Familles de France

Familles de France est la Fédération nationale des associations locales et régionales des associations familiales Familles de France. Elle est agréée comme association de consommateurs et association d'usagers du système de santé[1]. Elle défend des positions en faveur de l’égalité femme/homme.

Familles de France
Cadre
Forme juridique Fédération d'associations
reconnue d'utilité publique
But Service aux familles
Zone d’influence France
Fondation
Fondation 1947
Identité
Siège Paris
Président Chantal Huet
Site web familles-de-france.org

Cette confédération fait partie des sept mouvements familiaux nationaux « à recrutement général »[2], membres de l'Union nationale des associations familiales (UNAF).

Histoire

Historique

En 1908 est créé par Simon Maire la Ligue des pères et des mères de familles nombreuses, comptant 600 adhérents en 1912.

Par ailleurs, dans les premières années du XXe siècle, apparaissent quelques associations dont la problématique n'est pas l'assistance mais l'éducation. Jean Viollet, fondateur des oeuvres du Moulin vert, en est le concepteur.

Le phénomène reste marginal, mais la façon qu'a cet homme d'envisager les problèmes va influencer le mouvement qu'est Familles de France. Jean Viollet a en effet la conviction que ce n'est absolument pas par des quêtes humiliantes que l'on pourra améliorer le sort des familles, mais plutôt en leur apprenant à s'aider elles-mêmes et à prendre en charge leurs propres problèmes.

L'institution de la fête des mères est fêtée en 1920[FF 1].

Sous l'Occupation, les familles se regroupent à nouveau. L'objectif est de s'aider mutuellement à faire face aux difficultés du quotidien.

Des mesures sont à l’initiative de Jules-Louis Breton, ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales, député socialiste du Cher.

Familles de France est créée le et la première assemblée générale de Familles de France se tient à Paris les 15 et 16 novembre de la même année[3]. Le mouvement nait de la fusion de la « Fédération des familles nombreuses », de « La plus grande famille » et de la « Confédération générale des familles (Le Moulin Vert) »[4]. Familles de France souhaite rassembler en un grand mouvement les nombreuses associations de familles indépendantes, souvent créées sous l'Occupation pour répondre aux besoins matériels des familles[3].

En 2002, selon la journaliste Laurence de Charette : « la puissante association souffre de profondes divisions qui menacent aujourd'hui de la pousser à la scission »[5]. Les difficiles discussions au sein du conseil d'administration, notamment le [6][réf. à confirmer],[7] amènent à une scission de plusieurs associations, certaines se regroupant alors sous une nouvelle confédération : l'« Union des familles en Europe », d'autres restant indépendantes[réf. souhaitée].

Malgré cette scission, la fédération est encore en 2015 le second mouvement familial et rassemble 42 711 familles[réf. souhaitée].

En 2016, le président Patrick Chrétien et le conseil d'administration se démarquent de la présidence précédente et donnent des orientations nouvelles au mouvement[FF 2][source insuffisante].

En septembre 2020, la présidence de Familles de France est assurée pour la première fois par une femme : Chantal HUET.[FF 3].

Par Arrêté publié au Journal officiel du 18 octobre 2020, Familles de France s’est vu renouvelé pour 5 ans en tant qu’organisation nationale de défense des consommateurs[8].

Liste des présidents

Douze présidents se sont succédé depuis la création du mouvement[3] :

  • juin 1947 - avril 1951 : Robert Facque ;
  • avril 1951 - février 1954 : Jean Nuyts ;
  • février 1954 - mars 1963 : Georges Bellut ;
  • mars 1963 - juin 1969 : Guy Houist ;
  • juin 1969 - mai 1976 : Jacques Faucon ;
  • mai 1976 - mai 1982 : André Morel ;
  • juin 1982 - juin 1986 : Serge Bellanger ;
  • juin 1986 - avril 2001 : Jacques Bichot ;
  • avril 2001 - juillet 2013 : Henri Joyeux ;
  • juillet 2013 - 9 juin 2018 : Patrick Chrétien;
  • juin 2018 à septembre 2020 : Charly Hee ;
  • septembre 2020 à ce jour : Chantal Huet.

Défense des intérêts éthiques et matériels des familles

Familles de France est organisée en 350 associations selon le modèle de l'association loi 1901. Ces associations sont implantées dans 80 départements[FF 4].

Représentativité des familles

Familles de France, en tant qu'association familiale et membre du réseau UNAF, représente les familles dans de nombreuses instances[FF 5], notamment au Conseil économique, social et environnemental (CESE) en la personne de Patrick Chrétien[9], au Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) en la personne de Bernard Desbrosses[10], au Conseil national de la consommation[11], à la Confédération des organisations familiales de la communauté européenne (Virginie Durin)[12].

Défense des consommateurs et informations aux familles

En tant qu'agréée organisation nationale de consommateurs, Familles de France propose des services aux familles dans plusieurs domaines : espaces de vie sociale, crèches et halte garderie, activités péri-scolaires, bibliothèques, conseil conjugal et familial, aide aux démarches administratives, aide à la gestion du budget, services à la personne, ateliers de cuisine, etc[FF 4]. Les actions de Familles de France se résument en grandes catégories : droits des consommateurs et des locataires, droits familiaux, accompagnements et conseils aux familles dans l'éducation des enfants, promotion des droits pour les personnes malades et les usagers du système de santé[FF 6]. Pour une meilleure défense des droits des consommateurs et des actions jointes, plusieurs agences ORGECO[FF 7] se sont affiliées en 2013 à Familles de France.

Chaque année, en août, Familles de France publie les résultats de son enquête « Coût de la rentrée scolaire pour un élève de 6e »[FF 8].

Développement durable

En 2012, Familles de France lance une tournée de sensibilisation aux enjeux du développement durable : L'Odyssée des Familles, à la découverte du 6e continent. Le projet est parrainé par le ministère de l'écologie et du développement durable[FF 9].

Les associations locales proposent des actions familiales pour encourager les familles à adopter des comportements plus durables : randonnées familiales, semaine du développement durable, repas partagé, etc.[FF 4]

Prévention du suicide

Le 31 janvier 2008, Familles de France a publié, pour la semaine de prévention du suicide en France, un livre sur le sujet[13].

Éducation

Familles de France est agréé par l'Éducation nationale au titre d'association nationale éducative complémentaire à l'Enseignement public[FF 4].

Santé

En 2016, Familles de France est agréé Association représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique (Délivré le 30/11/2016 pour 5 ans - JO du 7/12/2016)[14].

Prises de position

En 1999, elle s'oppose au Pacs[15]. Elle est accusée d'être opposée à la reconnaissance de l'homoparentalité[16].

En 1999, l'association a attaqué en justice le magazine Joystick, pour diffamation. Le magazine avait publié des accusations de racisme et de fascisme envers Familles de France, considérées comme étant diffamatoires par l'association. Joystick est condamné à 40 000 francs d'amende et 40 000 francs de dommages et intérêts au profit de Familles de France[17].

En 2007, l'association a attaqué en justice le jeu vidéo Second Life ainsi que les fournisseurs d'accès à internet français car, selon son avocat Maître Antoine Chéron, « de la scatologie, de la pornographie, des jeux d'argent, de la visualisation de contenus sensibles » y ont été constatés. D'autant qu'« il y a même des sex-shops, avec des pancartes « interdits aux moins de 18 ans », et on peut basculer dans le monde réel et rencontrer de vrais gens »[18] mais elle est déboutée par le tribunal des référés du TGI de Paris en [19],[20].

En 2011, Familles de France met en garde contre les effets des drogues, les problèmes liés à l'addiction et établit des liens entre elles et les jeux vidéo[21][source insuffisante].

Fin 2012, Familles de France appelle à manifester contre le mariage homosexuel[FF 10][source insuffisante] afin de « protéger le droit des enfants à avoir un père et une mère ». L'association se déclare uniquement favorable à l'instauration d'un contrat d'union civile entre deux personnes de même sexe[FF 4][source insuffisante].

Controverses

Selon la journaliste de Libération Catherine Maussion, l'association est « spécialisée dans la défense de l'ordre moral »[18]. Alors que selon la journaliste Blandine Grosjean, l'association est « ultraconservatrice » et pratiquant un lobbying politique percutant[15]. Selon Fiammetta Venner, Familles de France est « toujours en accord avec les canons de l'intégrisme chrétien », elle la qualifie d'association intégriste[22]. Selon Lydie Garreau, les associations de « familles de France » seraient contrôlées par des ultramontains et dirigées par des proches de l'Opus Dei[23].

Publications de l'association

  • Jusqu'en 2017, tous les 2 mois, Familles de France a publié son magazine "Familles en France", et publie depuis cette date un magazine numérique "Cercle des Familles"[FF 11],[FF 12].
  • Katarina de Vaucorbeil-Masalovitch, Aux origines du mouvement familial, in revue Familles de France, no 650 et 651, mars et avril 1997, p. 4-14 et p. 4-13. Brève histoire des associations familiales en trois parties : 1871-1914 : Les tribulations du Capitaine Maire 1918 à 1939 : Famille d’abord 1939 à 1945 : Les adhérents "pomme de terre". Le deuxième article concerne plus particulièrement la création de l’UNAF, la naissance de la Fédération des Familles de France et ses premières batailles, puis les grandes figures historiques des associations familiales.
  • Henri Joyeux, Jean Esptein et Philippe Vaur, préface du Dr Xavier Pommereau, Le suicide qui n'y a jamais pensé ? : des clefs pour comprendre, parler, prévenir, Éditions François-Xavier de Guibert, 2008.

Lien externe

Notes et références

Source Familles de France

  1. « Histoire », sur www.familles-de-france.org (consulté le )
  2. « Rapport d'orientations 2016 », page non datée (consulté le ).
  3. « Communiqué de presse 21-09-2020 », page non datée (consulté le ).
  4. Rapport d'activité, Fédération nationale Familles de France, 2013.
  5. « Représentations » (consulté le ).
  6. « Plaquette de présentation », page non datée (consulté le ).
  7. « Des agences OR.GE.CO s'affilient à Familles de France », (consulté le ).
  8. « coût de la rentrée scolaire pour un enfant entrant en 6ème », (consulté le ).
  9. Plaquette du projet, [lire en ligne], 2012.]
  10. « Mariage pour tous: "Les enfants d'abord, Familles réveillez-vous!" », (consulté le ).
  11. « magazine Familles en France » (consulté le ).
  12. « Magazine numérique de Familles de France : premier numéro », sur Familles de France (consulté le )

Autres références

  1. http://www.france-assos-sante.org/sites/default/files/users/user10/liste_asso_agreees__national_2017.pdf
  2. « UNAF - Les membres de l'UNAF », sur le site de l'Union nationale des associations familiales (consulté le ).
  3. Katarina de Vaucorbeil, Historique du mouvement familial, Paris, Éd. FF, .
  4. Mathias Gardet, Jean Viollet et l'apostolat laïc : les œuvres du Moulin-Vert, 1902-1956, Éditions Beauchesne, 2005.
  5. Laurence de Charette, Familles de France : un président contesté in Le Figaro, 2002.
  6. « Chronologie des évènements à Familles de France » (consulté le ).
  7. « Henri JOYEUX refuse de s'expliquer devant le CA de Familles de France » (consulté le ).
  8. « Journal Officiel », page non datée (consulté le ).
  9. « membres du HCF », sur le site du Conseil économique, social et environnemental, mandature 2015-20120 (consulté le ).
  10. « membres du HCFEA », sur le site du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge, liste non datée (consulté le ).
  11. Arrêté du 12 janvier 2015 portant nomination au Conseil national de la consommation, [lire en ligne].
  12. « Gouvernance », sur le site de la Confédération des organisations familiales de la communauté européenne, (consulté le ).
  13. Henri Joyeux, Jean Esptein et Philippe Vaur, préface du Dr Xavier Pommereau), Le suicide qui n'y a jamais pensé ? : des clefs pour comprendre, parler, prévenir, Éditions François-Xavier de Guibert, 2008.
  14. Arrêté du 30 novembre 2016 portant agrément et renouvellement d'agrément national des associations et unions d'associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique (lire en ligne)
  15. Blandine Grosjean, « La famille anti-pacs se lifte pour la manif. Dimanche à Paris, « tenue décontractée » et tolérance exigées », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  16. Michel Chauvière, Le familialisme face à l'homoparentalité in Homoparentalités, état des lieux, [lire en ligne], 2005.
  17. Le Figaro, no 17267, mercredi 16 février 2000 : Bruno Lesouef, le directeur de la revue Joystick publiée par Hachette Disney Presse, a été condamné à Paris à 40 000 francs d'amende, pour avoir publié des accusations de racisme et de fascisme envers la Fédération des familles de France (FFF). Le jugement ajoute que M. Lesouef devra payer 40 000 francs de dommages-intérêts à la FFF. Ces accusations avaient été publiées dans le numéro d'avril 1999 de la revue consacrée aux jeux vidéo, sous le titre « Familles de France, la guère sainte », et il était signé « Ivan le fou ». FFF était critiquée pour avoir obtenu le retrait de la vente de certaines cassettes vidéo violentes.
  18. Catherine Maussion, « Familles de France attaque Second Life », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  19. Arnaud Devillard, « Second Life restera accessible aux internautes français », sur le site 01net.com de l'actualité informatique et des nouvelles technologies, (consulté le ).
  20. Étienne Wery, « Second Life sort indemne de son premier combat judiciaire en France », sur le site de la société belge SPRL Max & Zoé, (consulté le ).
  21. « MISSION D'INFORMATION SUR LES TOXICOMANIES, RAPPORT D'INFORMATION sur les toxicomanies, p. 151 », sur le site de l'Assemblée nationale, (consulté le ).
  22. Charlie Hebdo (no 670) du 20 avril 2005, Chronique de Fiammetta Venner « Familles de France. Les cathos intégristes invités à l'école » « Familles de France vient de recevoir l'« agrément national d'association éducative complémentaire de l'enseignement public. ». En clair cela signifie que cette association intégriste va pouvoir intervenir dans les écoles. Régulièrement consultée par l'Assemblée nationale sur les sujets autour des mœurs, Familles de France répond toujours en accord avec les canons de l'intégrisme chrétien »
  23. Lydie Garreau, Sexes, morales et politiques : Une reconnaissance progressive du plaisir sexuel (1956-2000), Éditions L'Harmattan, 2001. p. 240.


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