François Bernard de Chauvelin

François-Bernard de Chauvelin (Paris, le - Cîteaux, ), marquis de Grosbois dit marquis de Chauvelin, est un militaire français et chambellan sous Louis XVI, ambassadeur sous la République, membre du Tribunat, préfet et intendant-général sous Napoléon, membre de l'Assemblée législative sous la Restauration[1].

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Biographie

De Chauvelin, fils aîné du « très haut et très puissant Seigneur messire Bernard-Louis, marquis de Grosbois, noble Génois, grand-croix de Saint-Louis, maître de la Garde-robe du roi Louis XV, lieutenant-général de ses Armées et ci-devant ambassadeur à Turin » et de son épouse Agnès-Thérèse Mazade d'Argeville, succéda à son père François-Claude-Bernard-Louis, marquis de Chauvelin au poste de maître de la Garde-robe du roi.

Élevé avec des idées libérales, Bernard fut heureux de voir arriver la Révolution française et combattit au sein de l'armée de Jean-Marie-Donatien de Vimeur de Rochambeau comme aide de camp.

En 1792, il est nommé ambassadeur à Londres (prête-nom à l'évêque d'Autun avec Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord) et marié cette même année à Herminie-Félicienne-Joséphine de Tavernier-Boulogne de Magnanville[2].

Après l'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793, le Gouvernement britannique lui signifia l'ordre de sortir de l'Angleterre avant le 1er février. Il revint en France et fut envoyé à Florence, comme ministre plénipotentiaire. N'ayant pu obtenir du Grand-duc la reconnaissance de la République, il renonça à ses fonctions et de retour en France il fut poursuivi pour trahison et emprisonné. Il retrouva la liberté après le 18 brumaire.

Sous le consulat, le 5 nivôse an VIII (26 décembre 1799), il fut nommé membre du Tribunat et devint secrétaire de cette assemblée. Il fut ensuite nommé, le 19 pluviôse an XII (10 février 1804), préfet de la Lys, et fait officier de la Légion d'honneur le 25 prairial suivant (14 juin 1804). En avril 1811 le marquis fut fait comte d'Empire aussi.

Le 5 octobre 1811, il obtint le poste de conseiller d'État puis celui d'intendant-général de la Catalogne.

Sous la Restauration, le 20 septembre 1817, il fut élu député par le collège de la Côte-d'Or et prit place à l'extrême gauche. Il demanda le rappel des conventionnels proscrits et le renvoi des régiments suisses, il défendit la liberté de la presse, fut réélu en 1822 dans l'arrondissement de Beaune et en 1827 dans l'arrondissement de Dijon, malgré une pression gouvernementale très vive. Appartenant au petit groupe de parlementaires libéraux et républicains, il gagna la réputation d'être un orateur de grande envergure.

Il donna sa démission en 1829 et se retira à Cîteaux dans l'ancienne abbaye qu'il avait achetée et transformée en sa résidence. Il mourut trois ans après d'une attaque du choléra, pendant un voyage à Paris.

Le marquis fut aussi membre du conseil général de la Côte-d'Or.

Sources et littérature

  • Hugh CHISHOLM (ed.), Bernard Francois, marquis de Chauvelin, in: Encyclopedia Brittanica, 1911
  • « François Bernard de Chauvelin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • M. PREVOST, Bernard-François Chauvelin, in: Dictionnaire de Biographie française, Tome 8, col. 905-906.
  • J. DE SMET, L'administration du département de la Lys, in: Annales de la Société d'Emulation de Bruges, 1931, blz. 138-138.
  • Andries VAN DEN ABEELE, De vier prefecten van het departement van de Leie. II. Bernard François markies de Chauvelin, in: Biekorf, 2004, blz. 224-251 en 333-356.

Voir aussi

Notes

Liens externes

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