Forces armées danoises

Les forces armées du Danemark connues sous le nom de Force de défense du Danemark (danois : Forsvaret) sont chargées de la défense du territoire national.

Armée danoise
Forsvaret

Armoiries de l'armée danoise
Branches Armée royale danoise (en)
Marine royale danoise
Forces aériennes royales danoises
Garde nationale danoise (en)
Commandement
Reine du Danemark Marguerite II de Danemark
Ministre de la Défense Peter Christensen Venstre
Chef d'état-major Lieutenant général Knud Bartels
Main-d'œuvre
Âges militaires 18-49 ans
Disponibles au service militaire 1 236 337 (2010 est.) (16-49 ans)[1] hommes
Aptes au service militaire 1 014 560 (2010 est.) (16-49 ans)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 37 913[1]  hommes
35 865 (estimation 2010)[1] femmes
Actifs 25 109 dont 5 724 civils en 2011[2]
Déployés hors du pays 1004
Réservistes 12 000
Paramilitaires 51 000 volontaires de la garde nationale
Budgets
Budget 4,33 milliards de dollars US (2009)[3]
Pourcentage du PNB 1,3 % (2007)[1]

Le chef de la Défense est à la tête des Forces armées danoises et du Commandement de la défense lequel est dirigé par le ministère de la Défense. Constitutionnellement, le commandant en chef est à la tête de l'État (la reine Margrethe II) ; en pratique, c'est le cabinet.

Le Danemark a aussi un concept de défense totale.

Historique

Durant la Première guerre de Schleswig entre 1848 et 1850, le Danemark parvient à tenir tête à la Confédération germanique. En 1866, le pays est vaincu lors de la guerre des Duchés par la Confédération germanique et l'Empire d'Autriche.

Le pays fut neutre durant la Première Guerre mondiale. Le Schleswig-Holstein, province disputée par le Danemark et la Prusse avait été annexé par la Prusse en 1864. Des soldats originaires du Schleswig-Holstein[4] furent donc incorporés dans l'Armée allemande pendant la Grande Guerre. C'est ainsi qu'un cimetière militaire danois fut créé à Braine (France).

Lors de l'invasion allemande de 1940, le Danemark fut occupé en 2 heures. Il resta occupé jusqu'au 5 mai 1945.

Après-guerre, elle fut un des membres fondateurs de l'OTAN et son armée devait se tenir prête à assurer la défense de l'extrême nord de l'Allemagne de l'Ouest.

Participant à plusieurs opérations de maintien de la paix, le premier véritable combat auquel participe des troupes danoises depuis 1945 est la bataille de Saraci-Kalesija durant la guerre de Bosnie dans la nuit du au .

Objectifs et tâches

Les objectifs et tâches des forces armées danoises sont définies par la Loi 122 du et en vigueur à partir du premier . En tout, il y a 3 objectifs et 6 tâches :

ses buts premiers sont :

  • prévenir les conflits et guerres,
  • préserver la souveraineté du Danemark,
  • sécuriser l'intégrité et l'existence du territoire ainsi que son développement pacifique à travers le monde avec le respect des droits de l'homme.

ses tâches principales sont :

  • participer à l'OTAN conformément à la stratégie de l'alliance,
  • détecter et repousser les violations de souveraineté en territoire danois (incluant le Groenland et les Îles Féroé),
  • coopérer avec les non-membres de l'OTAN, spécialement les pays Centraux et Ouest de l'Europe, effectuer des missions telles que préventions des conflits et contrôles de crises, missions humanitaires, de paix,
  • participer à la Défense Totale en coopération avec les ressources humaines
  • maintenir une force opérationnelle pouvant exécuter ces tâches en tout temps.

Organisation

Branches

La Commandement conjoint des forces armées du Danemark (VFK - Værnsfælles Forsvarskommando) commande ces autorités :

Structures

  • Ministère de la Défense
  • Commandement de Défense
  • Commandement de l'Armée opérationnelle
  • Commandement de la Marine opérationnelle
  • Commandement tactique aérien
  • Commandement de matériels militaires (sol)
  • Commandement de matériels maritimes
  • Commandement de matériels aériens
  • Commandement du Groenland
  • Commandement des Îles Faroe
  • Collège Royale de la Défense Danoise
  • Services de Soins (Défense)
  • Home Guard Command
  • Renseignements de la Défense

A partir de 2019, le commandement des opérations spéciales danois (da) peut être placés sous un commandement conjoint avec ses homologues belges et néerlandaises, le Special Operations Component Command.

Effectifs

Un détachement de la Garde royale danoise présente les armes devant le palais d'Amalienborg, à Copenhague.

Les effectifs des forces militaires danoises comprennent (en 2011)[2] :

Matériel :

  • Chars de combat : 57 Léopard 2 (44 sont modernisés au standard 2A7M+DK entre 2019 et 2022, le premier étant perçu début [6]) ; en 2016 : les chars sont au standard 2A5[5]
  • Véhicules blindés : 675 ; en 2016 : 673[5]
  • Avions de combat : 30 ; en 2016 : 30 F16, 7 avions de transport, 27 d'entrainement[5]
  • Hélicoptères : 30 ; en 2016 : 35[5]
  • Bateaux de guerre : 25 ; en 2016 : 21[5]

Engagements internationaux

Militaires de la force aérienne et de la marine danoise lors de l'exercice DANEX/DRO 2007.

Lors des dernières décennies, l'armée danoise a participé à plusieurs opérations de maintien de la paix dirigées par l'ONU, l'OTAN ou la Coalition militaire en Irak. Au , l'armée danoise est encore déployée dans les pays suivants[7] :

Budget accordé à la défense

En 1998, le budget de la défense danois et de la politique de sécurité a été fixé par une entente pluriannuelle à une large majorité du Parlement, incluant le gouvernement, ainsi que les différents partis d'opposition. Cependant, l'opposition publique voulant augmenter les dépenses reliées à la défense - durant une période où les contraintes économiques causaient une diminution du budget pour la protection sociale - a créé des différends entre les partis politiques concernant un niveau largement acceptable en matière de nouvelles dépenses militaire.

Le dernier accord de Défense a été signé le et appelé à une reconstruction significative de toute l'armée. À partir de cette année, la répartition du budget, 60 % accordé aux structures d'appuis et 40 % pour la capacité opérationnelle de combat, va être modifié : 40 % pour les structures d'appuis et 60 % pour la capacité opérationnelle de combat. Donc il y aura davantage de militaires opérationnels sur le terrain et moins de personnel administratif. La vitesse de réaction augmente, avec une brigade entière en attente ; les militaires conservent toujours la capacité de déployer annuellement plus de 2 000 soldats pour des missions internationales ou 5 000 sur une courte période de temps. Le mandat standard de conscription est modifié : cela signifie moins de conscrits et moins de temps de service pour eux.

Le budget de la défense est le cinquième plus important dans le Budget de l'État Danois[Quand ?], significativement moins important que celui du ministère des Affaires Sociales (100 milliards de DKK), du ministère de l'Emploi (67 milliards de DKK), du ministère de l'Intérieur et de la Santé (66 milliards de DKK) et du ministère de l'Éducation (30 milliards de DKK), et seulement un peu plus important que celui du ministère de la Science et Innovations Technologiques (14 milliards de DKK).

La défense danoise, comptant tous les branches et départements, compte elle-même un revenu égal à environ 1-5 % de ses expansions, tout dépendant de l'année.

Approximativement 95 % du budget va directement aux militaires danois. La répartition de la somme évolue au long des années, 50-53 % sont des sommes à payer aux personnels, environ 14-21 % pour l'obtention de nouveaux matériels militaires, 2-8 % pour les navires, projets de construction ou infrastructures et 24-27 % pour l'achat de biens, locations, entretiens et pour les services et taxes.

Le 5 % restant est une extension spéciale pour l'OTAN (investissements qui vont augmenter dans les années 2020[8]), partage de dépenses, services spéciaux et structures civiles, en incluant le Farvandsvæsen, le programme de Sauvetage National Danois et l'administration du Militærnægteradministrationen.

F-16 de la forces aériennes danoises
Corvette danoise
Camion MAN de l'armée danoise
Hélicoptère Lynx de la marine danoise
Année Pourcentages du PNB Expansions complètes
(Ministère de la Défense)
en millions de DKK
Année Pourcentage du PNB Expansions complètes
(Ministère de la Défense)
en millions de DKK
1970 ? ?1990 ? ?
1971 ? ?1991 ? ?
1972 ? ?1992 ? ?
1973 ? ?1993 ? ?
1974 ? ?1994 ? ?
1975 ? ?1995 ? ?
19762,2 %5 91019961,7 %17 012,6
19772,3 %6 39019971,7 %17 615,1
19782,3 %7 08219981,6 %18 221,4
19792,2 %7 52519991,4 %17 384,9
19802,6 %9 54520001,4 %17 496,5
19812,6 %10 61220011,4 %18 310,4
19822,5 %11 83620021,4 %18 665,9
19832,5 %12 78320031,4 %18 857,9
19842,3 %13 16320041,4 %19 841,3
19852,2 %13 35520051,3 %19 066,8
19862,0 %13 14220061,3 %21 221,9
19872,1 %14 4432007na21 692,1
19882,2 %15 8002008na21 341,3
19892,1 %15 7672009na18 960,1

Le Danemark a des grandes et petites industries à spécialisation militaire cependant le pays compte principalement sur l'importation étrangère pour son armement, la grande majorité de l'équipement provenant de l'OTAN, des Etats-Unis (notamment son projet de remplacement de ses avions F-16 par des F-35 pour un montant de 2,6 mds d'€ dans les années 2022[8]) et des pays nordiques. En 2016, le budget de la Défense était de 4 mds d'€[5].

Notes et références

  1. CIA World FactBook
  2. Facts and Figures - the Danish armed forces (en)
  3. « Données économiques et financières concernant la défense de l'OTAN » [PDF]
  4. En 1920, à l'issue du premier conflit mondial, un référendum est organisé dans le Schleswig central et septentrional, ayant pour résultat le retour du Schleswig septentrional au Danemark et la fixation définitive de la frontière germano-danoise.
  5. Thibault Caron, « Le Danemark, nouvel acteur stratégique pour la défense européenne ? », defnat, , p. 7 (lire en ligne)
  6. http://www.strategic-bureau.com/nouveaux-leopard-pour-lallemagne-et-le-danemark/
  7. Chiffres en date du 21 octobre 2011 ()
  8. Collectif - Mathilde Alliot, « Danemark 2020 », Comité Europe des jeunes IHEDN, (lire en ligne)

Annexes

Article connexe

Lien externe

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de l’OTAN
  • Portail du Danemark
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.