Festival international du film de Vienne

La Festival international du film de Vienne, surnommé Viennale, est un festival cinématographique qui a lieu à Vienne en Autriche.

Histoire[1]

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En 1960, l’association des journalistes autrichiens réalisait son idée de faire un festival international du film aussi en Autriche, à Vienne. Sous le nom Première semaine viennoise du cinéma (Erste Wiener Filmwoche) on montrait à côté de 18 productions étrangers aussi des films autrichiens. Il n’y avait pas de récompenses. En 1962, le festival du film encore jeune mais déjà surnommé Viennale a été intégré dans au festival de Vienne pour un an. Comme la Viennale ne pouvait pas attirer l’attention prévue pendant le programme dense des semaines du festival, on l’en détacha dès 1963 et il devint le Festival der Heiterkeit, qui durait huit jours. Pour la première fois, le Festival fit appel à Sigmund Kennedy. Le programme se concentra alors sur les comédies de qualité que l’on projetait à l’Urania. En 1968, Otto Wladika prit le poste de dirigeant du festival et donna une nouvelle orientation au festival. Sous la devise des films qui ne nous atteignaient jamais (Filme, die uns nie erreichten), on donna la priorité aux films de l’Europe de l’Est. À partir de ce moment-là, on a choisi chaque année une devise exprimant la priorité du festival [1].

Tilda Swinton au Viennale en 2018

En 1970, le festival était entièrement sous le signe du nouveau film autrichien (Neuen Österreichischen Films) programmé par le conseil d’administration portant le même nom, qui faisait une présentation des œuvres indépendantes autrichiennes des dix années précédentes. Dès 1971 le Forum-Kino, le plus grand à cette époque-là, fut le nouveau site du festival. Le Festival fit appel à Edwin Zbonek comme nouveau dirigeant. Il réussit à rendre le festival plus international et lui permis d’être reconnu comme B-Festival, sans compétition. En 1973, la Viennale eu lieu pour la première fois dans le Gartenbaukino.

En 1978, le festival est déplacé en octobre et sa durée passe de 8 à 15 jours. En 1979, on a intégré en plus les cinémas de la périphérie de Vienne au festival ; y sont reprojetés films de la Viennale pour attirer davantage d’amateurs en projetant des films à forte valeur artistique. En 1981, on a élargi la direction du festival avec Helmuth Dimko, critique et producteur de film. En 1983, le festival n’a pas eu lieu à cause de problèmes financiers. Il se déroula à nouveau dans le Gartenbaukino en 1984. Pour la première fois, en 1987, on a remis un prix à la Viennale : le Wiener Filmpreis. Après cette première remise, il fallut attendre 1991 pour la suivante. Depuis, on le remet chaque année.

En 1988, la direction du festival fut confiée à Hemuth Dinko et Veronika Haschka. Le programme principal fut élargi par quelques présentations spéciales, ce qui entraîna un accroissement de la fréqentation. En 1989, Dimko démissionna.

En 1991, on a fortement augmenté le budget de la Viennale. La nouvelle direction était constituée de Werner Herzog, un réalisateur de cinéma reputé, et Reinhard Pyrker, un des principaux acteurs du mouvement du Neuen Österreichischen Film, qui professionnalisèrent et internationalisèrent encore plus le festival. On a dédié des présentations des œuvres et des rétrospectives aux stars de cinéma John Carpenter, Billy Wilder, Jon Jost et Gina Lollobrigida et aux cinéastes chinois.

En 1992, les nouveaux dirigeants Alexander Horwath et Wolfgang Ainberger purent encore une fois diversifier les films. Dans le programme principal on trouvait à côté du cinéma d’auteur et des films d’avant-garde des grandes productions de Hollywood et des films d’action. En 1993, on repartit pour la première fois la Viennale sur quatre cinémas différents : l'Urania, le Metro-Kino, le Künstlerhaus-Kino dans le centre-ville et le Stadtkino au Schwarzenbergplatz.

En 1994, Wolfgang Ainberger se chargea de la programmation du festival alors que Alexander Horwath élabora la rétrospective de la production cinématographique américaine des années 60 pour la Viennale dans le musée du cinéma. En 1995 et 1996, Horwath finit par être le responsable de la programmation de la Viennale et pure, malgré de fortes diminutions du budget, réaliser un festival plus svelte mais quand même bien reçu par les spectateurs et les critiques. On introduisit un nouveau prix en plus du Wiener Filmpreis et du Preis Neues Kino. Depuis 1995, Vienne fait partie des villes dans lesquelles un jury de la Fédération internationale de la presse cinématographique FIPRESCI remet un prix au premier ou second film d’un réalisateur : le FIPRESCI-Preis.

Hans Hurch au Viennale 2015

Sous la direction de Hans Hurch (1997-2017)

En 1997, Hans Hurch a repris la direction du festival, qu’il a conservée jusqu’à son décès en juillet 2017 après avoir plusieurs fois prolongé son contrat. Depuis 1998, le président de la Viennale est Eric Pleskow. En 1999, on décerna pour la première fois un prix du court métrage parrainé.

En 2005, on comptabilisa 85 200 visiteurs. En 2006, les 313 séances, dont 114 à guichet fermé, atteignirent le nombre de 88 900 visiteurs et un taux de remplissage de 78,4%. La Viennale 2007 se termina sur un nouveau record de fréquentation de 91 700 visiteurs pendant les 321 séances – dont 126 à guichet fermé – et un taux de remplissage d’environ 79,2%[2].

Gartenbaukino, ouverture de la Viennale de 2009
Stadtkino, Viennale 2004
Urania, Viennale 2004
Künstlerhaus-Kino, Viennale 2009

La Viennale 2009, qui fut prolongée d’une journée, a offert aux visiteurs deux temps forts importants dédiées aux films State of Grace pour saluer l’invitée d’honneur Tilda Swinton et Fight for Us avec des films de Lino Brockas. Parmi les cinéastes, qui ont fait le voyage et qui étaient disponibles pour une discussion avec le public, il y avait Shirin Neshat, Shoja Azari, Guo Xiaolu, Nobuhiro Suwa, Asghar Farhadi et beaucoup d’autres. Jonathan Rosenbaum supervisa la série The unquiet American − Transgressive Comedies from the U.S en collaboration avec la Viennale et du musée autrichien du film. Le film autrichien était en autre représenté par le film d’ouverture La Pivellina de Tizza Covi et de Rainer Frimmel et Lourdes de Jessica Hausner, les deux étaient des premières autrichiennes, ainsi par la première de Blutsfreundschaft de Peter Kerns et de Bock for President, de Houchang et Tom Darius Allahyari. En signe de solidarité avec les manifestations dans les universités autrichiennes, le documentaire sur Ute Bock a été projeté en avant-première dans le grand amphi de l’université de Vienne occupé par les étudiants. Dans l’ensemble, le Viennale 2009 présenta environ 300 longs métrages, documentaires, courts métrages et films expérimentaux.

Le film d’ouverture de la Viennale 2010 était Des hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, qui reçut le Grand prix du jury au Festival de Cannes. Les temps forts du festival, cette année-là, furent dédiés aux films de Larry Cohen et William Lubtchansky, et les Programmes spéciaux présentèrent d’autres œuvres de Denis Côté et Siegfried A. Fruhauf. Lou Reed, Klaus Lemke, Merv Bloch et Günther Straschek ont chacun eu une soirée qui leur était dédiée. La rétrospective montra des films d’Eric Rohmer. La bande-annonce de la Viennale 2010 a été conçue par le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, dont le film Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures Palme d’or à Cannes était également au programme du Festival. Au total, 96 300 visiteurs vinrent voir cette année-là les 351 séances, dont 123 se sont déroulées à guichet fermé.

À la Viennale 2011, Harry Belafonte et le producteur Jeremy Thomas furent chacun à l’honneur d’un programme et la rétrospective fut consacrée à l’œuvre de Chantal Akerman. Les Programmes spéciaux mirent à l’honneur l’artiste Lee Ann Schmitt ainsi que dans des courts-métrages de David Lamelas, Mark Leckey et d’autres « Between Inner and Outer Space », qui traitent des lieux artistiques (musées, galeries) comme des lieux de présentation et les studios comme sites de production. La bande-annonce de la Viennale 2011 (The 3Rs) a été conçue par David Lynch.

En 2012 se déroula la 50e édition de la Viennale qui programma environ 140 longs-métrages actuels, plus d’une centaine de courts-métrages et des œuvres plus anciennes dans le cadre de différents programmes spéciaux. Le festival fut ouvert par Argo de Ben Affleck. Le programme de mise à l’honneur fut consacré à Michael Caine, dont 10 films furent projetés et qui était présent en tant qu’invité. Le programme de rétrospective, qui était en coopération avec le musée autrichien du film, montra des œuvres de Fritz Lang, dont deux versions de Métropolis et M- Le Maudit. Avec That’s Wolf, on a rendu hommage au photographe et caméraman Wolfgang Suschitzky (Get Carter) pour son 100e anniversaire. Peter Kubelka organisa une séance exceptionnelle au cours de laquelle ses deux films Arnulf Rainer (1960) et Antiphon (2012) furent projetés en parallèle (35 min), et Martina Kudláčeks fit son portrait dans Fragments Of Kubelka (2012, 232 min). Dans le programme spécial They wanted to see something different, on montra un choix de films élaboré par Jörg Buttgereit dans le genre du terrifiant et du montrueux (Alien, The Angry Red, Fantastic Voyage, Delivrance, ...). Le programme Five Women montra des œuvres de Coleen Fitzgibbon, Narcisa Hirsch, Mati Diop, Kurdwin Ayub et Amy Seimetz. On ajouta au festival le programme In Focus, qui met en avant des réalisateurs plutôt inconnus du grand public. Il commença en 2012 avec le Portugais Manuel Mozos et l’Italien Alberto Grifi. Une autre invitée de la Viennale fut Patti Smith, qui présenta le film Museum Hours du cinéaste Jem Cohen, dont elle est l'une des productrices, et donna un concert dans le Metro-Kino.

En 2015, ORF.at fit le portrait de quelques régisseurs qui ont longtemps servi la Viennale, ces collaborateurs responsables du bon déroulement dans les salles de cinéma, parmi lesquels on compte Manfred Schwaba, Brigit Baldasti et Magda Tothova[3].

En 2015, on montra Einer von uns, le premier long-métrage de Stefan Richter, qui se base sur un coup de feu mortel tiré en 2009 2012 dans un supermarché près de Krems. Un jeune cambrioleur de 14 ans qui fût abattu par derrière par un policier. Il montre ainsi la tristesse de banlieue dans la vie des jeunes. Jack Hofer, un jeune amateur, joue le rôle principal de Julius[4].

Depuis 2017

Metro-Kino, Viennale 2017

Après la mort de Hans Hurch en juillet 2017, Franz Schwartz, membre du conseil d’administration et ancien directeur du cinéma municipal de la Schwarzenbergplatz, fut chargé d’être le directeur intérimaire de la Viennale en août 2017[5]. Pour la Viennale d’octobre 2017, 14 collaborateurs artistiques de Hurch, dont Ed Lachman et Tilda Swinton, furent chargés de nommer chacun un film qu’ils aimeraient dédier au défunt. Environ 70% des œuvres de la Viennale 2017 furent encore choisies par Hurch lui-même[6],[7]. En janvier 2018, Eva Sangiorgi fut présentée en tant que directrice artistique de la Viennale. Elle fut responsable pour la première fois de la 56e Viennale du 25 octobre au 8 novembre 2018[8]. Entre autres, elle supprima la distinction entre la catégorie des documentaires et des films, aussi bien le programme que les nominations[9].

Eva Sangiorgi (2018)

Palmarès

Vienna Film Award

Prix FIPRESCI

Direction

  • 1960–1968: Sigmund Kennedy[10]
  • 1968–1973: Otto Wladika
  • 1973–1981: Edwin Zbonek
  • 1981–1986: Edwin Zbonek et Helmuth Dimko
  • 1986–1988: Helmuth Dimko
  • 1988–1990: Helmuth Dimko et Veronika Haschka
  • 1990–1993: Werner Herzog et Reinhard Pyrker
  • 1993–1995: Wolfgang Ainberger et Alexander Horwath
  • 1995–1997: Alexander Horwath
  • 1997–2017: Hans Hurch
  • 2017–2018: Franz Schwartz (interim)
  • ab 2018: Eva Sangiorgi[10]


Programmes

Le festival montre un choix de nouveaux travaux cinématographiques du monde entier, ainsi que des premières nationales et internationales.

À côté des productions de film actuelles dans toutes leurs formes, genres et perspectives de narration, le festival accorde une attention particulière aux documentaires, aux courts métrages internationaux ainsi qu'aux œuvres expérimentales et travaux d’hybridation des genres.

Les rétrospectives historiques annuelles, en collaboration avec le musée autrichien du film, ainsi que les différents programmes spéciaux et les hommages qui sont consacrés aux personnalités importantes et aux institutions de la création cinématographique internationale ont une résonance internationale.

Le programme du festival comprend également des galas, des événements spéciaux ainsi que des discussions publiques et des rencontres entre des invités internationaux et des visiteurs locaux.

Prix

Au cours de la Viennale, le prix FIPRESCI de l'union internationale des critiques de cinéma est décerné[11], ainsi qu’à la fin du festival, le réputé prix viennois de la ville de Vienne et le prix du jury des lecteurs du quotidien Der Standard.

Depuis 2016, le « Viennale Meteorit » est attribué à des personnalités qui sont particulièrement liées au festival. Il a récompensé jusqu’à présent le cinéaste américain Jem Cohen, la musicienne Patti Smith et l’ancien directeur du festival Werner Herzog.

Notes et références

  1. Viennale, page Wikipédia en allemand
  2. (de) « Startseite », sur viennale.at (consulté le ).
  3. (de) « Der Viennale verdanke ich meine Familie », sur orf.at, (consulté le ).
  4. (de) « Viennale 2015: „Einer von uns“: Todesschuss von Krems », sur orf.at, (consulté le ).
  5. (de) « intermerimistischer Leiter für Viennale bestellt », sur orf.at, (consulté le ).
  6. (de) « Viennale-Programm: 14 Filme für den verstorbenen Hans Hurch », sur diepresse.com, (consulté le ).
  7. (de) « Vinnale-Leitung ausgeschrieben », sur orf.at, (consulté le ).
  8. (de) « Eva Sangiorgi neue Viennale-Chefin », sur orf.at, (consulté le ).
  9. (de) « Viennale 2018: Preisregen und gute Auslatung », sur orf.at, (consulté le ).
  10. (de) « 39 jaehrige Italienerin wird neue Viennale Chefin », diepresse.com, (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Festival international du film de Vienne (Viennale) », sur www.unifrance.org (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

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