Famille Anger

La famille Anger (ou Angier) est une famille de la noblesse bretonne d'extraction chevaleresque.

Anger

Armes de la famille : Anger

Blasonnement De vair au bâton (aliàs : à trois croissants), de gueules, alias : de sable à trois fleurs de lys d'or.
Devise Fides
Branches de Kernisan
de Loheac
Pays ou province d’origine Duché de Bretagne
Allégeance Duché de Bretagne
Royaume de France
Demeures Château de la Chauvelière
Manoir de Bransahier
Manoir de Bodel
Château de Kerveno
Fonctions ecclésiastiques évêque

Histoire

Les Anger étaient seigneurs du Plessis-Anger, de Crapado, de Montrelais et de Kernisan en Bretagne[1]. Cette maison constate sa noblesse par une longue série de services militaires,que ce soit au service des Ducs de Bretagne ou dans les armées royales. Elle descend d'un juveigneur des barons de Lohéac, maison puissante de Bretagne dont les Anger ont conservé les armes.

La famille Anger établit sa filiation depuis Pierre Anger, chevalier-bachelier, qui le 29 octobre 1308 donna quittance à Jacques l'Empereur, trésorier des guerres du Roi, pour les appointements de sa compagnie avec laquelle il fit toutes les guerres du Saintonge. Pierre Anger fut l'exécuteur testamentaire en 1347 de Jean, sire de Maures. Il est le père de trois fils, Thébault, Guillaume et Raoul.

Thébault Anger épousa en 1396 Marguerite de Châteaubriant, fille de Briand de Châteaubriant-Beaufort, seigneur de Beaufort. Leur fils Guillaume Anger devient évêque de Saint-Brieuc de 1385 à 1404. Raoul est abbé de la Vieuville en 1366.

Noblesse d'ancienne extraction (1308) maintenue dans les qualifications chevaleresques en 1669 pour la branche subsistante Anger de Kernisan.

Armoiries

La branche aînée se fond au XVe siècle dans la famille des sires de Maures. Mais la famille subsiste et porte les armes suivantes : « de vair au bâton de gueules ». La devise est fides.

Descendance

Les ramifications de la famille sont nombreuses et comportent notamment celles des seigneurs de Grand-Pré, de la Haye dans la paroisse de Bazouges, de la Thébaudais dans la paroisse de Caro, et de Kernisan dans la paroisse de Portzpoder.

La branche des Kernisan, alliée aux Bégasson, Busnel, Quéhéon, Prévost de la Voltais, Le Chauff, Le Rouge de Rusunan et Préaudeau a pour auteur Pasquier seigneur de la Thébaudais, marié en 1647 à Mathurine Le Commandoux, fille de Joseph, seigneur de Saint-Denis et du Clos, dans la paroisse de Caro ; elle a produit trois générations de capitaines et chevaliers de Saint-Louis, le premier de ceux-ci, pour sa participation à la bataille de Fontenoy en 1745[2]. Le descendant de cette branche de la famille est Jean-Marie Marc Anger de Kernisan, ancien Seigneur de Saint-Denis qui épousera Marie Jeanne Barbe de Quéhéon de Pébusson. Officier d'infanterie, il a une fille Zoé-Angélique qui épousera en 1832 Arthur-Gabriel de Préaudeau, officier, dont descendance.

Note de Gilles Grosdoit-Artur (descendant de Pasquier Anger de La Thébaudais):

La Bio-Bibliographie Bretonne de René de Kerviler (1886-1908) cite "Famille fort nombreuse en Bretagne dont le tronc principal, dit de Lohéac, a été déclaré noble d'ancienne extraction, par arrêt du 2 janvier 1669, pour avoir justifié de 10 réformations. Les rameaux du Plessis-Anger et de Crapado, sont les plus importants. Ceux du Grand Pré et de Kernisan qui en dérivent aussi, furent néanmoins déboutés à la réformation de 1669. Le Sire de Lohéac dont descendent les Anger participa à la première croisade."

Etienne de Chaix d'Est-Ange, dans son Dictionnaire des Familles Françaises Anciennes ou Notables donne Pasquier Anger comme chef d'une branche de la famille issue des sires de Lohéac « qui se serait détachée de la souche à une époque demeurée inconnue et qui aurait à un moment donné perdu sa noblesse par suite de dérogeance ». De fait, Pasquier Anger est débouté de ses prétentions lors de la grande réformation de la noblesse de 1668-1671, et condamné a l'amende comme usurpateur de noblesse par jugement de 1671. L'auteur indique que la branche issu de Pasquier Anger "régularise" sa situation à partir de 1745 "en fournissant trois générations de chevaliers de Saint-Louis". Pol Potier de Courcy confirme ce lien sans non plus pouvoir préciser à quelle époque la branche issue de Pasquier Anger se détache de la branche du Plessis-Anger.

La branche de Kernisan a en fait pour auteur Jean François Anger de Saint-Denis (1702-1760) qui devient seigneur de Kernisan par son mariage le 21 janvier 1722 à Noyal-sur-Vilaine avec Angélique Fougerez de Kernisan. Il était fils de Jean Anger de Saint-Denis (1654-1717) et Raoulette Legendre (mariés le 8 juin 1699 à Saint-Aubin du Cormier), et petit-fils de Pasquier Anger, sieur de la Thébaudais, marié en 1647 à Mathurine Le Commandoux de Saint-Denis. Par sa grand-mère Mathurine Le Commandoux, il descend des familles de Quéjau, de Trevegat, de Kerbervet, de Trécesson, etc.

De Courcelles dans son dictionnaire de la noblesse n'est pas à une approximation près. Il prétend sans citer aucune source: "Au commencement du XVIIe siècle, un Anger, seigneur du Plessis-Anger, eut deux fils: l'aîné fut seigneur du Plessis-Anger, et sa postérité s'éteignit dans le même siècle; le puîné, Jean-Pasquier Anger, seigneur de la Thébaudais, chef de la seconde branche, épousa, en 1647, Mathurine Le Commandoux, fille unique de Joseph Le Commandoux, seigneur de Saint-Denis, du Clos-Caro, etc." C'est totalement faux. Pasquier Anger devenu sieur de la Thébaudais par son mariage avec Mathurine Le Commandoux à Caro en 1647, était le cadet d'une nombreuse fratrie issue de Pierre Anger de La Bonnerie, marchand de drap de soie, prévôt des marchands merciers de Rennes en 1621, devenu prêtre sur le tard et mort dans cet état en 1660 et de Françoise Loret de La Saillardaie, elle-même issue de plusieurs familles de négociants et de juristes rennais. Pasquier Anger naît à Rennes en 1617 et meurt à Guer (Morbihan) en 1687. Il serait intéressant de connaître les preuves qu'il présente à la réformation de 1668 pour justifier de sa parenté avec la branche principale de la famille Anger. Elles ne sont manifestement pas jugées suffisantes puisqu'il est débouté et condamné à l'amende. Les généalogistes de Louis XV se montreront moins intransigeants que ceux de son prédécesseur puisque la branche de Kernisan paraît autorisée à porter les armes des chevaliers issus des barons de Lohéac. Pasquier Anger semble tenir toute sa fortune de sa femme dont il est séparé de bien à la fin de sa vie. On apprend par une enquête dirigée contre lui en 1686 à la suite d'accusations de faux-monnayage, qu'il a passé une partie de sa jeunesse dans l'armée. L'enquête de 1686 sera sans suite, puisque de retour d'un long voyage à Fougères et à Rennes, Pasquier Anger meurt à Guer le 14 avril 1687. Il est inhumé « dans le chansseau de l'église de Caro, au bout du banc de Bodel, la prochaine tombe de la muraille vers le nord » au milieu des seigneurs fondateurs de la paroisse. C'est sans doute par son alliance à la famille Le Commandoux que Pasquier Anger a droit à cet honneur. 70 ans plus tôt l'arrière-grand-père de Mathurine Le Commandoux, Olivier Le Commandoux, époux d'Yvonne de Quéjau est lui aussi inhumé dans le chœur de l'église de Caro.

Pierre Anger de La Bonnerie son père était né vers 1585. Il est inhumé le 26 avril 1660 en l'église Saint-Germain de Rennes. C'est peut-être par lui que cette branche de la famille Anger fait acte de dérogeance, autre explication plausible, avancée par Etienne de Chaix d'Est-Ange, à l'échec essuyé par Pasquier Anger lors de la réformation de 1668. Pierre Anger de La Bonnerie était fils cadet de Guy Angers de La Gastraye, né en 1543 et décédé en 1597 en la paroisse Saint-Sauveur de Rennes et de Jacquette Garnier. Bien qu'établi à Rennes où il est acquéreur d'une propriété importante en 1568, rue du Puits du Mesnil, Guy Anger est procureur du roi à Bazouge-la-Pérouse et Antrain. Il est lui-même fils de Maître Guillaume Anger sieur de La Gastraye, époux de Péronne Georges, né vers 1515. Ici se perd la trace de la famille Anger à Rennes. Il est donc impossible en l'état actuel des recherches de dire à quelle génération la branche de Pasquier Anger se dissocie de la branche principale du Plessis-Anger.

Notes et références

  1. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France .., Au Bureau général de la noblesse de France, (lire en ligne)
  2. M. de Courcelles, Dictionnaire Universel de la Noblesse Française, Paris, , tome 5

Voir aussi

connexes

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