Famille de Roussillon

La famille de Roussillon ou Rossillon est une famille noble, originaire du Dauphiné. Apparition vers les XIe et XIIe siècles, d'une famille qui possède Roussillon et Annonay, près de Vienne.

Ne doit pas être confondu avec les comtes de Roussillon, en Roussillon (géographie), ou les familles de Rossillon (Pays baltes) ou encore Roussillon (Forez).

de Roussillon

Armes de la famille : de Roussillon

Blasonnement D'or, à l'aigle éployée de gueules Alias : De gueules, à l'aigle d'argent[1]
Branches 5 branches[1]
Période XIe siècle — XVe siècle
Pays ou province d’origine Dauphiné
Fonctions militaires croisés
Fonctions ecclésiastiques Archevêque, évêques, abbés

Histoire

Origines et premiers seigneurs

Les origines de la famille ne sont pas connues sujet sur lequel s'accorde les auteurs du XIXe siècle. Ces premiers membres semblent apparaître au cours des XIe et XIIe siècles. La famille porte le nom du bourg de Roussillon, situé à proximité de Vienne, dans le Dauphiné[2]. Il existe d'autres familles portant ce patronyme dans la région, en Dauphiné, en Bugey ou encore en Provence[3].

Certains auteurs ont voulu attaché le comte Gérard II de Paris dit de Vienne ou de Roussillon à cette famille[3]. Ce dernier est cependant mort sans postérité[3].

Antoine Vachez, auteur d'une Recherches historiques et généalogiques sur les Roussillon-Annonay (1895-1896), indique que le premier membre de cette famille serait « Gérard de Roussillon, gouverneur de Vienne, vers l'an 1045 et mort en 1050 »[4], s'appuyant sur une épitaphe produite par Nicolas Chorier[5], puis Claude Charvet (1761)[6].

À sa suite, sans que l'on ne connaisse les liens de parenté, un Artaud de Roussillon est témoin dans un acte de l'année 1079[7]. Il semble le même à l'origine d'une donation au prieuré de Saint-Sauveur-en-Rue, vers 1095[7],[8],[9], situé aux confins du Velay, du Vivarais et du Dauphiné. Cet acte s'ajoute aux nombreuses donations faites au prieuré, selon le Cartulaire[8], et font suite à la bénédiction de l'abbaye de la Chaise-Dieu, duquel relève le prieuré, par le pape Urbain II, en 1095.

Un troisième nom apparaît dans les chroniques, un certain Guillaume de Roussillon, probablement fils d'Artaud, et père de Gérard de Roussillon, qui serait celui qui aurait mené les Dauphinois lors de la Première croisade[7]. Gustave de Rivoire de La Bâtie mentionne ce « Gérard, fils d'un autre Gérard, seigneur de Roussillon »[1]. Toutefois, ce croisé semble être confondu avec Gérard, comte de Roussillon. Ainsi l'Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines (1885) rapporte que « Des généalogistes citent au nombre de ses premiers ascendants Gérard de Roussillon, qui aurait conduit les gentilshommes dauphinois en Palestine à la première croise. Mais il est à croire qu'ils se sont trompés , et que ce Gérard n'est autre que le célèbre Gérard, comte de Roussillon, qui prit la croix avec Raymond, comte de Toulouse »[2]

Les auteurs de cet annuaire mentionne comme premier membre Artaud [II], seigneur de Roussillon et Annonay dans l'entourage du dauphin Guigues-André, en 1204[2]. Vachez indique, sans preuves, que cet Artaud [II] serait le fils d'Artaud [I][7],[9].

Artaud [III] de Roussillon

Artaud [III] (v. 1206-1228) est seigneur de Roussillon, d'Anjou, de Montbreton, de Peyraud et d'autres terres dans la région (Artaudus de Rosilo, Arthaudum de Rossillon)[10],[11]. Il accroit ses fiefs à la suite de son mariage avec Alix de Glenne (de Glana), unique héritière de Ponce de Glenne, en obtenant les seigneuries de Riverie, Dargoire et de Châteauneuf, en Lyonnais[10],[11].

Il serait à l'origine d'un serment et d'une remise de son château à l’Église, le , auprès du légat Milon (Miloni apostolicæ sedis legato)[10],[12], selon le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy[11]. Cependant l'étude de l'historien Jacques Paul mentionne comme lieu Roussillon en Vaucluse et non en Dauphiné[12].

Aymar de Roussillon

Aymar de Roussillon (v. 1236-1271) est la première personnalité présentée par Vachez, qui le dit issu de la branche aînée, sans que l'on ne connaisse ses parents[13]. En 1236, il rend hommage au comte de Forez, Guigues IV, pour sa seigneurie d'Annonay ainsi que les châteaux d'Ay et de Quintenas[13]. Il teste le en faveur de son cousin (consanguineus) Guillaume de Roussillon[13]. Les exécuteurs testamentaires sont l'archevêque de Vienne, Guy d'Auvergne de Clermont, l'évêque du Puy, Guillaume II, et abbé de Saint-Pierre de Vienne, Guillaume[13]. Certains auteurs ont pu considérer que Guillaume était son fils, son petit-fils ou encore son frère[13].

Disparition de la branche aînée

En 1367, la branche aînée, qui possède les terres de Roussillon, Riverie et Annonay, s'éteint[4]. Charles de Bourbon, comte de Forez, en 1443, hérite des biens de cette branche[4].

Possessions

Au cours des périodes, ses membres ont possédé les terres et seigneuries de[3] :

Branches

Gustave de Rivoire de La Bâtie donne cinq branches au lignage[1] :

Personnalités

Plusieurs personnalités religieuses[3] :

Références

  1. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 651 (lire en ligne).
  2. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe (vol.41), Paris, , 412 p. (lire en ligne), p. 174-175.
  3. Vachez, 1895, p. 539.
  4. Vachez, 1895, p. 540.
  5. Nicolas Chorier, Recherches sur les antiquités de la ville de Vienne, 1658, p. 230.
  6. Claude Charvet, Histoire de la sainte église de Vienne, 1761, Chez C. Cizeron, 798 p. (lire en ligne), p. 779, preuves 25 mai 1263.
  7. Vachez, 1895, p. 546.
  8. Hippolyte André Suzanne, comte de Charpin-Feugerolles, et Marie Claude Guigue, Cartulaire du prieuré de Saint-Sauveur-en-Rue (Forez), dépendant de l'abbaye de la Chaise-Dieu, 1062-1401, Lyon, Impr. A.L. Perrin, , 377 p. (lire en ligne), p. 8.
  9. (en) Charles Cawley, « titre= Artaud [I] de Roussillon », sur sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy), 2006-2019 (consulté en ).
  10. Vachez, 1895, p. 546-551.
  11. (en) Charles Cawley, « titre= Artaud [III] de Roussillon », sur sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy), 2006-2019 (consulté en ).
  12. Jacques Paul, « La paix de Saint-Gilles (1209) et l’exercice du pouvoir », dans Claude Carozzi, Huguette Taviani-Carozzi, Le Pouvoir au Moyen Age : Idéologies, Pratiques, Presses de L'Université de Provence, (ISBN 978-2-85399-601-3, lire en ligne), p. 147-168.
  13. Vachez, 1895, p. 542-545.
  14. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 652 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • E. Nicod, « Guillaume et Arthaud de Roussillon, seigneurs d'Annonay », Revue du Vivarais, t.IX. 250.
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 651-653.
  • Antoine Vachez, Recherches historiques et généalogiques sur les Roussillon-Annonay, Louis Brun, 1895-1896, 64 p.
    publiée dans la Revue du Vivarais, 11 - 12 - 1 tome 3 - 4, pp.538-551, 595-610, 1-14
    . Présentation en ligne : pp. 538-551

Articles connexes

Liens externes

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