Fort du Saint-Michel

Le fort de Saint-Michel est un ouvrage de la place forte de Toul (Meurthe-et-Moselle) et établi sur la butte du même nom (cote 389) principalement entre 1874 et 1878.

Pour l’article homonyme, voir Fort Saint-Michel (Verdun).

Fort du Saint-Michel
Description
Type d'ouvrage fort à enveloppe
Dates de construction de 1874 à 1878
Ceinture fortifiée place forte de Toul
Utilisation fort de ceinture
Utilisation actuelle ?
Propriété actuelle privée
Garnison 726 hommes
Armement de rempart 48
Armement de flanquement 12
Organe cuirassé une tourelle Saint-Chamond de 155
Modernisation béton spécial 1888-1889
Programme 1900
Dates de restructuration 1901-1904
Tourelles néant
Casemate de Bourges néant
Observatoire obs. cuirassé à éclipse
et 9 guérites blindées
Garnison ?
Programme complémentaire 1908 non réalisé
Coordonnées 48° 41′ 22″ nord, 5° 52′ 54″ est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France

Le fort originel

Dates de construction (1874-1878)

Coût estimatif de l'ouvrage

Le montant total est estimé à 2 459 000 Francs français

Armement

L'armement total s'établit à 68 pièces d'artillerie. Le fort disposait dans ses magasins de 190 tonnes de poudre et de 200 000 cartouches.

  • Pièces sous tourelle : néant
  • Pièces sous casemate : néant
  • Pièces de rempart : 10 au réduit, 38 à l'ouvrage enveloppe
  • Mortiers : 8
  • Pièces de flanquement : 12 au réduit

Casernement

Le fort pouvait accueillir 726 hommes. Une infirmerie de 35 hommes était présente. Il y avait 2 fours à pain de 300 rations. L'approvisionnement en eau était assuré par une citerne de 450 m3. Il n'y avait pas de puits.

  • Officiers : 28
  • Sous-officiers : 46
  • Soldats : 652
  • Chevaux : 6

Architecture

Le fort de Saint-Michel est formé des éléments suivants :

Plan du fort en 1885
  1. Une enceinte-enveloppe, ceinturant le bord du plateau, sans fossé, combinant un flanquement par casemates saillantes et un flanquement haut depuis les parapets. Le front Nord-Est est pseudo-bastionné avec tenaille. L'enveloppe relie entre elles plusieurs batteries à traverses-abris. La batterie Est (dite de Pont-à-Mousson) est paradossée par un terrassement pourvu, en 1882, d'un magasin à poudre. L'ouvrage met à couvert les défenseurs de l'enveloppe avant repli éventuel dans le réduit de défense ; il renferme, dans sa partie Nord, un petit casernement construit en 1874.
  2. Un réduit, sur plan pentagonal, flanqué par une caponnière de gorge dont le niveau inférieur tire au-dessus d'une partie du mur d'escarpe (lui-même crénelé) de l'enveloppe et 2 caponnières à orillons aux saillants du front d'attaque.

La modernisation

Modernisations en 1888-1889

Bétonnage des casernes du réduit et de la petite caserne de l'enveloppe.

Construction d'un abri caverne dans la contrescarpe du fossé du réduit et deux abris cavernes dans la pente reliés au fort par communication souterraine.

À l'extrémité Nord de la batterie de Pont-à-Mousson, une tourelle Mougin pour 2 canons de 155, à tubes saillants, est réceptionnée le dimanche .(modèle expérimenté en 1888 au camp de Châlons, non acquise à l'étranger). La batterie dite de Bruley (Nord-Ouest de l'enveloppe) est reportée à 20 m en arrière de son emplacement originel après comblement des plateformes.

Programme 1900

Établissement, en 1891, d'un observatoire à éclipse de type Bussière sur un saillant du front Nord de la même enveloppe.

Seconde campagne de modernisation à partir de 1901 :

  • enceinte béton surmontée d'une grille en avant de l'enveloppe avec abris d'escouades, le tout formant un chemin couvert (1901-1904) ;
  • communication souterraine entre les 2 groupes de casemates cavernes du flanc Sud de la butte et le réduit (1902) ;
  • galeries souterraines entre les casemates-cavernes (? 1887) du fossé Nord du réduit et le front Nord de l'enveloppe (1905) ;
  • galerie souterraine et monte-charge entre le magasin de secteur (1887) du versant Sud-est de la butte et la tourelle de 155 (1907) avec amorce d'une galerie de (?) contremine (inachevée) en direction du versant Est de la butte.
  • Établissement d'un poste optique (? 1910), dans le réduit en liaison avec les ouvrages suivants : p.o. de Charmes-la-Côte (7 700 m au Sud-Ouest), p.o. du plateau de Lucey, fort de Frouard.

Programme complémentaire 1908

Il était prévu de construire 3 tourelles de 75, on ajouta au programme complémentaire une batterie de 2 tourelles de 155c. Les tourelles furent supprimées, on décida de réaliser un abri à l'épreuve pour le gouverneur et son état-major, ainsi que le bétonnage de la citerne.

Garnison et armement en 1914

  • 1 compagnie d'infanterie (47e régiment d'infanterie territoriale), renforcée par 1 bataillon du 42e régiment d'infanterie territoriale employé sur Nancy

L'ouvrage disposait de 2 110 places protégées dans les casemates et pour 136 places non protégées.

  • 1 batterie (6e régiment d'artillerie à pied),

Outre l'armement sous tourelle, 6 canons revolvers et 6 canons de 12 culasse pour la défense des coffres, il faut ajouter l'armement de rempart. 10 canons de 155L, 6 canons de 120L, 6 canons de 90, 8 mortiers.

  • En 1914, l'ouvrage souffrait d'un certaine nombre de défauts inhérents à sa construction et à la nature rocheuse du plateau qui limitait considérablement les capacités d'enfouissement : visibilité des traverses des batteries de l'enveloppe, flanquement défectueux au Sud, ressources en eau limitée (citerne alimentée par station de pompage située au bord du canal de la Marne au Rhin.

État actuel

Les parements de maçonneries sont en bon état, mais il existe des dégradations locales importantes (piedroits de la caserne de gorge du réduit) ; cuirassements mis à la ferraille (il subsiste le pivot hydraulique de la tourelle de 155...). Ouvrage aliéné au profit d'un propriétaire privé en 2000. Le fort Saint-Michel (dénomination officielle, en 1887 : fort Klein), coiffait l'organisation défensive de la butte Saint-Michel, fortement renforcée après 1880 : magasins à poudre central et de secteur, casemates cavernes (1887-1888), usine frigorifique (1910-1913), desserte par voie de 0,60 m (depuis 1890) qui desservait une partie de l'intérieur de l'ouvrage (plateformes de la batterie de Pont-à-Mousson). Équipements partiellement en place : ponts-levis escamotables dans le fossé, système Pilter (enveloppe et réduit).

Voir aussi

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de Toul et du Toulois
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