Essoyes

Essoyes est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Essoyes

Essoyes et son pont sur l'Ource.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Barséquanais en Champagne
Maire
Mandat
Thierry Mercuzot
2020-2026
Code postal 10360
Code commune 10141
Démographie
Gentilé Essoyens
Population
municipale
715 hab. (2018 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 30″ nord, 4° 32′ 07″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 337 m
Superficie 35,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bar-sur-Seine
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Essoyes
Géolocalisation sur la carte : Aube
Essoyes
Géolocalisation sur la carte : France
Essoyes
Géolocalisation sur la carte : France
Essoyes
Liens
Site web essoyes.fr

    Géographie

    Localisation

    Essoyes est un village de Champagne à 50 km au sud de Troyes. Il se blottit au bord d'un affluent de la Seine, l’Ource.

    Ancien chef-lieu de canton, Essoyes est située au centre de la côte des Bar à la limite de la Champagne et de la Bourgogne.

    Urbanisme

    Typologie

    Essoyes est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), cultures permanentes (21,1 %), terres arables (14 %), zones urbanisées (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), prairies (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Histoire

    L’abbé Petel, né à Essoyes, a retracé l’histoire du village dans deux volumes écrits en 1895.

    Assis sur la rivière « Ource », Essoye (l’adjonction d’un « s » superflu mais « faisant plus riche » est récente) est habitée depuis l’époque celtique pour le moins. Au XIe siècle seulement, on trouve des traces écrites sur le village. L’abbaye de Molesme était solidement implantée à Essoyes. La seigneurie d’Essoyes, bien située entre Molesme et Clairvaux a été la propriété de la famille Sommièvre jusqu’à la Révolution.

    Au centre du bourg se dressait l’ancienne église romane Saint-Rémi qui comptait parmi les édifices romans les plus remarquables de l’Aube. Elle fut détruite en 1855. Une souscription permit de la remplacer par l’église actuelle consacrée en 1865. On peut y remarquer des vitraux et l’orgue (classé monument historique), dons de la famille Hériot.

    Plusieurs moulins étaient installés sur l’Ource. Au milieu du XVIIe siècle, la fabrication du papier constituait une activité relativement importante qui cessa à la fin du XVIIIe siècle.

    Un incendie ravagea Essoyes le . Seules les quelques maisons construites en pierre furent épargnées. À cette époque, les constructions dans leur majorité, étaient faites de bois et de torchis et couvertes de chaume. Essoyes ne comporte qu’un seul écart: Servigny à km du. Ancienne seigneurie et grosse propriété d’environ 60 hectares, Servigny devint la propriété de la ville de Troyes en 1894. (Troyes manquait d’eau et a alors capté les généreuses sources qui jaillissaient à cet endroit). Aujourd’hui encore, la ville de Troyes est alimentée en grande partie par ces captages. En 1941, Troyes installa une colonie de vacances à Servigny. Sur le territoire de Servigny a été édifié au XIIe siècle une chapelle dédiée à saint Bernard. Elle est aujourd’hui classée monument historique. Bernard, fondateur de l’abbaye de Clairvaux, aimait s’y reposer et s’y ressourcer au cours de ses déplacements entre les abbayes de Molesme et de Clairvaux.

    La Révolution française fit d’Essoyes un chef-lieu de canton du district de Bar-sur-Seine. De l’an VIII à 1926, la commune a fait partie de l’ancien arrondissement de Bar-sur-Seine. En 1926, le canton d’Essoyes a été réuni à l’arrondissement de Troyes.

    L’ancien château, acheté et agrandi par Olympe Hériot à la fin du XIXe siècle, a été racheté par la commune en 1936. Dans la partie gauche a été installée l’école ; dans la partie droite la perception.

    L’ancienne école Darras devenue établissement privé au début du XXe siècle sera transformée en presbytère dans les années 1920. Elle abrite depuis la bibliothèque - médiathèque intercommunale et la Maison pour Tous (MPT).

    Le peintre Auguste Renoir y a été enterré en 1919[8].

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 mars 2001 Yann Gaillard UMP Inspecteur général des finances, sénateur
    mars 2001 mai 2020 Alain Cintrat LR Retraité
    mai 2020 En cours Thierry Mercuzot [9]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2018, la commune comptait 715 habitants[Note 2], en diminution de 5,17 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4351 6501 6901 5741 7191 7631 7271 7541 806
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6351 7611 6931 5961 5331 5141 5641 5751 498
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4441 3921 116919925863854899792
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    820741720679685650681685745
    2017 2018 - - - - - - -
    715715-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Rémy.
    L'atelier de Renoir.

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    tiercé en fasce : au 1) d’azur à l’oie d’argent, becquée de gueules sur un mont de sinople, au 2) losangé d’or et de sable, au 3) d’or aux trois pals de sable.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Photo de la tombe de Renoir »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    9. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21616227
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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