Fondation Ellen MacArthur

La fondation Ellen MacArthur a été créée le 23 juin 2009 par la navigatrice Ellen MacArthur. Son lancement public au Musée national des sciences de Londres n'a eu lieu que le 2 septembre 2010, il aura fallu plus d'un an à Ellen MacArthur pour convaincre ses partenaires et faire naître son projet[6].

La fondation a été lancée avec le soutien d'un groupe de partenaires fondateurs : B&Q, BT, Cisco[7], National Grid et Renault[8]. Elle s'est inspirée des expériences de voile d'Ellen MacArthur qui a investi 500 000 £ de son propre argent dans le projet. De plus, un montant de 6 000 000 £ a également été offert par les cinq partenaires fondateurs.

Ellen MacArthur justifie la création de la fondation par son expérience de la mer où dit-elle : « En mer, tout est compté ; à terre aussi, les ressources sont finies »[9].

Le concept défendu par la fondation sur l'économie circulaire s'appuie sur le livre coécrit par Walter Stahel et Geneviève Reday The Potential for Substituting Manpower for Energy, paru en 1976. Les principes sont les suivants : une conception régénérative, l'économie de la performance, le craddle to craddle, l'écologie industrielle, le biomimétisme, et l'économie bleue.

La Fondation Ellen MacArthur a développé un partenariat avec cinq acteurs économiques mondiaux[10], à savoir Renault[11], Kingfischer, Philips, Cisco et le cabinet de conseil international McKinsey and Co.

Le partenariat entre la Fondation Ellen MacArthur et l'entreprise Renault a pour but de faire évoluer la stratégie et les procédures de l’entreprise afin de favoriser la transition vers une économie circulaire[12]^,[13]. Leur stratégie consiste à développer la mise en place de boucles courtes de recyclage à partir des matériaux en fin de vie. Une démarche qui, selon la Fondation, permettrait l'internalisation des marges du recyclage, de se libérer des marchés, de maîtriser ses coûts et la régularité de son approvisionnement. Avec le Projet ICARRE 95 (Innovative CAR Recycling 95 %), s’inscrivant dans le Programme européen LIFE, l’entreprise vise la démonstration de la valorisation à 95 % de la masse des véhicules hors d’usage[14]^,[15].

Kingfisher travaille en étroite collaboration avec La Fondation Ellen MacArthur dans trois domaines, la recherche, le développement et l'implantation du modèle d'économie circulaire. Sur la création d'un réseau de fournisseurs réunis autour de l'économie circulaire.

L'entreprise Philips est engagée en matière d'économie circulaire[16] dans les domaines de la santé[17], du mode de vie des consommateurs et de l'éclairage[18]. L'entreprise est devenue Partenaire Mondial à l'occasion du Sommet annuel des « 100 de l'économie circulaire » en juin 2014. Selon Frans Van Houten (PDG), une économie circulaire requiert de l'innovation des matériaux, des composants et la réutilisation des composants. L'utilisation plus effective des matériaux permettrait de séparer la croissance économique de l'utilisation des ressources naturelles et de l'écosystème.

L'entreprise Cisco[19] supporte la transition vers l'économie circulaire en concentrant son action sur de nouveaux dispositifs- via les technologies de l'information et des laboratoires de démontage- permettant de déterminer les produits, composants et matériaux réutilisables (elle participe également à la fabrication de nouveaux produits).

Le cabinet de conseil international McKinsey and Co émet à la Fondation des rapports rassemblant des données et des analyses économiques dans le cadre du modèle de l'économie circulaire

En janvier 2012, un rapport a été publié sur l'économie circulaire : raisonnement économique et d'affaires pour une transition accélérée[20]. Le rapport[21], commandé par la Fondation Ellen MacArthur et développé par McKinsey & Company[22], a été le premier de son genre à envisager la possibilité économique et commerciale pour la transition vers un modèle circulaire réparateur[23].

En utilisant des études de cas et les analyses macro-économiques de l'économie, le rapport détaille le potentiel de retombées importantes à travers l'Union européenne[24]. Il fait valoir qu'un sous-ensemble du secteur manufacturier de l'Union européenne[25] pourrait réaliser des économies de coûts de matériaux nets d'une valeur de plus de 630 milliards de dollars par an à l'horizon de 2025, stimulant ainsi l'activité économique dans les domaines du développement de produits, la nouvelle fabrication et la rénovation.

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