Fleurbaix

Fleurbaix est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Fleurbaix

L'église Notre-Dame-du-Joyel, à Fleurbaix.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Béthune
Intercommunalité CC Flandre Lys
Maire
Mandat
Aimé Delabre
2020-2026
Code postal 62840
Code commune 62338
Démographie
Gentilé Fleurbaisiens
Population
municipale
2 719 hab. (2018 )
Densité 211 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 39′ 11″ nord, 2° 50′ 01″ est
Altitude Min. 16 m
Max. 20 m
Superficie 12,86 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Béthune
(banlieue)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Beuvry
Législatives 9e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Fleurbaix
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Fleurbaix
Géolocalisation sur la carte : France
Fleurbaix
Géolocalisation sur la carte : France
Fleurbaix
Liens
Site web http://www.fleurbaix.fr/

    Elle est située en Flandre française.

    Géographie

    Description

    Le bourg est situé à 20 kilomètres environ à l'ouest de Lille, à proximité de la frontière belge.

    Véritable enclave dans le département du Nord, la commune est entourée de sept villes : cinq du département du Nord (Erquinghem-Lys, Bois-Grenier, Le Maisnil, Fromelles et Aubers) et deux du Pas-de-Calais (Sailly-sur-la-Lys et Laventie).

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est drainée par la rivière la Becque du Biez, un affluent de la Lys donc un sous-affluent de l'Escaut.

    Urbanisme

    Typologie

    Fleurbaix est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[4] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,3 %), zones urbanisées (8,7 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Attestée sous la forme Florbaiz en 1102[11].

    Le nom provient de flora (sol plat)[12] et du francique bais[Quoi ?] équivalent du flamand beke/beek (ruisseau).

    Histoire

    La vallée de la Lys a probablement connu une occupation préhistorique active.

    Fleurbaix a fait partie d'une région appartenant à l'origine aux 17 provinces des Pays-Bas espagnols, dite pays de l'Alleu, regroupant quatre communes : La Ventie (Laventie), Sailly (Sailly-sur-la-Lys) et La Gorgue, outre Fleurbaix.
    C'est une région huguenote d'où partirent des habitants pour s'installer aux Amériques, en Afrique du Sud, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre. Le pays de Lalloeu était rattaché au comté de Flandre et au pays d'Artois[14],[15].

    Elle a été touchée par de nombreuses guerres et invasions.

    Première Guerre mondiale : la commune a été - comme celle de Laventie et beaucoup d'autres dans cette région - particulièrement marquée par les violents combats du front-Ouest. Le village est longtemps resté aux mains des Britanniques avant de tomber aux mains des soldats allemands (qui le 9 avril 1918 en ont repoussé le 12e Suffolks) avant d'être libéré en septembre 1918.

    Les séquelles de quatre ans de guerre ont nécessité - après l'Armistice - un long travail de déminage puis de reconstruction.

    Le déminage s'est fait sous l'autorité des Anglais à partir de 1919 alors que les habitants commençaient à rentrer dans le village dévasté, et qu'une pandémie de grippe espagnole faisait de nombreux morts dans le monde (plus de morts que quatre ans de guerre). La commune a été classée en zone rouge, ce qui signifie que l'agriculture y a été interdite avant récupération des obus et des cadavres éparpillés aux alentours. La restauration des sols agricoles dans les années 1920 a été l'occasion d'un premier recul des herbages et des zones humides au profit d'une simplification des paysages.

    Quartier général de la 2e brigade canadienne à Fleurbaix, photographie en mai 1919.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        Bernard Gombert   Comptable
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1974 Maurice Huchette   Commerçant
    Décédé en fonctions
    1977 mars 2001 Louis Courdent   Entrepreneur de travaux publics
    mars 2001 mars 2008 Brigitte Bout DVD puis UMP Ingénieure
    Sénatrice du Pas-de-Calais (2004 → 2011)
    mars 2008 mars 2014 Michel Dupont DVD Enseignant
    mars 2014[16],[17] mai 2020[18] Joseph Catteau DVD Expert-comptable
    Vice-président de la CC Flandre Lys (2014 → )
    juillet 2020[19] En cours Aimé Delabre    

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2018, la commune comptait 2 719 habitants[Note 3], en augmentation de 5,1 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 0212 8962 9382 9153 1723 1403 0413 0562 963
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 8933 0563 0022 7952 7792 6562 5542 5252 409
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 3142 3052 2611 2501 3171 4601 4811 4901 474
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 4371 4571 6471 9932 2212 4802 6742 6352 685
    2018 - - - - - - - -
    2 719--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges =en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,1 % d'hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 17,2 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 26 %, plus de 60 ans = 17,8 %) ;
    • 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 16,1 %, 30 à 44 ans = 20,1 %, 45 à 59 ans = 24,6 %, plus de 60 ans = 18,8 %).
    Pyramide des âges à Fleurbaix en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,4 
    5,4 
    75 à 89 ans
    5,8 
    12,3 
    60 à 74 ans
    12,6 
    26,0 
    45 à 59 ans
    24,6 
    18,6 
    30 à 44 ans
    20,1 
    17,2 
    15 à 29 ans
    16,1 
    20,4 
    0 à 14 ans
    20,4 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Sports

    • Stade Maurice-Huchette
    • Bicross de standing national
    • Trois courts de tennis publics
    • Salle des sports (depuis 1991).
    • US Fleurbaix

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Notre-Dame-du-Joyel.
    Les vitraux.
    • lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale :
      • le cimetière militaire de la rue David (rue David Military Cemetery) qui abrite environ 900 corps (Britanniques et Australiens essentiellement). Il est situé rue David, au lieu-dit le Petit Pont. Ce cimetière a été créé par le 2e Royal Scots Fusiliers en décembre 1914 et fermé en décembre 1917. On y a ensuite ramené les restes de soldats venant de petits cimetières des environs, par exemple tués dans les batailles d'Aubers ou de Fromelles, dont ceux du 1st Middlesex d'octobre 1914, et ceux des 5e Australian et 61e (South Midland) divisions de juillet 1916) ;
      • cimetière de la rue du Bois. Rue du Bois (Military Cemetery) qui abrite 832 corps, créé en novembre 1914 et fermé en décembre 1916 pour être rouvert en janvier et octobre 1918. On y a ramené après la guerre les restes d'autres cimetières militaires des environs ;
      • cimetière de la rue Pétillon (Rue Pétillon Military Cemetery), créé en décembre 1914 et fermé en septembre 1918, qui abrite 1 486 corps, à environ trois kilomètres au sud de la commune, au sud de la route Petillon - La Boutillerie[28] ;
      • le Trou Aid Post Cemetery, qui abrite 351 corps, rue Pétillon, au lieu-dit le Trou. Il a été créé en octobre 1914 et utilisé jusqu'en juillet 1915. On y a compté 123 tombes à la fin de la guerre, mais on y a ensuite ramené les restes de soldats retrouvés aux alentours. Les dépouilles d'environ 350 personnes y reposent aujourd'hui, essentiellement des dépouilles de soldats tués lors des batailles du Maisnil (21 octobre 1914), du pont d'Aubers (9 mai 1915), de Loos (25 septembre 1915) et durant l'attaque de Fromelles (19-20 juillet 1916).

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    écartelé au 1) d'or à la croix ancrée de gueules, au 2) d'argent au cerisier terrassé de sinople, fruité de gueules au 3) d'argent fretté de quatorze pièces et sable, au quatrième d'azur au joyel d'argent.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Béthune », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest Nègre - générale de la France - Volume 2 - Page 728.[réf. incomplète].
    12. Ernest Nègre - générale de la France - Volume 2 - Page 728.
    13. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
    14. Voir le livre du Chanoine Depoter: Le Pays de Lalloeu histoire mœurs et institutions les éditions des Beffrois 1910
    15. Christian Defebvre, L'histoire du pays de Lalloeu en 10 leçons par Christian Defebvre Agrégé d'histoire-géographie
    16. A. S. (CLP), « Fleurbaix: Michel Dupont passe le flambeau à Joseph Catteau : Joseph Catteau a reçu l’écharpe de maire des mains de Michel Dupont, ce samedi. Mais pas seulement ! Ce dernier symboliquement lui a remis les clés de la mairie. Une installation empreinte d’amitié et d’un zeste d’émotion de la part du nouveau maire mais également des anciens adjoints qui ont désormais un nouveau chef de file. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    17. Anne-Charlotte Pannier, « Fleurbaix: cadre de vie et sécurité, les priorités de Joseph Catteau : Comme nous l’avions fait avec les bilans des maires avant les élections, nous lançons une nouvelle série consacrée aux projets des maires. Joseph Catteau, seul candidat, a été élu sans surprise maire de Fleurbaix. À quoi ressemblera la commune dans six ans ? Il revient sur ses priorités. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    18. Anne-Charlotte Pannier, « Aimé Delabre se lance dans les municipales avec l’appui du maire sortant de Fleurbaix : Ça y est, c’est officiel, l’actuel conseiller délégué en charge de l’environnement, Aimé Delabre, se présentera aux élections municipales du mois de mars. Et le Fleurbaisien pourra compter sur le soutien de l’actuel maire puisque Joseph Catteau fera partie de sa liste », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    19. Anne-Charlotte Pannier, « Joseph Catteau, toujours maire de Fleurbaix : « Je ne me pose pas de question » : Alors qu’Aimé Delabre aurait dû succéder à Joseph Catteau il y a plus d’une semaine, le maire de Fleurbaix est toujours à la tête du village. Comment vit-il cette situation ? », La Voix du Nord, .
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Évolution et structure de la population à Fleurbaix en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    25. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    26. Michel Cuvelier, Mémoires sur la vie de M. Jean Levasseur, mayeur de la ville de Lille au XVIIe siècle, et sur la fondation de la chartreuse de La Boutillerie, Lille, , In-8°, 180 p. p. (lire en ligne).
    27. Boutillerie à Fleurbaix: -coordonnées :50° 37′ 50″ N, 2° 51′ 16″ E .
    28. page sur les cimetières militaires du Commonwealth en France
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