François Descostes

François Descostes, né le à Rumilly et mort le , est un avocat, écrivain, homme politique conservateur-catholique savoyard.

Biographie

Origines

Anne François Marie Joseph Eloi Descostes[1], né le à Rumilly (duché de Savoie), est issue d'une famille bourgeoise de la ville[2]. Il est le fils de Joseph Descostes et d'Hortense de Livet de Moisy[1].

À propos de son patronyme, François Descostes donne, dans un ouvrage publié en 1903, une note explicative sur la forme officielle de celui-ci, bien que « Les documents officiels de l'époque orthographient le nom Decostes, de de Costis »[3]. Il poursuit en indiquant que le comte Amédée de Foras[3] consacre un article à la des Costes, famille noble de Maurienne éteinte au XVIIe siècle, dans son Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie[4]. Enfin, il mentionne d'autres formes écrites Decostes, Descottes, Descotes ou Descôtes[3].

Carrière

Après des études de droit, il s'installe en tant qu'avocat dans la capitale du duché de Savoie, Chambéry, en 1866[2]. Il participe en tant que volontaire lors de la guerre franco-allemande de 1870[2].

Il est bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Chambéry de 1885 à 1886, puis de 1895 à 1896[5].

Il tente l'aventure politique en concourant à la députation, devenant la tête de liste du Comité conservateur en 1885[2],[6]. Henry Bordeaux sera son secrétaire lors de sa campagne de 1893[7]. Il participe aux municipales de 1896, à Chambéry, et devient conseiller municipal.

Activités

Spécialiste de Joseph de Maistre[2], il est élu le à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie[8], dont il devient président de 1886 à 1887, puis de 1900 à 1908[9]. Il fut aussi lauréat de l'Académie française - prix Thérouane - pour son ouvrage La Révolution française vue de l'étranger 1789-1799, Mallet du Pan à Berne & à Londres d'après une correspondance inédite (préface du marquis Charles-Albert Costa de Beauregard, de l'Académie française) édité en 1897. Il est membre effectif de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie en 1907[10].

Mémorial des frères de Maîstre, place du Château à Chambéry

Il est l'une des personnalités à l'origine du monument à la mémoire des Frères de Maîstre à Chambéry, intervenant tant comme représentant du conseil municipal que comme membre de l'Académie[11].

Il est fondateur du CAF de Chambéry[réf. nécessaire].

Hommage

Une rue François Descotes, perpendiculaire au Quai des Allobroges et à la rue Nicolas Parent, dans le quartier de la gare, se trouve à Chambéry.

Citations

La Savoie est devenue française depuis déjà plus de quarante ans, François Descostes comme d'autres avant lui maintient l'idée de la défense d'une culture locale et écrit : "La vieille Savoie a vécu. La petite ville est morte. La campagne se dépeuple. L'uniformité de la mode de Paris se substitue à l'originalité des coutumes nationales. La vie provinciale d'autrefois n'est plus qu'un souvenir. Nous devenons quelconques alors que nous étions quelqu'un." (1902)[12]

Œuvres

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 187.
  • Jacques Lovie, « Un républicain catholique à l'époque du ralliement, François Descotes », Cahiers d'histoire, vol. 14, , p. 37-63

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Lovie 1969, p. 37-63.
  2. Christian Sorrel, Les catholiques savoyards : histoire du diocèse de Chambéry (1890-1940), La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », 2002 (3e édition), 444 p. (ISBN 978-2-908697-98-8, lire en ligne), p. 127-130.
  3. François Descostes, Les émigrés en Savoie et dans le pays de Vaud, 1790-1800 : d'après des documents inédits pouvant servir à l'histoire de l'émigration, Chambéry, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, coll. « Mémoires », , 356 p. (lire en ligne), chap. IVe série - Tome X.
  4. Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (Volume 2), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 203-207, « Costes (des) »
  5. « Les bâtonniers de l'Ordre des Avocats de Chambéry depuis 1860 », sur le site de l'Ordre des Avocats de Chambéry - Barreau de Chambéry (consulté en ).
  6. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 108.
  7. « Henry Bordeaux, Romancier savoyard (1870-1963) », in Mémoires et documents (Volume 92), Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1990, p.64.
  8. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  9. [PDF] Institut des travaux historiques et scientifiques, « Liste des Présidents et Secrétaires Perpétuels de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Savoie arrêtée au 31 décembre 2014 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, (consulté le ).
  10. Fiche sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques.
  11. Jean Zaganiaris, Spectres contre-révolutionnaires : Interprétations et usages de la pensée de Joseph de Maistre : XIXe-XXe siècles, Éditions L'Harmattan, , 298 p. (ISBN 978-2-296-42183-7, lire en ligne), p. 61-70.
  12. Christian Sorrel, La Troisième république à la ville : Chambéry de 1870 à 1914, Musée savoisien, , 251 p., p. 10.
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