Famille Hainguerlot

La famille Hainguerlot est une famille d'ancienne bourgeoisie subsistante originaire des Ardennes, issue de Laurent Hainguerlot (né en 1738), homme d'affaires et banquier, dont la branche aînée, aujourd'hui éteinte, fut titrée baron sous la Restauration et confirmée sous le Second Empire[1].

Famille Hainguerlot

Blasonnement Écartelé, au I et IV, d'azur à la galère à l'Antique d'or, au II, de gueules à trois casques d'argent, au III de gueules à trois besants d'or.
Branches Ainée (éteinte) : anoblie sous la Restauration, confirmée sous le Second Empire
Cadette : subsistante
Période XIXe siècle au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Ardennes, Normandie
Demeures Château de Stains
Château de Villandry
Charges Banquiers

Histoire

La famille Hainguerlot est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire des Ardennes[2], issue de Laurent Hainguerlot (né en 1738), receveur des greffes des juridictions royales de Caen, où s'établit sa famille en provenance des Ardennes françaises. La souche de la lignée est Robert Hainguerlot, né vers 1565 et demeurant à Givry-sur-Aisne.

Anobli et titré sous la Restauration, le baron Georges Tom Hainguerlot (1795-1768), banquier à Paris, est l'auteur des deux branches des Hainguerlot.

Les Hainguerlot sont une famille d’hommes d’affaires enrichis lors du Directoire[3], créanciers de Napoléon Ier et de son frère Lucien Bonaparte, et devenus propriétaires du château de Villandry, du château de Stains en Seine-Saint-Denis. Les Hainguerlot ont également été propriétaires de l'ancienne abbaye de Chââlis (Oise) et du château de Poillé (Indre-et-Loire).

Généalogie simplifiée

Branche aînée éteinte

Le baron James Georges Tom Hainguerlot, né en 1795 et mort à Paris le était un financier et entrepreneur du XIXe siècle[4]. Il épouse en 1828 Stéphanie Oudinot, fille de l'ancien maréchal d'Empire Nicolas-Charles Oudinot. Il devient baron en 1829 par la volonté de Charles X[1].

En achetant en 1866 des terrains situés près du canal Saint-Denis, il est un des fondateurs des magasins du pont de Flandre. Ceux-ci sont ensuite acquis par les entrepôts des magasins généraux de Paris.

Il est aussi un des fondateurs de la compagnie concessionnaire de la ligne Paris-Strasbourg[5].

Il est le frère de Paméla Hainguerlot et le père d'Alfred Hainguerlot, qui suit.

  • Laurent Hainguerlot (1738-1821), conservateur des Hypothèques à Caen, receveur des Greffes des Juridictions Royales de Caen, époux de Thérèse Louise Le Danois.
    • Pierre Laurent Hainguerlot (1767-1841), homme d'affaires, banquier à Paris, fournisseur des armées, conseiller général d'Indre-et-Liree, époux d'Ugustine Marguerite Perrot, considérée comme l'une des "beautés" du Directoire.
    • Rose Augusta Paméla Hainguerlot (1803-1881), épouse du baron Alphée Bourdon de Vatry.
      • James Georges Tom Hainguerlot (1795-1868), époux de Stéphanie Oudinot, fille de Nicolas Charles Oudinot, duc de Regio, maréchal d'Empire.
        • Edouard Hainguerlot (1832-1888), époux d'Alice Blount, issue des barons Blount of Sodington. Pas de descendance masculine.
        • Charles Arthur Hainguerlot (1833-1892), sans descendance.
        • Alfred Hainguerlot (qui suit), auteur de la branche cadette subsistante.

Branche cadette subsistante

  • Alfred Hainguerlot fils puiné du baron James Georges Tom Hainguerlot et de Stéphanie Oudinot. Époux de Madeleine Jerningham (famille de baronnets dont la branche aînée, éteinte, portait le titre de baron Stafford).
    • Georges Hainguerlot (1870-1914), époux de Blanche d'Adhémar de Lantagnac.
      • Édouard Hainguerlot (1896-1967), capitaine de vaisseau, maire de Brélévenez, (Côtes-d'Armor), conseiller du canton de Lannion, officier de la Légion d'Honneur, croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, époux d'Isabelle de Lur-Saluces.
        • Louis Hainguerlot (1931-2005), époux de Paule de Cossé-Brissac.
          • Bertrand Hainguerlot (1961-), époux de Marine d'Harcourt.
            • Timothée Hainguerlot (1988-), époux de Jessica Lefébure.
              • Hélie Hainguerlot (2018-).
        • Bertrand Hainguerlot (1927-1951), enseigne de vaisseau, commandant la 14e section d'engins d'assaut des forces françaises amphibies en Indochine, mort pour la France le au Tonkin[6]

Alliances (à partir du XIXe siècle)

Oudinot, Bourdon de Vatry, Blount, de Sabran-Pontevès, de Gay de Nexon, Bégé, Jerningham, d'Adhémar de Lantagnac, de Lur-Saluces, Terlinden, d'Abbadie d'Ithorrotz, de Cossé-Brissac, de Vogüé, d'Harcourt, de Warren Le Pelletier de Rosanbo, de Lambert, de Pouilly, de Langle, d'Aboville, de La Rüe du Can de Champchevrier, de l'Epine, Goury de Roslan, Le Bault de La Morinière.

Armoiries

La branche aînée des Hainguerlot fut titrée baron héréditaire sous la Restauration puis confirmée par décret impérial du 28 mars 1870 et par lettres patentes du 4 mai 1870.

Cette famille porte : écartelé, au I et IV, d'azur à la galère à l'Antique d'or, au II, de gueules à trois casques d'argent, au III de gueules à trois besants d'or[7].

Propriétés, châteaux, souvenirs

La famille était propriétaire de la Compagnie des Canaux, titulaire de concessions sur les canaux de l’Ourcq et Saint-Denis[8].

Elle a laissé son nom au pont Hainguerlot, à Saint-Denis.

Références

  1. Georges Tom Hainguerlot est anobli et fait baron à titre personnel sur promesse d'institution de majorat, par ordonnance du 4 janvier 1829, non suivie de lettres patentes, du fait des événements de 1830. Son fils aîné, Édouard Hainguerlot (1832-1888), fut confirmé dans le titre héréditaire de baron par décret du 20 mars 1870. Il laissa trois filles, Marguerite, Gertrude et Alice: la branche aînée Haiguerlot est ainsi éteinte en ligne masculine. La branche cadette Hainguerlot, représentée par Alfred Hainguerlot (1839-1907), frère cadet de Georges Tom, n'hérite pas l'anoblissement de la branche ainée, mais porte toutefois le titre de baron de courtoisie (Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire Français, ibid)
  2. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, ed. Sedopols, 2012, p. 390-391
  3. Histoire de Villandry
  4. Histoire d'une entreprise de son temps
  5. Expertise et aménagement en Région parisienne au XIXe siècle
  6. (Les membres vivants de cette branche ne sont pas cités, conformément à la législation en vigueur)
  7. Philippe Lamarque, Armorial Impérial sous Napoléon III, Paris, Editions de la Marquise, , 320 p. (ISBN 9782845890169), p. 125
  8. Le rachat de la concession par la Ville de Paris (1876)

Article connexe

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