Esprit Blanche

Esprit Sylvestre Blanche, né le à Rouen, et mort le à Paris, est un psychiatre français.

Pour les articles homonymes, voir Blanche.

Esprit Blanche
Miniature du Dr Blanche par Isabey.
Biographie
Naissance
Rouen
Décès (à 56 ans)
Rue du Docteur-Blanche
Enfants Émile Blanche et Claire Ohnet (d)
Thématique
Formation Faculté de médecine de Paris
Profession Psychiatre
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur‎ (d)
Données clés

Biographie

Famille et formation

Son père, Antoine Louis Blanche, était chirurgien chef des hôpitaux militaires de Rouen. Reçu docteur en 1819 après des études à l’École de médecine de Paris. Sa thèse, publiée en 1818, est titrée Essai sur les anévrismes du cœur[1]. Esprit Blanche se consacre ensuite à l’étude des maladies mentales.

La maison de santé

Le docteur Pierre Antoine Prost, médecin aliéniste disciple de Philippe Pinel achète en 1805 à un marchand vin  qui s'en était rendu proprétaire quelques années plus tôt  La Folie Sandrin, située sur les hauteurs de la commune de Montmartre, au 4, rue Traînée (actuel 22, rue Norvins), pour en faire une maison de santé et y développer de nouveaux traitements plus humains pour soigner les maladies mentales[2] (y meurt en 1814 Gabriel-Marie Legouvé). Il cède en 1820 l'établissement à son jeune confrère Esprit Blanche, qui souhaite lui-aussi suivre les principes de traitement développés par Pinel, mais en mettant les patients au contact d’une nouvelle famille au lieu de les isoler. Le docteur, ses proches et les patients vivent sur le même domaine. Ainsi Émile, fils aîné du docteur et son futur successeur, y naît dès 1820. Selon une source, c'est en ce lieu qu'en 1823 Joséphine Mézeray serait morte[3]. La clinique du docteur Blanche est le sujet d'un texte titré Une maison de fous écrit, après y avoir été soigné, par Jacques Arago et édité en 1832 par Pierre-François Ladvocat, au sein de l'ouvrage collectif Paris ou le Livre des Cent-et-Un[4]. De mars à novembre 1841, Esprit Blanche soigne dans sa maison Gérard de Nerval ; le poète, autorisé à sortir aux alentours, y trouve l'inspiration de quelques textes. Autre patient que le docteur accueille à Montmartre, l'acteur Claude-Louis-Séraphin Barizain dit Monrose. Celui-ci, mort à la maison de santé en 1843, est enterré au cimetière de Montmartre[5].

En 1846, sa réputation a grandi au cours des années, amenant une aisance qui lui permet de transfèrer son établissement de Montmartre pour une autre commune proche de Paris, plus prestigieuse et proche de sa clientèle riche, Passy ; la clinique y est dès lors installée à l'hôtel de Lamballe, ancienne propriété de la princesse de Lamballe.

Sépulture du docteur Blanche.

Esprit Blanche meurt le à Paris, il est enterré au cimetière de Passy, 2e section[6].

À sa mort, son fils le docteur Émile Blanche reprend la direction de la maison, comptant Gérard de Nerval à nouveau en crise (en 1853 et 1854) et Charles Gounod (en 1857) parmi ses nombreux patients. Émile Blanche cède en 1872 à son confrère André Isidore Meuriot la clinique (qui cependant conserve une appellation de « Clinique du docteur Blanche »). Guy de Maupassant y séjournera les derniers mois de sa vie (1892-1893)[6].

Descendance

Du mariage d'Esprit Blanche et de Marie, Madeleine, Sophie Bertrand (1800-1876) sont nés trois enfants.

  • Esprit Blanche épouse Marie Madeleine Sophie Bertrand
    • Émile Blanche (1820-1893), aliéniste. Il épouse sa cousine Félicité Baron-Chatillon (1820-1895).
    • Alfred (1823), architecte à Paris
    • Claire Blanche épouse l'architecte Léon Ohnet (1813-1874)

Distinctions et hommages

Membre du Conseil médical de l’Association des Artistes dramatiques, Esprit Blanche est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1834.

Le , le conseil municipal de Paris lui rend hommage en donnant le nom de rue du Docteur-Blanche à une voie du 16e arrondissement de Paris[7],[alpha 1].

Œuvres

  • Du danger des rigueurs corporelles dans le traitement de la folie, Paris, Gardembas, 1839.
  • De l’état actuel de traitement de la folie en France, Paris, Gardembas, 1840.

Voir aussi

Bibliographie

Télévision

Notes et références

Notes

  1. La rue homonyme située à Rouen rend en revanche hommage au médecin Antoine Emmanuel Pascal Blanche

Références

  1. https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb368562389
  2. https://www.parisladouce.com/2015/09/paris-la-folie-sandrin-montmartre.html
  3. Edmond-Denis de Manne, Galerie historique des comédiens de la troupe de Talma : notices sur les principaux sociétaires de la Comédie française depuis 1789 jusqu'aux trente premières années de ce siècle, Lyon, , 436 p. (lire en ligne), p. 153.
  4. https://www.bmlisieux.com/curiosa/arago001.htm
  5. https://www.montmartre-secret.com/2015/02/la-folie-sandrin-montmartre-rue-du-mont-cenis.html
  6. Georges-Paul Collet, Jacques-Émile Blanche. Le peintre écrivain, Éditions Bartillat, Paris, 2006, p. 16-17 (ISBN 2-84100-385-X).
  7. Site de la mairie de Paris.

Liens externes

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