Fabienne Juhel

Fabienne Juhel, née le à Saint-Brieuc, est une romancière française. Élevée dans la campagne bretonne, proche de la nature, elle construit une œuvre littéraire marquée dans ses premiers textes par un lyrisme poétique, puis explore « la condition humaine » dans ses œuvres suivantes.

Biographie

Fabienne Juhel naît le à Saint-Brieuc.

Elle obtient un doctorat de Lettres en 1993, dont le sujet porte sur Tristan Corbière, le poète des Amours jaunes[réf. nécessaire].

Elle écrit plusieurs articles qui seront publiés dans la revue Skol Vreizh[réf. nécessaire].

En 1995, elle est nommée, commissaire de l'exposition pour la célébration de la naissance du poète puis est chargée, en 2006, par la ville de Morlaix, du contenu du site officiel Tristan Corbière[réf. nécessaire].

Elle est professeur de lettres dans un lycée des Côtes-d'Armor et a été chargée de cours à l'Université de Rennes 2 pendant dix ans[réf. nécessaire].

Fabienne Juhel a été membre pendant une dizaine d’années du jury du Prix Louis-Guilloux[réf. nécessaire].

Elle est Présidente de l’association Livre de caractère qui organise depuis mars 2016 un salon du livre et qui délivre le prix du livre de caractère. L'écrivain Joseph Ponthus est le dernier lauréat pour À la ligne[1],[2].

Sa carrière littéraire débute en 2005 avec La Verticale de la lune, son premier roman.

En 2019 lors première édition du festival Lire à Guingamp[3], Fabienne Juhel participe à une table ronde autour du sujet : « Auteurs et personnages féminins, vers un autre regard ».

Regard sur l'œuvre

La Verticale de la lune, premier roman, est édité en 2005, chez Zulma : « une histoire de femmes, d’arbres et de sensualités… mais la quête de soi est toujours dérangeante, déstabilisante – alors comment s’étonner que la narratrice, en fait un « je » qui doute de lui, dérobe au lecteur son premier prénom, et cherche à se cerner, produise un texte aussi étrange, où s’opère la fusion entre symbolisme, métaphorisation et accomplissement charnel[4],[5] ».

En 2005, à la demande du site Littéraire.com, elle fait paraître en ligne une nouvelle intitulée Comme une image dans le cadre de la manifestation Lire en fête 2005[6].

En 2007, Les Bois dormants : « Une jeune mère de famille entre dans le coma… Revisitant sa mémoire, elle nous entraîne dans son monde intérieur, traversé d’humour et de fantaisie. Ce coma, car tel est l’enjeu du livre, apparaît progressivement comme une ultime variation autour de la « perte... », paraît aux Éditions du Rouergue dans la collection « La Brune ».

En 2009 À l'angle du renard, son troisième roman, édité dans la collection « La Brune » des éditions du Rouergue, est qualifié de « thriller du monde rural » : « Fabienne Juhel explore un territoire aux franges du naturalisme et de l’onirisme, un même imaginaire autour de la forêt et des bêtes sauvages avec un parler populaire, une langue pleine de verdeur, parfois drôle et souvent violente. La touche plus noire et la tension dramatique pourraient apparenter ce texte à un polar ».

Il obtient le Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs[7], ainsi que le Prix Émile Guillaumin[8].

En 2010, Damned paraît dans le cycle Les Enquêtes de Léo Tanguy aux Éditions Coop Breizh. « Après avoir fêté les noces de froment de l'installation de son ami Dominique à Lannion, voilà Léo embarqué avec Suzette, dont la grand-mère brodeuse vient d'être trucidée à coups de crucifix, au pays des Ducs de Rohan… L'enquête serait facile si Léo n'était pas travaillé par une question lancinante ».

En 2011, Les Hommes sirènes est édité aux éditons du Rouergue, le roman est qualifié par l’éditeur de roman de libération, Xavier Houssin du journal Le Monde estime que « L'histoire qui se révèle est douloureuse, terrible, mais Les Hommes sirènes s'affirme également comme un roman de réapprentissage et de libération. Passage du gué. Il court ici une force vive, une sensualité, un désir de revanche. Le sortilège enfin se brise en chemin. “Je crois”, dit Fabienne Juhel, “qu'un roman est avant tout un conte”. C'est le quatrième qu'elle publie aujourd'hui. Il tient, en son entier, l'univers aigre-noir des cauchemars d'enfance, des “mal au cœur” et des secrets, des errances, qu'elle explore depuis plus de cinq ans[9] ».

En 2013, Les Oubliés de la lande paraît aux éditions du Rouergue : « Dans son cinquième roman, sorte de polar métaphysique d’une très grande maîtrise, Fabienne Juhel nous tient en haleine et nous livre une belle réflexion sur le sens de la vie ». Ce roman obtient le Prix du roman de la Ville de Carhaix (Priz Karaez[10]) en 2014.

En 2014, Julius aux alouettes est publié aux éditions du Rouergue, « Fabienne Juhel a voulu donner à son huitième ouvrage les dimensions d’une fable ou d’un conte philosophique… Le héros principal, figure christique…, ne convainc pas. Néanmoins l’auteur, imprégnée de la belle nature d’où elle est originaire, sait en rendre les beautés dans un style poétique et travaillé qui réserve quelques pépites[11] ».

En juin 2014, le magazine littéraire Le Matricule des Anges lui commande un article sur Louis Guilloux[12].

En 2015, La Chaise numéro 14 est édité chez Actes Sud : « Fabienne Juhel signe avec ce roman un portrait lumineux de jeune femme libre, ainsi qu’une réflexion sur la folie guerrière[13] ». Le roman reçoit le Prix Cezam Pays de Loire en 2016[14].

En 2017, Ceux qui vont mourir paraît aux éditions Sixto. « Dans une langue savoureuse et ironique, Fabienne Juhel signe une intrigue originale sur notre rapport à la mort à travers l’histoire de trois générations de femmes. L’auteure joue avec les codes du roman noir pour offrir un roman familial construit comme une enquête. Elle y aborde, en filigrane, des temps sombres de l’histoire de nos démocraties[15] ».

Gourin - Trois Rivières. Aller-retour, une des nouvelles de l’ouvrage collectif Nouvelles de Bretagne paraît aux éditions Magellan & Cie.

En 2018, La Femme murée paraît aux éditions du Rouergue : « Le saisissant roman vrai de la femme murée. Dans son dernier roman, Fabienne Juhel nous entraîne dans la vie de Jeanne Devidal, bâtisseuse sans fin d'une maison protectrice et tarabiscotée[16] ».

En 2020 La Mâle-mort entre les dents est édité chez Bruno Doucey. « Fabienne Juhel propose sous ce titre inspiré d’un vers de Tristan Corbière un roman où le destin du poète breton croise la grande Histoire. Le fait historique, largement méconnu même des Bretons, effroyable, remonte à la guerre de 1870[17] ». Cet ouvrage bénéficie d'une recension très favorable dans les Cahiers Tristan Corbière n°3 (Classiques Garnier, p. 399-401), en décembre 2020. L'anthologie La Littérature bretonne de langue française (Yoran Embanner, 2020, p. 413-422) consacre un long et minutieux article à l’œuvre de Fabienne Juhel .

Distinctions

  • Fabienne Juhel est Chevalière des Palmes Académiques.
  • Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs pour À l'angle du renard en 2009[7]. Prix Emile Guillaumin [8]
  • Prix du roman de la Ville de Carhaix (Priz Karaez) en 2014 pour Les oubliés de la lande[10].
  • Prix Cezam Pays de Loire, pour La Chaise numéro 14 en 2016[14].

Notes et références

  1. « Livre de caractère. Une association est née », sur Le Telegramme, (consulté le )
  2. « Livre de caractère. L’association prépare l’édition 2020 du salon », sur Le Telegramme, (consulté le )
  3. Initiales, « Les auteurs », sur www.initiales.org (consulté le )
  4. « Fabienne Juhel, La Verticale de la lune », sur lelitteraire.com, (consulté le )
  5. « Entretien 1 avec Fabienne Juhel (La Verticale de la lune) », sur lelitteraire.com, (consulté le )
  6. « Entretien 2 avec Fabienne Juhel (La verticale de la lune) », sur lelitteraire.com, (consulté le )
  7. « Fabienne Juhel, Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs », sur www.etonnants-voyageurs.com (consulté le )
  8. « MUSEE EG », sur musee-emile-guillaumin.planet-allier.com (consulté le )
  9. « "Les Hommes sirènes", de Fabienne Juhel : vers le cauchemar des origines », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. Marie-Josée Christien, « Le prix du Roman de la Ville de Carhaix attribué à Fabienne Juhel », sur Agence Bretagne Presse (consulté le )
  11. « Julius aux alouettes – Les notes » (consulté le )
  12. « Fabienne Juhel [Le Matricule des Anges] », sur lmda.net (consulté le )
  13. « Fabienne Juhel. Dans les pas de Guilloux », sur Le Telegramme, (consulté le )
  14. https://www.ouest-france.fr/bretagne/quevert-22100/rencontre-vendredi-avec-lecrivain-fabienne-juhel-4339984
  15. Lionel Durand, « Parution de 'Ceux qui vont mourir' de Fabienne Juhel », sur Agence Bretagne Presse (consulté le )
  16. https://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-d-armor/le-saisissant-roman-vrai-de-la-femme-muree-5661869
  17. Marilyse Leroux, « Fabienne Juhel, La Mâle-mort entre les dents », sur Recours au poème, (consulté le )

Bibliographie

  • Jean-Marie Goater, Gaëlle Pairel, Geneviève Roz et Claude Thomas, Femme de lettres en Bretagne : Matrimoine littéraire et itinéraires de lecture, Rennes, Éditions Goater, (ISBN 979-10-97465-02-5)

Liens externes

  • Portail de la littérature française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.