Enterobacterales

Les Enterobacterales (nom validement publié[1]) ou Enterobacteriales (nom non validement publié[2]) sont un ordre de bactéries à gram négatif, appartenant à la classe des Gammaproteobacteria.

Enterobacterales
Classification
Règne Bacteria
Sous-règne Negibacteria
Embranchement Proteobacteria
Classe Gamma Proteobacteria

Ordre

Enterobacterales
Adeolu et al. 2016[1]

Synonymes

  • ordre des Enterobacteriales Garrity & Holt 2001[2]

Les membranes bactériennes

Pour que les bactéries puissent garder leur intégrité et survivre aux conditions du milieu extérieur, elles doivent s’isoler de ce dernier par une enveloppe de plusieurs couches. Cette enveloppe joue à la fois un rôle plastique[3] en donnant une forme à la cellule et un rôle protecteur de barrière biologique permettant et contrôlant les échanges bilatéraux entre la cellule et le milieu extérieur. En plus de cela, dans certains cas, cette enveloppe est le point d’ancrage de nombreuses structures intervenant dans la virulence de la bactérie et interagissant de manière dynamique avec les structures de l’hôte (cellule et/ou matrice extracellulaire)[4].

La membrane cytoplasmique

Dans la membrane cytoplasmique des bactéries, les molécules de phospholipides sont organisées en une double couche dans laquelle les queues hydrophobes sont orientées vers l’intérieur et les têtes hydrophiles vers l’extérieur. La double couche phospholipidique est traversée par des protéines qui assurent, entre autres, des échanges entre le milieu interne de la cellule et le milieu externe et donnent un aspect de mosaïque à la membrane cytoplasmique. Comme la plus grande majorité des membranes biologiques, la membrane cytoplasmique est semiperméable, laissant entrer ou sortir certaines substances de manière sélective. La membrane cytoplasmique est aussi le siège de processus d’importance majeure pour la cellule, comme la respiration, la photosynthèse et la synthèse de composants de la paroi cellulaire[5]. Bien qu’elle assure une certaine stabilité, la membrane cytoplasmique n’est pas suffisante pour assurer aux bactéries une résistance élevée aux modifications des conditions du milieu extérieur. La bactérie a donc développé des couches supplémentaires à l’extérieur de la membrane plasmique.

La membrane externe

En fonction des propriétés de la paroi bactérienne à la coloration Gram (Gram, 1884), on peut différencier deux grands groupes de bactéries :

  • les bactéries à Gram positif (G+), possédant une paroi, couche épaisse de peptidoglycane (muréine) entourant la bactérie.
  • les bactéries à Gram négatif (G-), possédant une paroi composée d'une couche fine de peptidoglycane entourée d'une membrane externe de même nature que la membrane plasmique (cytoplasmique).

Liste des familles

Selon la LPSN[6]

  • Budiviciaceae Adeolu et al. 2016
  • Enterobacteriaceae Rahn 1937
  • Erwiniaceae Adeolu et al. 2016
  • Hafniaceae Adeolu et al. 2016
  • Morganellaceae Adeolu et al. 2016
  • Pectobacteriaceae Adeolu et al. 2016
  • Yersiniaceae Adeolu et al. 2016

Selon d'autres sources

Selon BioLib (30 novembre 2020)[7], Catalogue of Life (30 novembre 2020)[8], ITIS (30 novembre 2020)[9] et World Register of Marine Species (30 novembre 2020)[10] :

Selon NCBI (30 novembre 2020)[11] :

  • famille des Budviciaceae Adeolu & al. 2016
  • famille des Enterobacteriaceae Enterobacteraceae (ex Lapage 1979) Lapage 1982
  • famille des Erwiniaceae Adeolu & al. 2016
  • famille des Hafniaceae Adeolu & al. 2016
  • famille des Morganellaceae
  • famille des Pectobacteriaceae Adeolu & al. 2016
  • famille des Thorselliaceae Kämpfer & al. 2015
  • famille des Yersiniaceae Adeolu & al. 2016
  • Enterobacterales incertae sedis

Notes et références

  1. (en) « Order: Enterobacterales », sur List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (consulté le )
  2. (en) « Order: Enterobacteriales », sur List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (consulté le )
  3. M. M. Ris, R. A. Deitrich et J. P. Von Wartburg, « Inhibition of aldehyde reductase isoenzymes in human and rat brain », Biochemical Pharmacology, vol. 24, no 20, , p. 1865–1869 (ISSN 0006-2952, PMID 18, lire en ligne, consulté le )
  4. B. Renaud, M. Buda, B. D. Lewis et J. F. Pujol, « Effects of 5,6-dihydroxytryptamine on tyrosine-hydroxylase activity in central catecholaminergic neurons of the rat », Biochemical Pharmacology, vol. 24, no 18, , p. 1739–1742 (ISSN 0006-2952, PMID 17, lire en ligne, consulté le )
  5. « Resistance to Drug of Last Resort Found in Farm Animals in US », sur santé, (consulté le )
  6. https://lpsn.dsmz.de/order/enterobacterales, consulté le 17/06/21.
  7. BioLib, consulté le 30 novembre 2020
  8. Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 30 novembre 2020
  9. ITIS, consulté le 30 novembre 2020
  10. World Register of Marine Species, consulté le 30 novembre 2020
  11. NCBI, consulté le 30 novembre 2020

Références biologiques

Enterobacterales

Enterobacteriales

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