Flavius Arcadius

Flavius Arcadius ou Arkadios (en latin : Flavius Arcadius Augustus, en grec : Ἀρκάδιος, translit. Arkádios) (377-408) est un empereur romain d'Orient souvent considéré comme le premier empereur byzantin (395-408).

Pour les articles homonymes, voir Arcadius (homonymie).

Flavius Arcadius
Empereur romain d'Orient

Buste d'Arcadius.
Règne
- (~13 ans)
Période Théodosienne
Précédé par Théodose Ier
Suivi de Théodose II
Biographie
Nom de naissance Flavius Arcadius
Naissance 377 - Hispanie
Décès (~31 ans)
Père Théodose Ier
Mère Aelia Flacilla
Fratrie Honorius

Pulchérie (fille de Théodose Ier) (en)

Galla Placidia

Épouse Eudoxie
Descendance Théodose II

Pulchérie

Empereur romain d'Orient

Biographie

Fils aîné de Théodose Ier et d'Aelia Flacilla, de petite taille et d'aspect chétif, il est associé vers 383 à l'Empire, à l'âge de six ans, et reçoit le titre d'Auguste[1]. Il est nommé consul à trois reprises en 385, 392 et 394. Instruit par divers précepteurs de grande renommée comme le rhéteur Thémistios (païen) ou le diacre Arsène de Scété (chrétien) qui sera canonisé, Arcadius va se révéler un prince faible subissant l'influence des divers membres de son entourage.

En 395, son père l'empereur Théodose Ier partage l'Empire romain entre ses deux fils. Arcadius reçoit l'Orient avec sa capitale Constantinople et à Flavius Honorius revient l'Occident. C'est un partage de plus pour l'Empire mais celui-ci est définitif. En fait, ces deux souverains inexpérimentés ne sont que des paravents derrière lesquels se cachent les deux véritables maîtres de l'Empire, Stilicon à l'ouest et Flavius Rufinus (Rufin) à l'est en compétition avec le grand chambellan Flavius Eutropius. Ce dernier va le marier le 27 avril 395[2] à Eudoxie, la fille du général franc de Flavius Bauto (Bauto). Mais la fin de l'année 395 voit la catastrophique invasion des Wisigoths d'Alaric Ier (sans doute appelés par Flavius Rufinus qui souhaitait se protéger de Stilicon), qui pillent la Thessalie et prennent Athènes tandis que les Huns s'emparent de la Syrie et pillent Antioche. Arcadius envisage d'associer Flavius Rufinus à l'Empire (sans doute contraint et forcé) quand ce dernier est assassiné, en novembre 395 par un chef goth nommé Gaïnas probablement à l'instigation de Stilicon.

Flavius Eutropius devient alors le véritable maître de l'Empire d'Orient et se comporte en tyran débauché. Accusé par Stilicon de complot et suscitant la colère populaire, il est exilé par Arcadius à Chypre en 399. Il est exécuté un peu plus tard car Stilicon fait pression sur Arcadius et, s'alliant momentanément avec les Goths de Gaïnas qui pénètrent à Constantinople, obtient, outre l'exécution de Flavius Eutropius, le renvoi d'Aurélien, le nouveau préfet du prétoire. Mais en 400, les Goths installés à Constantinople sont massacrés et Stilicon ne possède plus de moyen de pression sur Arcadius. Pour commémorer la défaite de Gaïnas et la victoire sur les Goths, Arcadius fait élever une colonne triomphale sur le forum qu'il a fait construire à Constantinople, à l'instar de son père Théodose.

Arcadius règne alors seul et avec l'aide du patriarche de Constantinople Jean Chrysostome, entreprend une politique religieuse virulente contre le paganisme dont il fait détruire de nombreux temples. Hostile à l'arianisme, il doit compter avec son épouse qui, favorable à cette hérésie, réussira à deux reprises à faire exiler le patriarche.

Arcadius meurt le , à 31 ans, quatre ans après Eudoxie, et laisse un fils, le futur Théodose II, et trois filles, dont la fameuse impératrice Pulchérie, qui tiendra les rênes du pouvoir de 414 jusqu'à son décès en 453.

La province égyptienne d'Heptanomide fut appelée quelquefois Arcadie en l'honneur d'Arcadius.

Notes et références

  1. (la) Hydace de Chaves, Hydatii Gallaeciae episcopi chronicon (lire en ligne), "Theodosius Arcadium filium suum augustum appellans, regni facit sibi esse consortem."
  2. Rudolf Brändle, Gilles Dorival, Jean Chrysostome « Saint Jean bouche d'or », christianisme et politique au IVe siècle, Éditions du CERF, 2003.

Annexes

Bibliographie

  • André Piganiol, L'Empire chrétien, PUF, Paris, 1972.
  • (en) Alan Cameron et Jacqueline Long, Barbarian and Politics at the Court of Arcadius, Berkeley et Los Angeles, 1993.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la Rome antiquesection Empire romain
  • Portail du monde byzantin
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.