Eurobeat

L'Eurobeat est un genre musical et variante dance-pop britannique dérivé de l'Italo disco et de la hi-NRG, développé puis popularisé au milieu et à la fin des années 1980.

Eurobeat
Origines stylistiques Dance-pop, Italo disco, Post-disco, Hi-NRG, New beat
Origines culturelles Fin des années 1980 ; Royaume-Uni, Italie
Instruments typiques Synthétiseur, guitare électrique, boîte à rythmes
Scènes régionales Royaume-Uni, Japon, Chine
Voir aussi Synthwave

Genres dérivés

J-core, Eurodance, Italo dance

Genres associés

Freeform hardcore

Histoire

Origines

Le terme d'« Eurobeat » est utilisé pour la première fois au Royaume-Uni lorsque Ian Levine publie son single intitulé You're a Beat avec un tempo plus lent que celui du Hi-NRG/Italo émergeant en Europe[1]. La majorité des compositions Hi-NRG oscillaient entre 124 et 138 BPM, tandis que les compositions européennes oscillaient entre 108 et 120 BPM. La plupart des succès de cette période sont ainsi des chansons de Dead or Alive, Sonia, Bananarama, ou encore Kylie Minogue[2]. Le terme s'applique également aux premières compositions à succès des Pet Shop Boys et autres groupes britanniques de dance et d'electropop de l'époque. Ces musiques « Eurobeat » ont atteint les classements musicaux britanniques. Cependant après 1988, le genre perd en popularité, à l'exception de Kylie Minogue et Jason Donovan. En été 1989, terme d'« Eurobeat » est remplacé par les labels et la musique Eurodance des années 1990 principalement en Eurohouse.

Renaissance

La majeure partie des labels Eurobeat étaient basés dans le Nord de l'Italie, comme à Lugagnano, Brescia et Mantoue.

En Asie de l'Est en 1985, le terme d'« Eurobeat » était attribué aux musiques importées d'Europe. Ces musiques, habituellement Italo disco, étaient principalement composées en Italie et en Allemagne. Cette sonorité représente celles diffusées dans le club Para Para, ayant émergé au début des années 1980. L'Asie de l'Est connait l'Italo disco grâce au succès du groupe allemand Arabesque qui s'est séparé en 1984. Cela n'a pas empêché la sortie de deux singles axés Italo disco en 1985 et en 1986, produits et mixés par Michael Cretu (du groupe Enigma). Le succès en solo de la chanteuse Sandra l'intronise de loin en Asie de l'Est. De nombreux artistes Italo disco s'intéressent alors au genre (principalement italiens et allemands[2]) à la fin des années 1980, les Allemands produisant principalement du son Italo classique tandis que les italiens se lancent dans une nouvelle sonorité spécialement pour l'Asie de l'Est ; de nombreuses compilations font leur apparition et intitulées Eurobeat, Super Eurobeat[3],[4], et Eurobeat Flash.

Au début des années 1990 alors que la popularité de l'Eurobeat grandit progressivement au Japon, deux japonais, le dirigeant et le manager général d'Avex, un petit magasin d'import musical, décide de commercialiser une compilation. Ils partent alors pour l'Italie et font la rencontre de Giancarlo Pasquini plus tard connu sous le nom de Dave Rodgers, à cette époque futur membre du groupe Italo disco Aleph, et commercialisent finalement le premier CD de Super Eurobeat, qui devient un franc succès, puis relance la popularité de l'Eurobeat au Japon et Hong Kong[2]. Malgré ses origines européennes, la principale part du marché du style Eurobeat s'est toujours focalisée au Japon et Hong Kong. La série anime Initial D, basée sur le manga de Shuichi Shigeno, utilise régulièrement une musique Eurobeat lors de courses entre deux personnages, et dès lors certains fans d'anime se sont intéressés à l'Eurobeat. En 1998, Bemani, une branche vidéoludique de Konami lance Dance Dance Revolution (DDR). Le jeu inclut de nombreuses musiques Eurobeat en provenance de la série des compilations Dancemania distribuées par Toshiba EMI.

Caractéristiques

L'Eurobeat est un genre différent de l'Eurodance et de tout autre genre techno. L'Eurobeat peut être chantée par les deux sexes[2], tandis que l'Eurodance possède une femme aux chants et un homme au rap[réf. souhaitée]. L'Eurobeat possède habituellement des sons plus rapides que l'Eurodance. Le BPM se situe entre 145 et 170 (la moyenne est 155) tandis que l'Eurodance a un BPM entre 130 et 150 (la moyenne est de 140) et parfois encore plus bas. Par contre, dans ses débuts, l'Eurobeat avait un BPM plus lent (110-130 BPM)[5] ; c'est avec l'âge que la vitesse a accéléré. L'Eurobeat est un genre à la sonorité « happy » et mélodieuse[2], tandis que l'Eurodance fait plutôt sérieux n'empêchant pas l'Eurobeat d'avoir des morceaux plus obscurs et plus sérieux[réf. souhaitée]. L'eurobeat se différencie de l'Eurodance aussi par les sons. L'Eurobeat utilise des sonorités plus aigüe, avec des hook synthétiques plus rapide que l'Eurodance, certains morceaux lorgnent même vers le « pop rock » avec la présence de guitares électriques, quelques morceaux récents présentent des éléments de musique trance, quelques exceptions à la règle sont notables, par exemple, Right Now de Dark Angel, une chanson aux sonorités metal-gothique, dont seuls les passages aux synthés sont typiquement Eurobeat[réf. nécessaire].

La plupart des genres musicaux modernes[Lesquels ?] n'utilise pas vraiment de modèle pour créer une chanson[réf. nécessaire]. L'Eurobeat, lui, a une formule spécifique utilisée à 98 % du temps[réf. nécessaire]. Elle inclut par ordre croissant introduction, hook de synthétiseurs, ou riff mélodique, premier couplet (A-Melo), pré-refrain (A-Melo 2), refrain (Sabi), hook de synthétiseurs, ou riff mélodique, répétition des couplets et pré-refrain et refrain, pause, refrain (une ou plusieurs fois), hook de synthétiseurs, ou riff mélodique, et outroduction.

L'introduction est la partie de la chanson où le beat se construit, ou tout simplement une simple mélodie qui amènera le riff mélodique Le hook de synthétiseur ou riff entre fans, est la partie de la chanson qui n'utilise pas de paroles et est particulièrement rapide. Les couplets (A-Melo), pré-refrains et refrains sont les parties chantées par l'artiste[5], le plus souvent dans un anglais simple et clair (compréhensible par les non-anglophones) mais correct. Il est extrêmement rare que l'Eurobeat soit chantée en d'autres langues que l'anglais (ou parfois le japonais). Les paroles sont habituellement joyeuses avec un vocabulaire restreint (les mêmes mots peuvent revenir d'une chanson à une autre), et prennent généralement pour thème l'amour, le plaisir, la fête, etc. La pause est une partie qui peut avoir des paroles ou non, tout dépend du label qui a produit la chanson (voir plus bas). La pause peut être comme les parties des paroles mais en version instrumentale ou karaoké (paroles partielles) ou composée de toutes pièces. La conclusion est la fin de la chanson et la plupart du temps omise. Habituellement, elle est sans paroles avec un beat basique et un peu de synthétiseur.

Notes et références

  1. (en) Jame World, « Eurobeat » (consulté le ).
  2. (en) « History », sur Eurobeat-prime (consulté le ).
  3. (en) Wolf, « Top 30 Super Eurobeat/Initial D Songs of All Time (In my opinion) » (consulté le ).
  4. AKanda, « Super Eurobeat Vol.225 », sur Bemani, (consulté le ).
  5. « Dossier Eurobeat » (consulté le ).

Liens externes

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