Eygalayes

Eygalayes est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Eygalayes

Cimetière National d'Eygalayes regroupant 35 tombes des maquisards du Ventoux fusillés le 22 février 1944.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Georges Roméo
2020-2026
Code postal 26560
Code commune 26126
Démographie
Gentilé Eygalayais, Eygalayaises
Population
municipale
88 hab. (2018 )
Densité 4,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 14′ 24″ nord, 5° 36′ 30″ est
Altitude Min. 722 m
Max. 1 484 m
Superficie 17,97 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Séderon (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Eygalayes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
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Eygalayes
Liens
Site web http://www.eygalayes.fr/

    Géographie

    Localisation

    Eygalayes est situé à l'extrême sud-est de la Drôme à km de Séderon.

    Géologie et relief

    • Montagne de Palle (1484 m)[1].
    • Col Saint-Jean (1159 m).

    Hydrographie

    • La Méouge ;
    • le Riançon, affluent de la Méouge ;
    • L'Eygalayes : ruisseau qui a sa source sur la commune d'Izon et se jette dans la Méauge [Méouge], sur la commune d'Eygalayes, après un cours de 6,8 kilomètres. En 1891, il avait une largeur moyenne de 15 m, une pente de 408 m, un débit ordinaire de 0.10 m3, extraordinaire de 62 mètres cubes[2].

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la ligne d'autocars no 43 (Laragne - Mévouillon)[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Eygalayes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), terres arables (8,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 1344 : Aiquelaye (archives de la Drôme, E 2093).
    • 1507 : L'universitat d'Aygolayo (archives de la Drôme, E 3045).
    • 1513 : Aquelaye (archives de la Drôme, E 2557).
    • 1516 : Argueleya (pouillé de Gap).
    • 1516 : mention de la paroisse : Cura de Argualeya et Gaudichardo (pouillé de Gap).
    • 1527 : Aigalaye (archives de la Drôme, E 1093).
    • 1581 : Eyyalayes et Gaudissart (archives de la Drôme, E 3048).
    • 1603 : Eygalaye les Gaudichart (archives de la Drôme, E 3058).
    • XVIIe siècle : Esgalhie et Esgalaye (parcellaire).
    • XVIIIe siècle : Esgallaye (Lacroix : L'arrondissement de Nyons, 289).
    • 1891 : Eygalayes, commune du canton de Séderon.

    Étymologie

    Le nom de la commune viendrait de aqua (eau) et laye (forêt en langue romane)[1].

    Histoire

    Préhistoire

    Découverte d'outils de l'âge du Bronze[1].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Terre qui porta pendant longtemps le nom de Gaudissard (voir ce nom), et dont une partie était en Dauphiné, bien que le gros de la terre fût en Provence[11].

    • Après un différend avec les contrées voisines, le village de Gaudissard qui comportait un château sis sur une colline fut complètement rasé vers 1302. Un nouveau village fut construit non loin de là. Son nouveau nom apparaît dès 1346 comme étant celui d'Ayguelaye[12]. Une partie du village se trouve en Dauphiné (rive gauche du Riançon) et une autre en Provence (rive droite du Riançon, ru affluent de la Méouge).

    La seigneurie[11] :

    • 1254 : possession des Rambaud (Raimbaud).
    • 1302 : possession des Pontevez.
    • La partie provençale est alors acquise par les comtes de Provence qui l'inféodent aux Baux de Brantes
      • 1394 : cette portion passe aux Sault.
      • 1477 : les Sault sont remplacés par Dominique Simon dit Seramusse.
      • Les Sault laisse leur portion aux Isoard de Chanarilles.
      • 1597 environ : vendue aux La Tour-Gouvernet, derniers seigneurs d'Eygalayes.
    • La partie dauphinoise.
      • Possession des Mévouillon.
      • Vers 1308 : passe aux Adhémar (elle leur appartient encore en 1478).
      • Vraisemblablement acquise par les La Tour-Gouvernet en même temps que la partie provençale.

    1300 (démographie) : environ 37 familles[11].

    1787 (démographie) : 400 habitants[11].

    Avant 1790, Eygalayes était du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron. La paroisse fait partie du diocèse de Gap, dont l'église était dédiée aux saints Fabien, Sébastien et Jacques, et dont les dîmes appartenaient au prieur du lieu (voir Le Prieuré)[11].

    Gaudissard

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[13] :

    • 1299 : Universita de Gaudissardo (archives de la Drôme, E 3093).
    • 1301 : De Gaudeysardo (Lacroix : L'arrondissement de Nyons, 291).
    • 1344 : Castrum de Gaudissardo (Lacroix : L'arrondissement de Nyons, 291).
    • 1516 : mention de la paroisse : Cura de Argualeya et Gaudichardo (pouillé de Gap).
    • 1548 : Goudisard (archives de la Drôme, E 3330).
    • 1588 : Goudisart (Lacroix : L'arrondissement de Nyons, 291).
    • XVIe siècle : Godichard (Lacroix : L'arrondissement de Nyons, 291).
    • 1603 : Gaudichard (archives de la Drôme, E 3053).
    • 1891 : Gaudissard, quartier de la commune d'Eygalayes.

    Ancien chef-lieu de la communauté et paroisse d'Eygalayes[13].

    Le château, ruiné en 1302, semble avoir formé à l'origine un fief distinct qui, possédé tout d'abord par les barons de Mévouillon, fut donné aux Baux, en 1302, par le comte de Provence et passa ensuite par alliance aux Adhémar[13].

    Le Prieuré

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[14] :

    • 1115 : Ecclesia de Serreriis (archives de la Drôme, fonds de Saint-Ruf).
    • 1302 : Ecclesia et claustrum de Cereriis (archives de la Drôme, E 3152).
    • 1503 : Prioratus Sancti Jacobi de Sarreriis loci Aquelaye (Taulier, notaire à Valence).
    • 1516 : Prioratus de Argualeya et de Gaudichando (pouillé de Gap).
    • 1588 : Le prioré de Goudissart (archives de la Drôme, E 3330).
    • 1891 : Le Prieuré, ferme et quartier de la commune d'Eygalayes.

    Emplacement d'un ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin, congrégation de Saint-Ruf, dit, tour à tour, de Serrières, de Gaudissard et d'Eygalayes, et dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de la paroisse d'Eygalayes[14].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, Eygalayes fut compris dans le canton de Montauban; mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Séderon[11].

    1841 : 478 habitants. Le nombre d'électeurs inscrits à cette époque n'est pas connu[réf. nécessaire].

    1939-1945 : Deuxième guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Les données de ce tableau ont été recueillies auprès des Archives départementales de la Drôme. Les cases vides indiquent que les données n'ont pas pu être trouvées ou étaient inexistantes.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1953 mars 2001 André Nicolas PS  
    mars 2001 mars 2008 Jacques Laurent    
    mars 2008 mars 2014 Josette Fournier    
    mars 2014 2020 Marie-Claude Fontaine-Pascal[15] DVG Retraitée
    2020 En cours Georges Roméo    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 88 habitants[Note 2], en augmentation de 44,26 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    441454420442467469478460458
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    443439444402367365326303287
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    266233259251194181159162134
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    11410689807676716884
    2018 - - - - - - - -
    88--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : dernier dimanche d'août. Fête communale : 28 août[1].

    Cultes

    La paroisse catholique d'Eygalayes dépend du diocèse de Valence, doyenné de Buis-les-Baronnies[20].

    Économie

    En 1992 : pâturages (ovins, bovins, caprins), lavande, tilleul, miel[1].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église catholique de style roman[1].
    • Chapelle Saint-Jaumes : ancien prieuré[1].
    • Monument aux morts de la Première Guerre mondiale dont la devise est : Le droit prime la force[réf. nécessaire].
    • Nécropole nationale d'Eygalayes : édifiée à l'une des entrées du village Aux morts du maquis, 35 tombes de maquisards fusillés par les Allemands le [réf. nécessaire].

    Patrimoine naturel

    • Rives de la Méouge[1].

    Personnalités liées à la commune

    • Lucien Bertrand (1847-1929), ancien député de la Drôme, né à Eygalayes.
    • André Nicolas (1921-2012) fut l'un des résistants du Maquis Ventoux à Izon-la-Bruisse. Il fut l'un des derniers témoins de la tuerie des résistants du même maquis, le , tuerie à laquelle il avait assisté, impuissant. Il fut engagé très tôt, pendant la guerre, auprès des Chasseurs Alpins. Il participa aussi, pendant près de cinquante ans, à la gestion de la commune en remplissant successivement six mandats de maire puis de conseiller municipal.
    • Armand Passeron, prêtre de Marseille, possédait une maison de famille, sur la route d'Izon-la-Bruisse.

    Héraldique, logotype et devise

    Eygalayes possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Eygalayes.
    2. J. Brun-Durand (Société d'Archéologie et de Statistique de la Drôme), Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), p. 136 (ruisseau).
    3. ligne de bus no 43
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 136 (commune).
    12. Balades en Baronnies, Freddy Todeur, Ed. A. Barthélémy (ISBN 2-87923-208-2)]
    13. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 157 (Gaudissard).
    14. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 289 (Le Prieuré).
    15. Eygalayes sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 20 novembre 2014).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. paroisse catholique d'Eygalayes
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