Fernando de la Rúa

Fernando de la Rúa, né le à Córdoba et mort le à Buenos Aires[1], est un homme d'État argentin du parti de l'Union civique radicale.

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Fernando de la Rúa

Fernando de la Rúa en 1999.
Fonctions
Président de la Nation argentine

(2 ans et 10 jours)
Élection 24 octobre 1999
Vice-président Carlos Álvarez
Chef de cabinet Rodolfo Terragno
Chrystian Colombo
Prédécesseur Carlos Menem
Successeur Ramón Puerta (intérim)
Adolfo Rodríguez Saá
Chef du gouvernement de la Ville de Buenos Aires

(3 ans, 4 mois et 3 jours)
Sénateur de la Nation argentine
pour la Capitale fédérale

(2 ans, 7 mois et 28 jours)
Président Carlos Menem

(6 ans)
Président Raúl Alfonsín (1983-1989)
Carlos Menem (1989)

(2 ans, 9 mois et 28 jours)
Président Héctor José Cámpora (1973)
Raúl Alberto Lastiri (1973)
Juan Perón (1973-1974)
Isabel Martínez de Perón (1974-1976)
Député de la Nation argentine
pour la Capitale fédérale

(2 ans)
Président Carlos Menem
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Córdoba (Province de Córdoba, Argentine)
Date de décès
Lieu de décès Buenos Aires (Province de Buenos Aires, Argentine)
Nationalité Argentine
Parti politique Union civique radicale
Diplômé de Université nationale de Córdoba
Profession Avocat


Présidents de la Nation argentine

Il fut élu président de l'Argentine, poste qu'il occupa du au . Il a succédé à Carlos Menem.

Biographie

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Jeunesse

Fernando de la Rúa étudia au lycée militaire et fut reçu avocat à l'université nationale de Córdoba. Très jeune, il commença une carrière politique à l'Union civique radicale. Sa première apparition sur la scène politique fut en 1973 lorsqu'il se présenta pour son parti comme candidat sénateur à la capitale fédérale Buenos Aires. Il s'y révéla l'un des rares qui purent vaincre le justicialisme cette année. Ce fait amena Ricardo Balbín, patron des radicaux, à le choisir comme colistier, candidat à la vice-présidence pour l’élection présidentielle de septembre 1973.

Début de carrière politique

En 1983, il est élu député. Mais il ne réussit pas à être élu sénateur en 1989, devant faire face à un front entre les péronistes et l'Union du centre démocratique (ou Ucedé). Grâce à la réforme constitutionnelle de 1994, Fernando de la Rúa est le premier chef de gouvernement élu par le peuple de la ville autonome de Buenos Aires, charge qu'il assume entre et , lorsqu'il prend ses fonctions de président de la Nation.

Les élections du sont un grand échec pour le Parti justicialiste. Fernando de la Rúa, candidat d'un conglomérat de partis du centre et de la gauche modérée dirigé par l'Unión Cívica Radical dénommé « Alianza », est élu et le justicialisme perd la majorité à la chambre des députés.

De la Rúa arrivait au pouvoir grâce à sa réussite dans la gestion de la ville autonome de Buenos Aires, qu'il dirigeait au sein d'une alliance de divers partis politiques du centre et de la gauche modérée. Mais sa victoire était avant tout due au rejet de la corruption des années du mandat de Menem et à la forte détérioration de l'économie depuis un an.

Cependant, ses promesses électorales de rénovation du pays malmené par le régime ménémiste, promesses qu'il brandissait durant sa campagne, ont rarement été appliquées durant son mandat présidentiel.

Président de la Nation argentine

Menem avait laissé une Argentine malade économiquement. De la Rúa prit d'emblée des mesures sévères dans le but d'améliorer les choses, mais elles furent insuffisantes pour résoudre la détérioration des finances publiques et la capacité productive et exportatrice du pays.

Il maintint un type de change liant le peso au dollar américain, ce qui déboucha sur une situation de grave récession en 2000. De la Rúa demanda une aide complémentaire au Fonds monétaire international (FMI) et aux banques privées pour réduire la pression de la dette extérieure.

En décembre 2000, on négocia un paquet de sauvetage de 40 000 millions de dollars, et le gouvernement annonça un investissement de 20 milliards de dollars pour des programmes de travaux publics afin de raviver l'économie. Cependant la récession et la fuite des capitaux continuèrent voire s'approfondirent. Circonstance aggravante, le mécontentement populaire lié aux mesures d'ajustement exigées par le FMI en échange de son aide[Lesquelles ?] monta rapidement.

À la fin de 2001, le chômage avait atteint le taux de 20 %.

Le système politique apparut totalement mis en échec à partir de la démission du vice-président Carlos « Chacho » Álvarez, le , en plein scandale de pots-de-vin au Sénat pour l'approbation d'une loi du travail qui ôterait aux travailleurs argentins leurs droits historiques.

Des saccages, des grèves, des manifestations populaires déferlèrent sur tout le pays à la fin de . De la Rúa décréta l'état de siège et ordonna une répression féroce (une de plus en Argentine) qui provoqua plus de 35 morts les 19 et 20 décembre. La rébellion populaire, loin de cesser, reçut l'appui des classes moyennes (dont les dépôts bancaires avaient été expropriés), face à quoi de la Rúa dut se démettre, ayant à peine accompli la moitié de son mandat. Il quitte alors le palais présidentiel à bord d'un hélicoptère[2]. Une série de présidents intérimaires lui succéda, incapables de stabiliser la situation. En , le Congrès nomma finalement Eduardo Duhalde pour achever le terme présidentiel. Duhalde dévalua la monnaie argentine le peso, consacra l'expropriation des petits dépôts bancaires du secteur privé, protégeant ainsi les intérêts des grandes banques et le secteur exportateur. Le mot d'ordre principal de la rébellion populaire de décembre 2001 (connue comme « el Argentinazo ») avait été : « ¡Que se vayan todos! » - « Qu'ils s'en aillent tous ! ».

De la Rúa a aussi remercié[précision nécessaire] en 2000 les 500 derniers civils qui travaillaient encore pour le Bataillon d'Intelligence 601, l'un des fers-de-lance de la « guerre sale » dans les années 1970-80 [3].

En 2013, jugé pour corruption[4], il est acquitté[5].

Maladie et mort

En janvier et mai 2019, il est hospitalisé pour des problèmes cardiovasculaires. Il meurt le 9 juillet 2019 après une nouvelle hospitalisation[6] dans un état très grave[7].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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