868, grâce à une bourse d'étude qui lui est attribuée par le ministre de l'Instruction publique et il obtient son diplômé au début de la guerre de 1870[2].

Il entamera alors une double carrière d'enseignant et de poète[3].

En 1872, il devient professeur de littérature au lycée de Toulon. Il s´y marie et y publie son premier recueil de poésie, La Poésie des bêtes.

En 1883, il est nommé professeur au lycée Charlemagne à Paris et plus tard il devient directeur de l'École primaire supérieure Colbert[4].

En 1908, il prend sa retraite dans le village de La Valette-du-Var à côté de Toulon d'où est native sa femme.

François Fabié est considéré un poète de terroir, « poète de clocher par excellence » de sa terre rouvergnate[5].

Mort en 1928 à La Valette-du-Var, il est enterré à Toulon.

Appréciations

Jules Tellier écrit de lui dans Nos poètes (1888) : « … tout le long de ses livres, je note un je ne sais quoi de fruste et de gauche. À propos d’un chat qui poursuit une souris, le poète se croit obligé de se rappeler Achille poursuivant Hector autour des murs de Troie. Il a souvent de ces pédanteries faciles. Il m’apparaît comme un mélange singulier (intéressant et sympathique après tout) de rustique et d’universitaire de province. »

Dans Le Temps des Amours Marcel Pagnol raconte que c’est à cet écrivain qu’il dut, alors qu’il était en quatrième, son premier émoi poétique :

[…] je venais de terminer ma version latine. C'était le soixante-troisième chapitre du Livre VII de César : Defectione Haeduorum cognita.
En attendant le dernier tambour du soir, je feuilletais les Morceaux choisis de la Littérature Française lorsque le hasard me proposa un poème de François Fabié.
L'auteur parlait à son père, un bûcheron du Rouergue, et il lui promettait de n'oublier jamais :
« Que ma plume rustique est fille de ta hache ».
Cette transformation d'une cognée en « plume » me parut le comble de l'élégance poétique, et je ressentis le frisson sacré de la beauté. Des larmes montèrent à mes yeux, et je pénétrai dans le royaume sous les yeux mêmes de ce Poetus, qui ne se douta de rien.

Honneurs

  • En 1923,le Syndicat d'Initiative de Millau a créé un « prix François Fabié », concours annuel pour des élèves de Millau[8].
  • En aout 1928, un comité s'est formé pour élever un monument à François Fabié[9].

Œuvres

Page titre + frontispice Souvenirs d'enfance et d'études 1925
  • La Poésie des bêtes., Paris, Librairie des bibliophiles, , 102 p., In-12 (notice BnF no FRBNF30413121)
    La poésie des bêtes. sur Gallica
  • Molière et Montespan, comédie en 1 acte, en vers. : Paris, 3e théâtre français, 15 janvier 1879., Toulon, R. Pharisier, , 40 p., In-8° (notice BnF no FRBNF30413118)
  • Placet au roi, comédie en 1 acte, en vers. : Paris, Odéon, 15 janvier 1884., Paris, Tresse, , 31 p., In-16 (notice BnF no FRBNF30413119)
  • Le Clocher, poèmes de Rouergue., Paris, A. Lemerre, , 197 p., In-16 (notice BnF no FRBNF30413116)
  • La Bonne terre., Paris, A. Lemerre, , 136 p., In-16 (notice BnF no FRBNF30413114)
  • Œuvres de François Fabié. Poésies., Paris, A. Lemerre, 1891-1905, 3 vol. in-16, portrait de l'auteur (notice BnF no FRBNF30413112)
  • Voix rustiques., Paris, A. Lemerre, , 152 p., in-12 (notice BnF no FRBNF30413127)
  • Vers la maison., Paris, A. Lemerre, , 146 p., in-12 (notice BnF no FRBNF30413126)
    Vers la maison. sur Gallica
  • Ronces et lierres, poésies., Paris, A. Lemerre, , 125 p., in-18 (notice BnF no FRBNF32087993)
  • Moulins d'autrefois, roman., Paris, P. Ollendorff, s.d., 327 p., in-18 (notice BnF no FRBNF32087989)
    Moulins d’autrefois sur Wikisource
  • Fleurs de genêts., Paris, A. Lemerre, coll. « Petite collection rose », , 116 p., in-32 (notice BnF no FRBNF32087992)
    Fleurs de genêts sur Wikisource
    Fleurs de genêts. sur Gallica
  • La terre et les paysans. : (poèmes choisis), Paris, A. Lemerre, , 263 p., in-16 (notice BnF no FRBNF32087995)
  • Souvenirs d'enfance et d'études., Rodez, P. Carrère, , 265 p., in-16 (notice BnF no FRBNF32087994)
  • Choix de poèmes, Rodez, Les Amis de François Fabié, 1971, 208 p.
  • Les poèmes des troënes. : poèmes choisis par Alain Bitossi ; présentés et annotés par Michèle Gorenc, Aix-en-Provence, Édisud, , 164 p., couv. ill. ; 24 cm (ISBN 2-7449-0094-X, notice BnF no FRBNF37039922)

Notes et références

Notes

  1. Palous, instituteur privé laique, auteur de Mémoires d'un instituteur, 1837 à 1861

Références

Liens externes

  • Portail de la poésie
  • Portail de l’Aveyron et du Rouergue
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.