Epidosis

Dans la Grèce antique, une epidosis (en grec ancien έπιδόσεις ; donation) était une contribution volontaire que la cité sollicitait pour faire face à des dépenses extraordinaires[1].

Histoire

À Athènes, en cas de besoin, les prytanes réunissaient l'ecclesia et exposaient aux citoyens la nécessité de recourir à ce type de contribution. Les volontaires se levaient et annonçaient les sommes qu'ils étaient prêts à offrir à la cité. Les noms de ces citoyens étaient inscrits sur une tablette déposée devant le monument des héros éponymes[N 1] jusqu'à ce que leurs promesses soient tenues.

Ces dons volontaires pouvaient être très importants, notamment lors des guerres. Ainsi Pasion offrit-il mille boucliers ce qui représenterait une valeur totale de marchandise de 3 talents et 2000 drachmes[2] et cinq trirèmes lors de la seconde confédération athénienne[N 2].

Le terme, présent chez Platon dans Le Banquet[3],[4] et le Théétète[5],[6], est traduit par « progrès ».

Notes et références

Notes

  1. Au pied de ce monument étaient affichées les décisions de l'Assemblée.
  2. Il s'agissait de mobiliser la cité pour rompre l'alliance imposée par Sparte depuis la fin de la Guerre du Péloponnèse. Claude Mossé, « Les esclaves banquiers à Athènes au IVe siècle av. J.-C. : une forme originale d’ascension sociale » dans Myriam Cottias, Allessandra Stella et Bernard Vincent (coord.), Esclavage et dépendances serviles, Éditions L'Harmattan, 2006, p.  121

Références

  1. Baslez (dir.) 2007, p. 492
  2. Jeremy Trevett 1992, p. 25.
  3. 175e
  4. Brisson 2008, p. 108.
  5. 146b
  6. Brisson et Narcy 2008, p. 1897.


Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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