Eugène Pinte

Eugène Pinte (1902-1951), est un officier de l'armée française engagé dans la résistance dans le maquis Limousin[3].

Eugène Pinte
Surnom Athos
Naissance
Neuville-sous-Montreuil (Pas-de-Calais)
Décès 1951
Aixe-sur-Vienne
Origine France
Arme Infanterie
Grade Chef de bataillon
Années de service 1918 – 1951
Commandement Secteur Ouest Haute-Vienne FFI
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Combats pour la Libération du limousin[1]
Distinctions Légion d'honneur, Médaille de la Résistance française, Croix de guerre 1939-1945
Hommages Rue Eugène Pinte à Aixe-sur-Vienne[2]
Famille Marcel Pinte (son fils), alias Quin Quin

Biographie

Origine

Eugène Pinte est né à Neuville-sous-Montreuil dans le Pas-de-Calais. Il intègre très jeune une école d'enfant de troupe puis suis une carrière militaire comme soldat puis sous-officier. Passé par l'école de Saint-Maixent, il devient sous-lieutenant en 1926. Ses affectations le conduise au Maroc, au 151e RI à Metz auprès du colonel de Lattre de Tassigny ainsi que dans un régiment de forteresse à Valenciennes. Mobilisé au début de la bataille de France, il est affecté à la direction des étapes de la 7ème armée comme Major de Zone[4].

La Résistance

Réfugié en famille dans une ferme à La Gaubertie, commue d'Aixe-sur-Vienne, il fédère les résistants des cantons de l'ouest haute-vienne (Aixe, Cussac, Saint-Mathieu, Saint-Laurent-sur-Gorre, Châlus) et monte fin 1942 un corp-franc d'une quarantaine d'agents.[5]. Il intègre l'AS puis début 1943 l'État-Major départemental de l'Organisation de résistance de l'Armée avec le grade de commandant. C'est à cette même période qu'il intègre l'équipe départementale du Section des atterrissages et des parachutages, laquelle se réunira par la suite à son domicile plusieurs fois par semaine[6]. Il fait en particulier homologuer un terrain, surnommé VERRUE, situé à moins d'un kilomètre de son habitation. Un radio-opérateur fut également hébergé à son domicile.[7] Les habitants de La Gaubertie et la famille d'Eugène Pinte furent engagés à ses côtés, au point que le hameau sera considéré comme un "centre de résistance".

À l'été 1944, les maquis permettent de former les 1er et 2e Bataillon de Haute-Vienne. Le 1er Bataillon dit "de Boubon", à dominante AS et le 2e Bataillon dit "Patriarche" à dominante ORA, totalisent plus de 1.200 hommes.[8] Ces unités participent notamment à la Bataille d'Aixe-sur-Vienne les 17 et 18 août 1944[9], qui stoppent efficacement une tentative de percée allemande, appuyée par des éléments du 19e régiment de police SS [10]. Le 19 août, à la suite d'une opération de parachutage, Marcel Pinte, le fils cadet, âgé de 6 ans du commandant Pinte qui assistait aux opérations est mortellement touché par un tir accidentel de sten (Marcel Pinte qui aidait les maquisards par le transport de messages ou de petits colis sera déclaré mort pour la France et est considéré aujourd'hui comme le plus jeune résistant français). Le commandement participera à la prise de Limoges le 21 août 1944 et rentrera dans la ville à la tête du 1er bataillon[11]. À la Libération, Eugène Pinte sera affecté à l'État-Major de la 12e région militaire. Il décède âgé de 49 ans en septembre 1951[12].

Hommages

Distinctions

Sources[13]

Rue

  • Rue Eugène Pinte dans la commune d'Aixe sur Vienne[14]

Notes et références

  1. François Clapeau, « Aixe-sur-Vienne salue son libérateur », sur francetvinfo.fr, France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le ).
  2. « Retour sur la Commémoration du 17 août », sur Mairie d'Aixe-sur-Vienne, (consulté le ).
  3. La rédaction, « Eugène Pinte, dit “Athos”, soldat patriote et figure de la libération de Limoges », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le ).
  4. http://www.opex360.com/2014/08/25/le-commandant-athos-heros-parmi-tant-dautres/
  5. https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_resistants/detail_fiche.php?ref=3117392&debut=0
  6. http://museedelaresistanceenligne.org/media8023-Brassard-COPA-Haute-Vienne
  7. « Références - Commandant Pinte », sur Commandant Pinte (consulté le ).
  8. https://les-amis-du-musee-de-la-resistance-de-limoges.com/assets/components/amr/images/discours_famille_rue_eugene_pinte.pdf
  9. https://les-amis-du-musee-de-la-resistance-de-limoges.com/assets/components/amr/images/discours_ANACR_monument_aux_morts_bataille_aixe.pdf
  10. https://maitron.fr/spip.php?article195986
  11. Mémoire de proposition Médaille de la Résistance. CNMRF Hôtel des Invalides.
  12. « Commandant Pinte dit "Athos" résistant en Haute-Vienne », sur blogspot.com (consulté le ).
  13. « Eugène PINTE - Mémoire et Espoirs de la Résistance », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le ).
  14. https://www.google.com/maps?rlz=1C1CHMC_frFR472FR566&q=eug%C3%A8ne+pinte&gs_lcp=CgZwc3ktYWIQAzICCAAyBQguELEDMgIIADIECC4QQzICCC4yBAguEEMyAgguMgIILjICCC4yAgguOgUIABCxAzoICAAQsQMQgwE6CggAELEDEIMBEEM6BAgAEEM6BwgAELEDEEM6CAguELEDEJMCUPMOWJwcYJYdaABwAHgAgAHqAogBmAeSAQcxLjEuMS4xmAEAoAEBqgEHZ3dzLXdpesABAQ&uact=5&um=1&ie=UTF-8&sa=X&ved=2ahUKEwjG6K3EnK3sAhVCahQKHSTeBW8Q_AUoAXoECAwQAw
  • Portail de l’histoire militaire

Catégorie:Militaire français Catégorie:Résistant français

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.