Fort Énet

Le fort Énet (prononcé en français : [enɛt]) est une fortification située sur le rocher du même nom, entre Fouras et l'île d'Aix, appartenant à l'archipel charentais, dans le département de la Charente-Maritime en France.

Fort Énet

Le fort Énet vu depuis la rade de l'île d'Aix.
Type Forteresse
Architecte Génie militaire français
Début construction 1809
Fin construction 1812
Propriétaire initial Armée française
Destination initiale Protection des accès à l'arsenal de Rochefort
Prison
Propriétaire actuel propriété privée
Protection  Inscrit MH (1994, Fort)
Coordonnées 46° 00′ 14″ nord, 1° 08′ 35″ ouest
Pays France
Région historique Aunis
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Commune Fouras
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France

À marée basse, il est accessible à pied depuis la pointe de la Fumée en empruntant une passe de 1,6 km de long.

Présentation

Le rocher d'Énet est fortifié dès le Moyen Âge.

Le fort actuel est construit après la Bataille de l'île d'Aix qui s'est déroulée dans la rade de l'île d'Aix, face à l'embouchure de la Charente. Le fort d'Énette, comme on disait à l'époque, devait protéger l'Arsenal de Rochefort créé en 1666.

Sa simplicité architecturale lui confère un équilibre esthétique souvent apprécié.

«  Pépite posée dans la subtile rade de Rochefort, fort Enet demeure, au-delà de ses lettres de noblesse architecturales, un mirador panoramique qui balaie à 360° un horizon chargé d'Histoire[1] »

Histoire

Les premiers projets font suite à la mise à sac de l'île d'Aix par les Anglais pendant la guerre de Sept Ans. La rade de l'île d'Aix servant de mouillage pour armer les navires sortant de l'arsenal de Rochefort. Cette zone et ses accès devaient être défendus. Le projet se compose de la construction d'un ouvrage fortifié armé croisant ses feux avec ceux de la batterie du fort de Coudepont située sur l'île-d'Aix et permettant de contrôler l'accès du nord-est de la rade.

Le projet est relancé sous Napoléon à la suite de l'affaire des brûlots qui voit la destruction partielle de l'escadre de Rochefort. La construction s'étale de 1809 à 1812. Le fort est remis à la Marine dès le mois de pour permettre son armement. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, il subit quelques adaptations à cause des assauts des marées. On installe des casemates entre 1848 et 1850. Propriétaire du fort, l'armée fait plusieurs expérimentations de tirs d'artillerie en 1863. Le fort sert aussi de prison pour quelques communards en 1871. Le fort est totalement réaménagé, dix ans plus tard, pour s'adapter aux progrès de l'artillerie rayée. Au début du XXe siècle, il sert de prison de transit aux bagnards. Il est déclassé peu avant la Première Guerre mondiale.

«  Le moyen qui paraît praticable et que Sa Majesté vient d'ordonner, c'est d'avoir sur l'île d'Enet des pièces de campagne (...) Si on peut établir sur (cette île) une batterie permanente, on y placera de gros canons[2] »

Au début des années 1960, le fort qui était jusque-là la propriété de l'armée française, est racheté par des particuliers.

C'est un monument historique inscrit depuis le [3].

Observation du niveau de la mer

Un marégraphe est installé au fort Énet en 1859 par le Dépôt des cartes et plans de la Marine" (SHOM). Les mesures du niveau de la mer y sont réalisées jusqu'en 1973, date du déplacement de l'appareil au fort Boyard. En effet, des problèmes d'envasement régulier de son puits de tranquillisation poussent l'ingénieur hydrographe Jean Jacques Anatole Bouquet de La Grye à rechercher un autre emplacement pour réaliser les mesures du niveau de la mer dans le pertuis d'Antioche[4].

Descriptif

Le fort a la forme d'une batterie recourbée, fermée par un éperon couvrant le magasin à poudre. La structure initiale, livrée à la Marine[5], est complétée vers 1850 par un second étage de feux et par seize casemates en pierre.

Galerie

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) N. Faucherre - P. Prost - A. Chazette - F. le blanc, Les fortifications du littoral : La Charente Maritime -, Éditions patrimoines et médias, , 220 p. (ISBN 2-910137-17-1)
    p 141 à 146

Articles connexes

Liens externes

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