Famille de Thy de Milly

La famille de Thy, et de Thy de Milly dans sa branche cadette, est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Beaujolais, puis établie en Saône-et-Loire, dont la filiation serait suivie depuis 1394.

Famille de Thy de Milly
Blasonnement Écartelé : au 1 et 4, de gueules au chef denché d'argent (qui est Milly) ; au 2 et 3, d'argent à trois lionceaux de gueules, celui de dextre tenant une fleur de lys d'or (qui est Thil)
Devise Fideles sed infelix
Branches ainée
de Milly
Période XIVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Beaujolais
Demeures Château de Thoiriat
Château de Lacour-d'Arcenay
Château de la Borde
Château de Berzé
Château de Couzan
Récompenses civiles Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Ordre de l'Aigle rouge

Histoire

D'après les preuves présentées au XVIIIe siècle devant Chérin, la famille de Thy remonterait sa filiation suivie jusqu'en 1394[1],[2].

Elle revendique un rattachement hypothétique à la famille de Thil, à Thil-en-Auxois, une famille féodale de Bourgogne éteinte au XVIe siècle, et dont elle porte les armes assorties d'une brisure.

Filiation

  • Antoine de Thy, seigneur de Milly, marié vers 1615 avec Renée de Colonges, dont[2] :
    • Véronique de Thy, née vers 1625, mariée avec Jean Baudot, bourgeois de Cray
    • Hugues de Thy, seigneur de Milly, marié en 1644 avec Antoinette Geoffroy, dont :
      • Hugues Antoine de Thy (1647-1711), seigneur de Curtil, de Milly et de Claveysolles, marié en 1689 avec Renée de Viry, dont :
        • Alexandre de Thy (1690-1758), seigneur de Claveisolles et de Viry, marié en 1724 avec Christine de La Fage Péronne, auteurs de la branche ainée ;
        • Marie Huguette de Thy ( -1760), mariée le 8 février 1719 à Claveisolles avec Louis de Prisque de La Tour Surville ;
        • Claude Louis de Thy de Milly (1699-1752), marié le 23 novembre 1723 avec Jeanne Louise des Brosses (1703-1766), auteurs de la branche cadette de Thy de Milly.

Personnalités

  • Nicolas-Christiern de Thy de Milly (1728-1784), officier, puis membre correspondant de l'Académie des sciences.
  • Alexandre Hugues de Thy (1729- ) (souvent écrit d'Ethy, d'Etty ou d'Esthy), fils d'Alexandre de Thy, né en 1729 au château de Thoiras, garde-marine en 1751, enseigne de vaisseau en 1755, chevalier de Saint-Louis en 1773, capitaine de vaisseau en 1779, chef de division en 1786. Il commande le vaisseau de ligne Le Citoyen[3], de 74 canons, sous les ordres du comte de Grasse lors de la bataille de la baie de Chesapeake en 1781. Il est blessé à la bataille des Saintes, le 12 avril 1782. Il a continué à commander Le Citoyen sous les ordres de Louis-Philippe de Vaudreuil[4]. Il commande la frégate La Junon, en 1786, qui prend part à la revue navale (en) donnée en l'honneur de Louis XVI à Cherbourg, le 24 juin 1786. Quand l'Empire russe déclare la guerre à l'Empire ottoman, en 1787, le gouvernement de Louis XVI a décidé de transférer de l'Atlantique à la Méditerranée une partie des navires rendus disponibles après la paix de Versailles. Une escadre placée sous le commandement du marquis de Nieuil a quitté Brest en mai 1788 pour arriver à Toulon en septembre. Une division est alors détachée pour occuper la Station du Levant. Des instructions de Louis XVI datée du 20 octobre 1788 sont adressées au « Sieur comte de Thy, chef de division des armées navales de Sa Majesté en station dans les mers du Levant »[5]. Le comte de Thy embarque sur la frégate L'Impérieuse. Ses instructions indiquent qu'il doit « croiser contre les pirates qui infectent les côtes du Levant et de l'Archipel » ... « prendre à Smyrne les ordres du comte de Choiseul Gouffier, ambassadeur de Sa Majesté auprès de La Porte »[6]. Le début de la Révolution va entraîner des troubles dans les équipages de la marine royale comme le signale un rapporteur au cours de la séance du 6 août 1790 de l'assemblée nationale indiquant qu'il avait reçu une lettre du comte de Thy signalant que « les équipages de presque tous les bâtiments de la station du Levant, qu'il commande, se sont soulevés, et l'ont obligé à leur promettre qu'il partirait, le 10 août au plus tard, pour rentrer dans les ports du royaume »[7]. Il est membre de la Société des Cincinnati en France.
Château de Lacour-d'Arcenay (Morvan)

Châteaux et demeures

  • Château de Thoiriat (fin du XVIIIe siècle)
  • Château de Lacour-d'Arcenay, apporté en 1851 dans la branche ainée de la famille de Thy par le mariage de Mathilde de Comeau de Cherry (1832-1913) avec Louis-Henry de Thy (1823-1913). Le château est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1993.

Armes et devise

La famille de Thy écartèle les armes de la famille de Thil (en Auxois) avec celles de la maison de Milly, ce qui donne :

  • Écartelé : au 1 et 4, de gueules au chef denché d'argent (qui est Milly) ; au 2 et 3, d'argent à trois lionceaux de gueules, celui de dextre tenant une fleur de lys d'or (qui est Thil, avec brisure)
  • Devise : « Fideles sed infelix »

Références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, p.183, Paris, 2007
  2. Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 6, p.311-312, notice n° 32983, Paris, 1949
  3. Ministère des affaires étrangères, Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783 : listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre, Ancienne maison Quantin, Paris, 1903, p. 171 (lire en ligne)
  4. Ludovic de Contenson, La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783), éditions Auguste Picard, Paris, 1934, p. 270-271 (lire en ligne)
  5. Archives nationales Fonds Marine. Campagnes Inventaire de la sous-série Marine BB4, tome 1, BB2, Campagnes 1790, volume 2, p. 21
  6. Capitaine de vaisseau de Maupeou, Les premiers Russes en Méditerranée (1770-1807) - les corsaires moscovites, dans Revue de défense nationale, avril 1947 (lire en ligne)
  7. Stanforf Universities Librairies BnF : Archives numériques de la Révolution française, Archives Parlementaires, tome 17 : Séance du vendredi 6 août 1790, au matin, p. 627-628 (lire en ligne)

Bibliographie

  • Oscar de Poli, Inventaire des titres de la Maison de Milly, 1888
  • Chatin de Chastaing, Historique de la Maison de Milly, 1960
  • Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 6, p.311-312, notice n° 32983, Paris, 1949

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

  • Histoire de la famille de Thy, en relation avec le château de Lacour, par Emmanuelle de Thy-Dupont, lire en ligne
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