Escazeaux

Escazeaux est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Escazeaux
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Castelsarrasin
Intercommunalité Communauté de communes de la Lomagne tarn-et-garonnaise
Maire
Mandat
Gérard Latapie
2020-2026
Code postal 82500
Code commune 82053
Démographie
Gentilé Escazeausiens
Population
municipale
287 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 10″ nord, 1° 01′ 24″ est
Altitude 260 m
Min. 126 m
Max. 268 m
Superficie 16,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Toulouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Beaumont-de-Lomagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Escazeaux
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Escazeaux
Géolocalisation sur la carte : France
Escazeaux
Géolocalisation sur la carte : France
Escazeaux

    Ses habitants sont appelés les Escazeausiens.

    Géographie

    Localisation

    Commune située en Lomagne.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Escazeaux[1]
    Beaumont-de-Lomagne
    Faudoas Bouillac
    Gariès

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 741 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vigueron », sur la commune de Vigueron, mise en service en 1974[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 722 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 33 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[11] à 14 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Escazeaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,2 %), forêts (10,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    L'origine du nom vient de l'occitan es (les), casals (enclos entourant la maison, jardin).

    Escazeaux est un ancien village muré qui a conservé de riches archives communales remontant au XIVe siècle. Ses coutumes furent accordées en 1271 par Bernard d'Astaffort et son fils. Elles accordèrent de nombreux avantages aux gens qui vinrent s'y installer, notamment une maison ou emplacement de maison avec plusieurs terres, dont une pour faire un verger. Du XIIIe siècle à la Révolution, cette seigneurie appartint aux vicomtes de Terride.

    Escazeaux était un village fortifié. Quatre portes munies de ponts-levis donnaient sur les fossés. Les murailles à mâchicoulis étaient de loin en loin pouvues d'échauguettes reliées par un chemin de ronde ; il est question d'une forteresse en 1403. Le village avait aussi un petit hôpital entretenu par des legs charitables.

    L’église paroissiale, dédiée à saint Séverin, fut construite pendant la Guerre de Cent Ans et ruinée au XVIe siècle pendant les Guerres de Religion ; elle a été rebâtie au XIXe siècle sur les plans de Gabriel Bréfeil. De style néo-gothique son clocher-tour carré abrite une cloche datée de 1594, portant l’inscription latine « Post tenebras spero lucem », qui signifie Après les ténèbres, j’attends la lumière ; elle rappelle les inquiétudes de l’Église pendant les guerres de Religion.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Jean Martinet    
    mars 2008 2020 Francis Duilhé    
    2020 En cours Gérard Latapie    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20]. En 2018, la commune comptait 287 habitants[Note 5], en diminution de 0,69 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    489469534589614612607600625
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    590582561531543556553525450
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    431421401357357356337287302
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    303275242231227222274278282
    2013 2018 - - - - - - -
    289287-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Charles Samaran, « Les comptes consulaires d'Escazeaux (Tarn-et-Garonne) 1358-1464 », dans Annales du Midi, 1956, tome 68, no 34-35, p. 263-283 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Vigueron - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Escazeaux et Vigueron », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Vigueron - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Escazeaux et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Toulouse », sur insee.fr (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Église paroissiale Saint-Séverin », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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