Fernand Halphen

Fernand Gustave Halphen, né à Paris 9e le [1] et mort pour la France le , est un compositeur français.

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Biographie

Portrait jeune de Fernand Halphen, par Auguste Renoir (Musée d'Orsay).

Fernand Halphen est élevé dans la haute bourgeoisie juive ashkénaze : il est le fils de Georges Halphen (1832-1903), banquier, négociant en diamants et administrateur de la Compagnie des chemins de fer du Nord, propriétaire du vieux-château de La Chapelle-en-Serval, et d'Henriette Antonia Stern (1836-1905)[1], fille du banquier Antoine Jacob Stern. Une de ses sœurs, Louise, épousera Émile Deutsch de la Meurthe et une autre, Marguerite, Raphaël-Georges Lévy. Il est l'oncle de la baronne Germaine de Rothschild.

Violoniste, il travaille la composition à partir de 1888 sous la direction de Gabriel Fauré avant d'entrer au Conservatoire de Paris où il suit les cours de composition d'Ernest Guiraud, qui fut également le professeur de Paul Dukas, Claude Debussy et Erik Satie. Après sa mort en mai 1892, il suit la classe de Jules Massenet, où il a pour condisciples Henri Rabaud, Florent Schmitt, Charles Koechlin et Reynaldo Hahn.

Premier accessit de fugue en 1895, Halphen remporte l’année suivante le deuxième second grand prix de Rome avec la cantate Mélusine, derrière Jules Mouquet et Richard d’Ivry.

Fernand Halphen est connu principalement comme compositeur. Il a notamment écrit une Symphonie en 4 mouvements, qui fut exécutée à Paris et à Monte-Carlo, une Suite d’orchestre, une pantomime, Hagoseida, un ballet, Le Réveil du faune, ainsi qu'une centaine de mélodies. Il s’est également intéressé à la musique de chambre avec notamment une Sonate pour violon et piano dédiée à son ami Georges Enesco et a composé quelques pages pour l’orgue. Il est enfin l'auteur d'un opéra en un acte, Le Cor Fleuri, féerie lyrique, sur un livret de Éphraïm Mikhaël et André-Ferdinand Hérold, créé au théâtre national de l'Opéra-Comique le 10 mai 1904.

Capitaine au 13e régiment d'infanterie territoriale durant la Première Guerre mondiale, Halphen a créé et dirigé la musique de la VIe armée, accueillant notamment le roi des Belges et le roi d'Angleterre en visite sur le front. Il est mort pour la France le 16 mai 1917[2].

Fondation Halphen

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Le château Mont-Royal construit pour Halphen en 1907.

Le 15 février 1899, Fernand Halphen avait épousé Alice de Koenigswarter[1] (1878-1963), petite-fille de Louis-Jean Koenigswarter. Elle a créé, selon les dernières volontés de son mari, la Fondation Fernand Halphen destinée à donner des bourses aux élèves de composition musicale du Conservatoire et en faisant exécuter leurs œuvres. Elle a également constitué une importante collection de peintures comprenant des toiles de Monet, Pissarro, Van Gogh et du douanier Rousseau, et le portrait de Fernand Halphen enfant peint par Renoir en 1880.

Le couple a eu une fille, Henriette, née le 26 février 1911, et un fils, Georges, économiste et collectionneur d'art, né le 9 mars 1913 et époux de Monique de Rothschild. C'est lui qui a offert en 1995 au musée d’Orsay le portrait de son père par Renoir.

C'est pour offrir à sa femme une vue qui l'avait émerveillée que, dit-on, Fernand Halphen fait édifier en 1908 sur le domaine paternel de La Chapelle-en-Serval, près de Chantilly (Oise, une résidence de campagne sur une colline boisée. Après avoir rejeté le projet de style anglo-normand de l'architecte René Sergent, puis un premier projet de style médiéval de l'architecte Guillaume Tronchet (dessins au musée d'Orsay), il fixe son choix sur le second projet de ce dernier, d'un château célébrant la chasse à l'extérieur et la musique à l'intérieur. Édifié entre 1907 et 1911, le château (aujourd'hui transformé en hôtel et dénommé château Mont-Royal) est une grande réussite architecturale. Sur les façades, des bas-reliefs dus à Georges Gardet célèbrent les plaisirs de la chasse. L'intérieur comprend notamment un théâtre, réplique de celui de l'Opéra-Comique.

Bibliographie

  • Laure Schnapper (dir.), Du salon au front : Fernand Halphen, compositeur, mécène et chef de musique, Paris, Hermann, 2017.

Notes et références

  1. Archives de l'état civil de Paris en ligne, acte de naissance n° 9/280/1872, mention marginale : mariage en 1899 avec Alice Sophie Koenigswarter
  2. Fiche avec la mention, consultée sur le site Mémoire des hommes le 30 septembre 2019

Annexes

Articles connexes

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