Famille de Sévigné

La famille de Sévigné est une famille de noblesse bretonne, dont la personnalité la plus connue est la marquise de Sévigné.

Famille

Les Sévigné

Jamet de Sévigné (1210-1280) est le fils de Gabillard de Sévigné

Il s'agit d'une famille de vieille et bonne noblesse bretonne[1], dont le berceau est la seigneurie de Sévigné en Gévezé. Selon Roger Duchêne, les Sévigné n'ont pas de titre nobiliaire français, mais ont fini par sacrifier à l'usage en se faisant appeler barons[2]. L'ancien château des Rochers appartenait en 1270 à Jamet de Sévigné (1210-1280), chevalier, seigneur des Rochers[3]. Seul Renaud de Sévigné, en janvier 1657, obtint du roi Louis XIV l'érection en comté de sa terre de Montmoron, qu'il tenait de son épouse. Les lettres d'érection10 étaient accordées à notre ami et féal conseiller ordinaire en nos conseils, Regnaud de Sévigné, sieur de Montmoron, du Coudray, Chemeré, la Guimbergère, le Pont-Rouault, la Boissière, et doyen des conseillers de nostre cour de Parlement de Bretagne.

La famille prétendait avoir été aux croisades avec Guillaume de Sévigné (né en 1249), contemporain de saint Louis. En tous cas, sa filiation remonte d'une façon certaine à Guy de Sévigné , seigneur dudit lieu Sévigné en Gévezé et de Cesson près de Rennes[4].

Guy II de Sévigné (né en 1325, décédé avant 1402) et Agard Rataud, héritère du Chastelet en Balazé, avaient eu pour fils Guillaume II de Sévigné (1356-1412), chevalier, seigneur dudit lieu et du Chastelet, marié avec Marguerite de Chàteaugiron. Grâce à son union avec Anne de Mathefelon, ce dernier avait joint à ses autres domaines celui des Rochers près de Vitré.

Son fils Guillaume III de Sévigné (né en 1374, décédé en juin 1443), baron de Sévigné, épousa le Isabeau de Malestroit. Leur fils Guillaume IV de Sévigné (né après 1431, décédé en 1491), baron de Sévigné, seigneur du Chastelet, des Rochers, épousa le de Jacquette de Montmorency.

Ceux-ci eurent deux fils, Guy III de Sévigné et François de Sévigné :

  • Guy III de Sévigné (né vers 1470, décédé en 1521), marié avec Gilette de Tréal, dame de Bodégat et du Buron.
  • François de Sévigné (né entre 1469 et 1483, décédé après 1534)), seigneur de Tresmes, auteur de la branche d'Olivet. Marié avec Catherine Marguerite de la Charronnière, dame de la Baudière en Saint-Didier. Il a deux fils :
    • Bertrand de Sévigné (né en 1504 ou 1505, décédé en 1587) : comme aîné, il reçut la terre d'Olivet en héritage. Il épousa Marguerite de Champagne. Il a un fils :
    • Gilles de Sévigné (né entre 1555 et 1559, décédé le à Rennes), sire de Saint-Didier, époux de Charlotte de Montmoron (née avant 1557, décédée en 1622 à Rennes), dame dudit lieu, et devint ainsi la tige de la branche de Montmoron.
      • Renaud de Sévigné (baptisé le en l'église Saint-Sauveur de Rennes, décédé le au château de Montmoron en Romazy), comte de Montmoron
        • Charles de Sévigné (né en décembre 1622, décédé le au château de Montmoron en Romazy, époux de Marie Dreux.
        • Anne de Sévigné (baptisée le en l'église Saint-Étienne de Rennes, décédée le ), marié avec Louis Lefebvre de Caumartin.

Les Sévigné-Montmoron

Gilles de Sévigné, époux de Charlotte de Montmoron ont deux enfants :

  • Renaud de Sévigné
    • Christophe-Jacques de Sévigné, qui prenait le titre de chevalier de Montmoron ;
    • Jacques-Christophe de Sévigné, qui prenait le titre de chevalier de Sévigné. Par contrat du 10 août 1680, il épouse devant les notaires de Landerneau, Marie-Anne de Mescan, fille de Guillaume et d'Anne Franquet, seigneur et dame de Stangier, de Penfrat. Le couple a 3 enfants :
      • Joseph, né à Brest le 13 mai 1683 et baptisé trois jours après dans l'église des Sept-Saints de Brest, mort le 12 août 1688 au château du Coudray[6] ;
      • une fille morte en naissant et inhumée à Brest le 9 octobre 1685 ;
      • Marie-Charlotte, née vers 1686. Elle épouse en été 1706, Toussaint Le Bihan, écuyer, seigneur de Pennelé, fils de Jean Le Bihan, seigneur de Pennelé, et de Gillette Gourie de Lanoster, descendant d'une ancienne famille du pays de Morlaix, qui portait pour armes : de sable semé de billettes d'argent et au lion de même manière brochant sur le tout, et avait été maintenue en 1669 dans sa noblesse. Il demeurait au château de Pennelé à Saint-Martin-des-Champs.
  • Anne de Sévigné qui épouse avant 1627, Nicolas de Bourgneuf, conseiller au Parlement de Bretagne.

Armoiries et devise

Armes de la famille de Sévigné.

Le blasonnement est le suivant écartelé de sable et d'argent.

Daniel Voysin de La Noiraye dans sa Recherche de 1667 place les Sévigné-Montmoron comme appartenant à la noblesse du Maine ; on voit ainsi figurer René-Charles de Sévigné sur la liste des nobles de la Généralité de Tours. Par contre, il obtient en 1670, tant pour lui que pour ses frères René, abbé de Genestoux, Christophe-Jacques et Jacques-Christophe, un arrêt de maintenue de la Chambre de réformation de la noblesse bretonne.

Les armoiries des Sévigné-Montmoron sont enregistrées dans le registre de la noblesse de Bretagne avec la mention suivante : Ecu des armoiries dont demande la réception à la grande maîtrise et Tenregistrement à Tarmorial général Messire Christophe-Jacques de Sévigné, chevalier de Monmoron, capitaine des vaisseaux du Roy, de la province de Bretagne, étant pour le service de S. M. à Brest, qui porte : écartelé de sable et d'argent, présenté au bureau de la maîtrise de Bretagne à Brest le 11 avril 1697».

Membres

Madame de Sévigné

Le en l'église Saint-Gervais de Paris, Marie de Rabutin-Chantal épouse Henri de Sévigné (1623-1651), Henri est le premier à se faire appeler marquis[7]. En l'épousant, Marie devient donc marquise « par approximation bien plus que par usurpation[8] ».

La marquise devient veuve à vingt-cinq ans, le , quand son époux est tué lors d’un duel contre François Amanieu, seigneur d'Ambleville, chevalier d'Albret, pour les beaux yeux de Mme de Gondran, sa maîtresse. Son mari est inhumé à Paris, rue Saint-Antoine, dans l'église du couvent des Filles de la Visitation Sainte-Marie (de nos jours Temple du Marais).

Le couple a deux enfants :

Voir aussi

Articles connexes

Sources

Notes et références

  1. Voir lettre à Bussy-Rabutin du 4 décembre 1668. La noblesse de la famille est maintenue lors de la réformation, le 7 novembre 1670. Roger Duchêne, in Madame de Sévigné, Lettres choisies, coll. « Folio classique », Gallimard, 1988, p. 316, note 5.
  2. Roger Duchêne, Madame de Sévigné, Fayard, 2002, p. 96.
  3. http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=173761
  4. Alexandre de Couffon de Kerdellech, La chevalerie de Bretagne, V. Forest et E. Grimaud, Editeurs, 1878. Tome II.
  5. Charles de Sévigné se maria en secondes noces avec Marguerite de Coëtnempren, elle-même veuve de Guy de Keraldanet, qui possédait le manoir de Lestremeur en Plomelin
  6. « Le 12e jour d'août a esté par nous, prêtre curé de céans, soussigné, ensépulturé dans cette église le corps d'escuyer Joseph de Sévigné fils de hault et puissant seigneur messire Jacquos-Christophe de Sevigne, chevalier seigneur du Couldray, Chemeré le Roy, la Bazouge et autres lieux, et de madame Marie-Anne de Mescan, son espouse ; présens : Messieurs les curés de Saint-Denys du Mayne, dudit Chemeré, et plusieurs autres ; ledit seigneur Joseph âgé seulement de cinq ans et trois mois ». Registre paroissial de la Bazouge.
  7. Selon certains, le titre d'Henri de Sévigné serait baron. Ainsi, apprenant le mariage d'Henri et de Marie, le généalogiste Guy Autret de Missirien écrit-il à son confrère Pierre d'Hozier : « Je me réjouis de la bonne rencontre du baron de Sévigné… » Cité par Roger Duchêne, Madame de Sévigné, op. cit., p. 90. « La jeune fille épousa un gentilhomme, le baron (qui depuis peu se faisait donner le titre de marquis) Henri de Sévigné. » Alain Viala, in Laffont, Bompiani, Le Nouveau Dictionnaire des auteurs, coll. « Bouquins », Bompiani, Laffont, 1994, t. III, p. 2950. « Lorsque Henri de Sévigné parut à la Cour, il ne prit pas le titre de baron, peu en usage au XVIIe siècle, et il n'eut garde de se dire chevalier banneret, qualification que les Parisiens auraient trouvée provinciale et « gothique ». Conformément à un usage très répandu dès cette époque, il s'octroya le titre de marquis. Il ne demanda point au Roi une confirmation légale qui aurait été vraisemblablement refusée. » Henri Bourde de La Rogerie, cité in « La terre patrimoniale : Sévigné » sur infobretagne.com. Madame de Sévigné, quand elle écrit à sa fille, appelle parfois son fils « le Baron » (lettre du 16 juin 1677) ; et Roger Duchêne l'explique ainsi en note : « C'est son vrai titre. Mme de Sévigné n'est marquise que par façon de dire. » Roger Duchêne, in Madame de Sévigné, Lettres choisies, op. cit., p. 339, note 14. Mais le spécialiste de madame de Sévigné va changer d'avis sur ce point : quatorze ans plus tard (en 2002), il affirme que la famille était « sans titre nobiliaire français » : Henri n'était ni baron ni marquis. Roger Duchêne, Madame de Sévigné, op. cit., p. 96.
  8. « Ces désignations, ajoute Roger Duchêne, comptaient peu chez les gens de qualité du moment qu'on était reconnu de bonne et ancienne maison. Dans la noblesse d'épée, la seule ligne de partage passait entre les ducs et tous les autres. » Roger Duchêne, Madame de Sévigné, op. cit., p. 96.
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